Texte intégral
Bonjour à tous,
Avec mes collègues européens, nous sommes aujourd'hui à Genève, dans le cadre d'une initiative diplomatique visant à contribuer à la désescalade du conflit au Proche-Orient et au règlement durable des problèmes sécuritaires soulevés par le régime iranien, à commencer par le programme nucléaire iranien à vocation militaire, qui s'est considérablement durci ces dernières années et qui soulève pour Israël, pour les pays de la région, mais aussi pour les pays européens, des risques existentiels.
Au-delà du programme nucléaire iranien, Il y a évidemment le soutien aux groupes terroristes au Moyen-Orient, le soutien à la Russie par le transfert de missiles et de drones, et puis la détention arbitraire de ressortissants européens, et je pense évidemment à Jacques Paris et Cécile Kohler, détenus en Iran depuis trois ans dans des conditions indignes, assimilables à la torture.
Nous avons voulu ouvrir une discussion avec le ministre iranien des affaires étrangères, car nous considérons qu'il n'y a pas de solution définitive par la voie militaire au problème du nucléaire iranien. Les opérations militaires peuvent le retarder, mais elles ne peuvent pas l'éliminer. C'est pourquoi, c'est par la négociation que ce problème sera résolu. Nous l'avons démontré ensemble il y a dix ans, lorsqu'avec la signature de l'accord sur le nucléaire iranien, nous avons obtenu un retour en arrière substantiel du programme nucléaire, et donc un retour en arrière de cette menace qui pesait sur la sécurité des Européens. Nous considérons que cette initiative diplomatique doit permettre d'ouvrir la voie à une négociation et nous y sommes venus, après nous être étroitement coordonnés, mes collègues l'ont dit, avec nos partenaires américain, israélien et avec les pays de la région.
Le ministre des affaires étrangères iranien a marqué sa disposition à poursuivre ces discussions sur le programme nucléaire, et plus largement sur tous les sujets. Et nous attendons de la part de l'Iran une ouverture à la discussion, y compris avec les États-Unis, pour parvenir à un règlement négocié par le dialogue de cette situation de crise dont le risque pour la région du Proche-Orient, mais aussi pour l'Europe, est considérable.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juin 2025