Déclaration de M. Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur la situation dans la bande de Gaza, à l'Assemblée nationale le 20 mai 2025.

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Circonstance : Question au Gouvernement, en séance publique, à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Oui, la violence aveugle et le blocage de l'aide humanitaire ont fait de Gaza un mouroir. C'est la famine que l'on voit sur les corps décharnés des enfants à Gaza. C'est la terreur que l'on voit dans les yeux désespérés des femmes, en particulier des mères de famille. Oui, vous l'avez dit, le Hamas porte une responsabilité immense dans cette situation. Il doit libérer ses otages, il doit être désarmé, ses dirigeants doivent quitter Gaza. Il ne peut jouer aucun rôle dans l'administration de la Palestine à l'avenir.

Oui, le peuple juif -? le peuple d'Israël - a été frappé dans sa chair au cours du pire massacre antisémite de notre histoire depuis la Shoah. C'est un traumatisme très profond et très violent qu'il est interdit de relativiser ou de sous-estimer. Mais ce n'est pas faire offense au peuple d'Israël que de dire qu'aujourd'hui, le gouvernement israélien hypothèque la sécurité d'Israël.

On ne peut pas construire la paix et la stabilité sur l'injustice et la violence. On les construit sur le respect du droit, de la dignité de la personne humaine et sur le dialogue. C'est ce que la France dit depuis longtemps. Hier, le Canada et le Royaume-Uni -? vous les avez cités - lui ont emboîté le pas. L'objectif est clair : créer les conditions d'une solution politique, celle qui repose sur deux États vivant côte à côte en paix et en sécurité. Pour y parvenir, nous sommes déterminés à reconnaître l'État de Palestine, de manière à créer un mouvement permettant son existence même.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 mai 2025