Déclaration de M. Benjamin Haddad, ministre délégué, chargé de l'Europe, en réponse à deux questions sur la situation dans la bande de Gaza, à l'Assemblée nationale le 14 mai 2025.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Questions au Gouvernement, en séance publique, à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Depuis le premier jour, la diplomatie française est mobilisée à Gaza, au Moyen-Orient, pour faire entendre cette voix singulière d'équilibre qui a toujours été la sienne. Elle a appelé à un cessez-le-feu permanent, à la libération de tous les otages, au soutien du droit international humanitaire et à une solution politique à deux États -? un État palestinien souverain et l'État israélien, qui vivraient côte à côte, en sécurité. C'est la seule voie qui peut ramener la paix dans cette région.

Le président de la République l'a rappelé en des termes très clairs et très fermes, hier soir, à la télévision : toute entrave à l'accès à l'aide humanitaire à Gaza doit être stoppée. Les populations civiles doivent pouvoir en bénéficier.

En ce moment même, nous travaillons avec nos partenaires de la région pour relancer le dialogue politique et ouvrir une perspective de reconstruction et de gouvernance de la bande de Gaza sans le Hamas -? notre objectif est le désarmement de ce groupe terroriste. Nous souhaitons aussi, lors de la conférence des Nations unies qui aura lieu le mois prochain à New York et qui sera coprésidée par la France et l'Arabie saoudite, lancer une dynamique de reconnaissance de l'État palestinien, ainsi que des relations entre Israël et ses voisins.

Voilà la ligne qui a toujours été celle de la France et que nous continuerons de défendre, avec constance et détermination, en faveur de la paix dans la région.


Nous avons déjà évoqué cette question, permettez-moi donc de me répéter. Vous avez fait référence aux propos du président de la République et du ministre des affaires étrangères : jamais la France n'a détourné le regard de la situation humanitaire à Gaza. Elle s'est mobilisée afin que l'aide humanitaire parvienne à la population civile de Gaza, qui souffre, et a demandé qu'il soit immédiatement mis fin à toute entrave à son acheminement. Depuis le 7 octobre, nous conservons la même position : une mobilisation diplomatique en vue d'un cessez-le-feu permanent dans la région, de la libération de tous les otages, du respect du droit international humanitaire, et un engagement en faveur du dialogue politique devant conduire à ce que deux États, l'un israélien, l'autre palestinien, vivent en sécurité côte à côte.

C'est pourquoi, le mois prochain, la France coorganise avec l'Arabie saoudite une conférence diplomatique afin d'avancer, avec d'autres partenaires, européens ou non, vers la reconnaissance de l'État palestinien et de soutenir une dynamique de reconnaissance mutuelle entre les pays arabes, telle l'Arabie saoudite, et l'État d'Israël.

C'est pourquoi nous sommes mobilisés, là encore avec nos partenaires, en vue de préparer le jour d'après, la reconstruction de la bande de Gaza, sa gouvernance sans le Hamas, le désarmement de ce dernier.

C'est pourquoi, comme l'a rappelé le ministre des affaires étrangères, les Pays-Bas ayant demandé à la Commission européenne d'examiner le respect par Israël de l'article 2 de son accord d'association avec l'Union européenne, la France a estimé cette demande légitime et invité la Commission à l'instruire.

Voilà les leviers actionnés par notre diplomatie afin de faire entendre la voix de la paix, de l'humanité et de l'équilibre dans cette région.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 mai 2025