Déclaration de M. Bruno Retailleau, ministre d'État, ministre de l'intérieur, sur la relation entre l'État et le culte musulman, à Paris le 18 février 2025.

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Circonstance : Clôture de la deuxième session du Forum de l'islam de France

Texte intégral

Monsieur le Secrétaire général du Ministère de l'Intérieur,
Monsieur le Député,
Mesdames les Sénatrices,
Mon Général, chef d'Etat-major des armées,
Monsieur le Gouverneur de la Banque de France
Mesdames, Messieurs les directeurs d'administration centrale,
Messieurs les représentants du culte,
Mesdames, Messieurs,


Avant toute chose, je souhaiterais vous dire la joie qui est la mienne de vous accueillir ici, au ministère de l'Intérieur, pour clôturer les travaux de la seconde session du Forum de l'Islam de France.

Aujourd'hui, nous ne clôturons pas seulement un rendez-vous. Nous consolidons le nouveau chapitre du dialogue entre l'Etat et le culte musulman que nous avons ouvert il y a trois ans à présent. Ce dialogue, je souhaite qu'il soit le plus constructif et fructueux possible. Et pour qu'il le soit, nous devrons le bâtir sur trois principes essentiels.

Le premier principe, c'est la confiance.

La confiance ne se décrète pas, elle se construit. Je veux aujourd'hui apporter une pierre à cet édifice en redisant le plus clairement possible que je ne confonds pas, et ne confondrai jamais, l'Islam et l'islamisme, par essence politique.

Si je dénonce avec fermeté et si je combats avec vigueur l'islamisme politique, c'est parce que je considère qu'il est une menace existentielle pour notre pacte républicain et pour la cohésion de notre nation. Mais c'est aussi parce que je n'accepte pas que la foi de nos compatriotes musulmans soit défigurée par le message de haine des islamistes, et dénaturée par des projets politiques assis sur des préceptes religieux. Je n'accepte pas que des Français, qui vivent leur foi en paix, dans le respect des lois et des valeurs de la République, soient pris en otage et entraînés de force dans une contre-société, pour mieux briser la société française. Je sais que vous le refusez également. Et c'est pourquoi ce combat contre l'islamisme politique ne peut pas être celui de quelques-uns : il doit être le vôtre, il doit être le nôtre, il doit être le combat commun de tous les républicains, quelles que soient leurs croyances et leurs appartenances. C'est à cette condition que chacun peut vivre sa foi dans un cadre apaisé et c'est mon rôle de Ministre des Cultes que de vous garantir ce cadre.

Le second principe, c'est l'exigence.

Car la confiance se nourrit toujours de l'exigence. Et réinventer la relation entre l'État et le culte musulman ne peut se faire que dans la trame de notre exigence commune : je veux parler de la laïcité française.

Là encore, je veux être clair : la laïcité, ce n'est pas le laïcisme. Combattre les dérives, toujours ! Mais combattre les religions, jamais ! Parce que la neutralité n'a jamais été la neutralisation des religions.  La loi de 1905, dont nous célébrons cette année le 120ème anniversaire, a séparé les Églises et l'État. Elle n'a pas nié les premières pour établir le second. Elle les a seulement distingués pour mieux refermer les plaies ouvertes par l'Histoire. Car les hommes de la IIIe République avaient retenu la leçon des siècles passés : ils avaient compris que, dans notre pays marqué par les querelles religieuses, foi et politique ne se portent bien qu'éloignées l'une de l'autre. Et que la volonté de domination de l'une sur l'autre avait conduit, dans notre histoire, à des issues sanglantes : la Saint-Barthélemy et Robespierre.

En adoptant en 1905 le dernier édit de pacification, ces grands républicains permirent à tous les Français de participer à une même concorde nationale, qu'ils croient au ciel ou qu'ils n'y croient pas. C'est cette leçon que nous devons tous nous remémorer. C'est cette œuvre française qu'il nous revient à tous de protéger, à l'heure où certains cherchent à déconstruire la laïcité.

Le troisième principe, qui découle du second, c'est le principe de non-ingérence.

La République laïque n'a pas à s'ingérer dans l'organisation des cultes. C'est la condition de sa neutralité, mais c'est aussi une garantie de liberté : l'État n'a pas à s'immiscer dans le for intérieur des croyants.

Qu'on me comprenne bien : de même que pour moi la laïcité n'est pas le laïcisme, je considère que ce principe de non-ingérence n'est pas un principe d'indifférence. Qu'on croit au ciel ou qu'on n'y croit pas, le religieux est un fait social qui peut d'ailleurs, à son échelle, et à sa place, contribuer à créer du commun, en redonnant du sens et de l'espérance. Du sens et de l'espérance : nous en avons besoin pour combler les vides laissés par le relativisme et le consumérisme. Je crois qu'il en va de la vie d'un peuple comme de celle de tout individu : ses conditions d'existence ne sont pas seulement matérielles. C'est une chose dont je suis absolument convaincu.

Ce qui justifie, au-delà de la règle laïque, le principe de non-ingérence, ce n'est donc pas l'indifférence, mais plutôt l'expérience. Et singulièrement pour le culte musulman. Car là encore, nous devons tirer les leçons d'un échec. C'est l'échec de l'État qui, en cédant à sa pente naturelle qu'est le jacobinisme, a voulu organiser par le haut le culte musulman. Non seulement, il n'y est pas parvenu mais cette ingérence étatique a renforcé le poids de l'islam consulaire, lié à des États étrangers ou à des intérêts particuliers, tout en laissant sur le bord du chemin des Français musulmans dont les lieux de prière n'étaient affiliés à aucune des fédérations qui constituaient le Conseil français du culte musulman.

Devant cet échec, l'État a tourné la page de l'ingérence. Et c'est tant mieux.

Parce que l'Islam, ce n'est pas un bloc mais des courants, des écoles de pensée et surtout des musulmans qui pratiquent leur foi de façon très différente, c'est à nos compatriotes de confession musulmane eux-mêmes, sans intermédiaires, qu'il revient d'imaginer et de faire émerger l'organisation de leur culte. C'est ce que vous faites, depuis quelques années, au sein du Forum de l'Islam de France, en particulier au sein du groupe de travail dédié qui a déjà produit un guide de bonnes pratiques pour les associations représentatives locales et, demain comme hier, au sein des Assises territoriales.

Je le dis très clairement : le FORIF n'est pas une nouvelle version du CFCM. Le FORIF n'a pas vocation à être une instance de représentation. C'est un espace de dialogue, un lieu où des hommes et des femmes de bonne volonté, qui veulent consacrer une partie de leur temps et de leur énergie à l'organisation du culte musulman, débattent, échangent et construisent ensemble des propositions concrètes sur des sujets précis. Avec le FORIF, c'est le pari de la société civile qui est fait. Et ce pari ne peut être que gagnant car on a toujours raison de miser sur les Français.

En réalité, il est déjà gagné. Car le FORIF a fait plus en trois ans – depuis l'organisation de sa première session en 2022 – que les entités précédentes en vingt ans.

Parce que vous êtes des acteurs de terrain qui vivez les mêmes difficultés concrètes que vos coreligionnaires, vous vous êtes rapidement mis au travail pour répondre aux préoccupations majeures exprimées par les Français de confession musulmane.

La première d'entre elles, je le sais, c'est une exigence de sécurité. Cette exigence est aussi la mienne. Car c'est une confiance blessée envers la République quand l'Etat n'est pas capable d'assurer la sécurité des Français. De tous les Français. J'ai été le premier à me dresser contre les violences et les agressions qui ont visé nos compatriotes de confession juive depuis le 7 octobre 2023. Je suis le premier à me dresser contre celles qui agressent nos compatriotes de confession musulmane. Parce que la République ne fait aucune distinction entre ses enfants. Et parce que le ministre de l'Intérieur que je suis entend protéger tous les Français, quels qu'ils soient.

L'an dernier, 173 faits antimusulmans ont été dénombrés. 173 de trop, sachant qu'il est lui-même sans doute en deçà de la réalité, car toutes les victimes ne portent pas nécessairement plainte. Et ce début d'année a déjà été ponctué de faits marquants, en Haute-Savoie et dans le Pas-De-Calais. Dans la lutte contre ces faits inadmissibles, nous nous appuierons dorénavant sur un nouvel acteur : l'Association de défense contre les discriminations et actes antimusulmans, dont je tiens à saluer le Président, Monsieur Bassirou CAMARRA. La plateforme de signalement que vous avez mise en place, Monsieur le Président, et que vous venez de nous présenter nous permettra, dès son lancement public dans quelques jours, de consolider les chiffres du Ministère de l'intérieur et d'accompagner plus dignement encore les victimes de faits antimusulmans.

Ces initiatives, issues directement des travaux de la seconde session du FORIF, démontrent à elles seules votre efficacité. Je m'en réjouis. Et ce, d'autant plus qu'elles viennent mettre un terme à une anomalie : l'absence de référents territoriaux au sein du culte musulman pour échanger avec les autorités sur ces enjeux essentiels. Je suis sûr que la sénatrice FLORENNES et le député MENDES, que je veux saluer, qui vous avaient auditionnés dans le cadre de leur rapport sur les actes antireligieux il y a deux ans, mesurent eux aussi le progrès immense que va constituer la mise en place de ces réseaux.

Face aux faits qui visent nos compatriotes de confession musulmane, nous serons intraitables. Mais entendons-nous bien : la critique des religions ne saurait être confondue avec la haine antireligieuse. En France, le délit de blasphème n'existe plus. Et il ne saurait être réintroduit. En 1881, Clémenceau disait : " Laissez tout attaquer, à condition qu'on puisse tout défendre. Je dirai même : laissez tout attaquer afin qu'on puisse tout défendre ; car on ne peut défendre honorablement que ce qu'on peut attaquer librement ". 150 ans plus tard, ces propos sont toujours vrais.

Pouvoir vivre sa foi en toute sécurité, c'est aussi pouvoir la vivre en toute quiétude. Je n'ignore pas que les obstacles pratiques à une organisation sereine du culte restent nombreux, en particulier en ce qui concerne les personnes qui sont au service des besoins spirituels des musulmans. Ces obstacles, vous avez déjà entrepris de les lever.

Sur la question des aumôniers musulmans, le FORIF a, là encore, apporté la démonstration de son pragmatisme. En moins d'une année, vous avez relevé un défi majeur, en créant le Conseil national de l'aumônerie musulmane, qui sera dorénavant chargé de proposer aux administrations les aumôniers nationaux, qui désigneront les intervenants d'aumônerie dans les prisons, les hôpitaux et les armées. Cette formidable avancée sera complétée, au cours de cette année, par la publication d'un décret entérinant la reconnaissance des aumôniers pénitentiaires comme des collaborateurs occasionnels du service public, leur ouvrant ainsi droit à une protection sociale. C'est une décision importante qui permettra de renforcer l'attractivité de la fonction d'aumônier. Et ce, au bénéfice de l'ensemble des cultes.

Je sais qu'il est une autre fonction que vous souhaitez encadrer et valoriser. Une fonction qui a été au centre de vos travaux et de vos échanges, parce qu'elle est au cœur du culte. Cette fonction, c'est bien entendu celle de l'imam.

Vous le savez, il n'existe pas en droit français de statut de ministre du culte comme il existe, par exemple, un statut de la fonction publique. Et ce, quelle que soit la religion. Mais je sais aussi qu'il existe, au sein de la communauté des fidèles, une aspiration forte à construire un cadre juridique qui procure à la fois une stabilité et une reconnaissance à ce métier.

Autant le dire franchement, le chemin sera long. Mais les chemins les plus longs sont ceux qui ne sont jamais empruntés. Vous avez le courage de vous y être engagés. Je veux à ce titre souligner la qualité des échanges que vous avez eus avec le Bureau central des cultes, la Direction générale des étrangers en France, la Direction générale du travail et France travail, qui ont permis l'élaboration d'une fiche de poste et d'un contrat de travail type pour les imams et, surtout, l'inscription officielle du métier d'imam au Répertoire des métiers de France Travail. C'est une avancée significative car c'est la première fois que ce métier est pleinement reconnu, sans passer par des désignations moins flatteuses. Non, un imam n'est pas un simple éducateur, un animateur ou un travailleur social. Non, imam c'est un vrai métier, avec des compétences théologiques, profanes, humaines.

Mais cette reconnaissance ne saurait être complète sans aborder la question des droits économiques et sociaux des cadres religieux musulmans. Ce point devra figurer à l'agenda de vos futurs travaux. Je formule le vœu que l'ensemble des imams soient très vite affiliés à la CAVIMAC, pour être accompagnés dans tous les aspects de la protection sociale. Je souhaite engager ce travail avec la ministre Vautrin en 2025 car une protection sociale de qualité, qui offrirait des prestations alignées sur celles du régime général, constitue un élément fort de cette encadrement de l'exercice de l'imamat que je crois nécessaire.

Nous avons tous intérêt à avancer rapidement sur ce sujet. Car le cadre donné à la fonction d'imam est inséparable de l'encadrement de leur activité et de leur formation. Sur ce point, ma philosophie reste la même : il n'appartient pas à l'État d'organiser le volet théologique de l'action des cadres religieux en France. C'est à nos compatriotes de confession musulmane qu'il revient d'assumer cette charge, en veillant à ce que l'Islam enseigné soit pleinement ancré dans les principes de la République. Mais parce que celle-ci est fondamentale, et plus encore depuis la fin du système des imams détachés, l'État se trouvera toujours aux côtés de ceux qui porteront des initiatives dans ce domaine.

En effet, l'État est fortement mobilisé pour renforcer l'offre de formation non religieuse. Depuis quelques mois, deux nouvelles formations – l'une à l'institut français d'islamologie, l'autre à Lyon à travers le parcours Mohammed Arkoun – sont venues compléter les 34 diplômes universitaires et permettront à une cinquantaine de religieux musulmans de se former aux enjeux de la laïcité et de la citoyenneté dès cette année.

La sécurisation de la fonction d'instruction est fondamentale pour assurer la pérennité de l'organisation du culte musulman. Mais vous avez souhaité aller plus loin, en formulant un ensemble de préconisations à même de renforcer tout l'écosystème autour de cette fonction.

Je veux saluer le projet que vous portez, au sein du FORIF, de mettre en place un " centre d'expertise " pour proposer une offre de service transversale et personnalisée aux associations cultuelles, que ce soit pour les accompagner dans les diverses démarches administratives et financières ou pour les aider à se mettre en conformité avec les exigences légales. C'est un projet bienvenu qu'il vous faudra développer.  

Et que l'État devra accompagner. Car j'ai bien conscience qu'il existe aujourd'hui des blocages qui ne peuvent être levés par votre seul volontarisme, aussi fort soit-il. J'ai en effet été saisi de difficultés rencontrées par de nombreuses associations, tous cultes confondus, pour ouvrir un compte bancaire et accéder à une couverture assurantielle. Soyez sûrs que j'ai pleinement conscience du caractère essentiel de ce sujet dans la vie et l'activité d'une association. Car derrière la difficulté à s'assurer ou se financer, c'est le libre exercice des cultes qui est menacé. Je ne le permettrai pas.

Je soutiens donc pleinement la mobilisation et le travail entamé par le FORIF avec la Fédération bancaire française et France assureurs, dont je salue la présence parmi nous, qui doit déboucher sur des actions de pédagogie, auprès des acteurs des secteurs bancaires et assurantiels, afin de les sensibiliser aux exigences élevées auxquelles sont astreintes les associations cultuelles.

Ce soutien, j'entends qu'il ait une traduction concrète. Je rencontrerai personnellement les dirigeants de ces fédérations pour leur rappeler que les associations cultuelles sont parmi les structures les plus contrôlées depuis la loi du 24 août 2021. Et je demanderai à tous les Préfets de réunir, au printemps, les acteurs locaux concernés par ce problème afin de trouver avec eux les voies de sa résolution.

Avant de terminer mon propos, je souhaiterais aborder un sujet de préoccupation majeur pour les fidèles musulmans, ainsi que pour nos compatriotes juifs : les regroupements confessionnels.

Je n'ignore pas que ce sujet fait l'objet de commentaires passionnés, aussi bien au sein des communautés religieuses que dans le débat public. D'aucuns y voient un " séparatisme dans la mort ". Ils ont tort. Car à titre personnel, je ne vois que des défunts ensevelis dans une seule et même terre, la terre de France.

Je n'ignore pas non plus que ce sujet soulève de nombreuses questions, techniques et juridiques. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à la Direction des libertés publiques et des affaires juridiques ainsi qu'à la Direction générale des collectivités locales d'identifier les évolutions juridiques possibles pour permettre une meilleure prise en compte des demandes des défunts, en tenant compte des remontées des ATIF et des travaux déjà menés dans le cadre du FORIF.

En parallèle, parce que je souhaite que ce sujet soit abordé dans un esprit constructif et trans-partisan, je souhaite confier à deux parlementaires des deux chambres le soin de mener une mission sur ce sujet. Et pour que le débat soit pleinement éclairé, je saisirai le Conseil d'Etat pour savoir ce que notre ordre constitutionnel permet ou ne permet pas. Soyez assurés que les réflexions que vous avez d'ores et déjà entamées sur ce thème, dans le cadre du FORIF, viendront nourrir l'ensemble de ces travaux.

Mesdames et Messieurs, au moment de clôturer cette deuxième session du FORIF, je souhaiterais remercier tous ceux qui participent à l'œuvre utile que nous construisons ensemble.

D'abord, le Bureau central des cultes de la DLPAJ, et singulièrement son pôle Islam. Discrets et impliqués, les fonctionnaires qui y travaillent servent un idéal républicain. Ils sont pour vous, je le sais, des interlocuteurs à la fois exigeants et bienveillants.

Vous tous, ensuite, qui participez, dans les territoires et aujourd'hui dans ce Ministère, à donner une nouvelle organisation au culte musulman. La tâche que vous vous êtes donnée depuis trois ans n'était pas facile. Mais malgré les sceptiques et par-delà les critiques, vous avez tenu. Parce que chacun d'entre vous est animé d'une même volonté d'agir au service du bien commun. Ce bien commun, c'est celui de l'unité de la nation. Péguy écrivait que tout ce qui élève unit. Je crois aussi que tout ce qui unit élève. En démontrant concrètement que l'Islam est parfaitement compatible avec la République, vous réduisez les fractures, vous rapprochez les citoyens, vous élevez la concorde nationale. En 1997, Jean-Pierre Chevènement déclarait qu'il y avait place pour l'Islam à la table de la République. Trente ans plus tard, vous démontrez qu'il l'a prise.

Vous avez déjà obtenu des résultats, pour une plus grande sécurité des Français de confession musulmane et une meilleure organisation du culte musulman. Et vous devrez en obtenir d'autres. Je ne doute pas que vous y arriverez, que nous y arriverons. Nous le pouvons. Nous le devons. Pour nos compatriotes musulmans. Pour l'unité de la Nation et l'indivisibilité de notre République.

Vive la République.
Et Vive la France.

Source https://presseagence.fr, le 29 avril 2025