Texte intégral
Madame la sénatrice [Jacqueline Eustache-Brinio],
Les tensions que nous avons depuis quelques mois avec l'Algérie, et nous l'avons déjà dit à de nombreuses reprises, nous n'en sommes pas à l'origine. Nous voulons les résoudre dans un esprit d'exigence, de franchise et sans aucune faiblesse. Nous voulons les résoudre parce qu'elles ne sont ni dans l'intérêt de l'Algérie ni dans l'intérêt des Français. Et c'est dans cet esprit que le Premier ministre a réuni, le 26 février dernier, le comité interministériel de contrôle de l'immigration qui nous a permis d'avancer dans cette direction.
L'appel qui a eu lieu entre les deux présidents lundi dernier a ouvert un espace diplomatique en vue de cette résolution. Cet espace, nous allons nous en saisir, parce que c'est l'intérêt de la France et des Français que de pouvoir obtenir des résultats. Des résultats en matière de coopération migratoire, de coopération judiciaire, de coopération sécuritaire, de coopération économique. Des principes ont été posés sur chacun de ces chapitres par les deux présidents. Il nous appartient désormais de les mettre en oeuvre, de les opérationnaliser. Ce sera l'objet de ma visite à Alger dimanche prochain, et d'autres visites ministérielles qui se tiendront prochainement, pour que nous veillons à la bonne mise en oeuvre des engagements qui auront été pris, en suivant une seule boussole : celle de l'intérêt des Françaises et des Français, sans oublier l'intérêt de notre compatriote Boualem Sansal, détenu encore sans fondement par l'Algérie depuis des mois maintenant.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 avril 2025