Déclaration de M. Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question d'actualité sur les détenus français à l'étranger, à l'Assemblée nationale le 1er juillet 2025.

Prononcé le 1er juillet 2025

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Circonstance : Questions d'actualité au Gouvernement, en séance publique, à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Madame la députée Naïma Moutchou,

2.300 compatriotes détenus à l'étranger bénéficient de l'accompagnement des services consulaires du ministère de l'Europe et des affaires étrangères. Parmi eux, certains sont détenus dans des conditions arbitraires, retenus otages, ou pire encore. Et alors, c'est la diplomatie française tout entière qui se mobilise pour obtenir leur libération.

C'est ainsi que, avec un immense soulagement, nous avons accueilli la nouvelle de la libération de notre compatriote Ofer Kalderon, il y a quelques mois, après 484 jours passés dans l'enfer des tunnels de Gaza. C'est ainsi que nous avons accueilli, avec un immense soulagement, la libération d'Olivier Grondeau, après 887 jours passés dans des prisons iraniennes, ou encore celle de Théo Clerc, après 422 jours de détention en Azerbaïdjan.

Comme vous, je veux avoir aujourd'hui une pensée particulière pour Cécile Kohler et Jacques Paris, retenus otages depuis plus de trois ans en Iran, dans des conditions indignes, assimilables à de la torture. Nous avons obtenu, après avoir exercé une pression très forte sur les autorités iraniennes, une visite aujourd'hui de la part de notre chargé d'affaires en Iran.

Je veux évidemment avec vous m'indigner de la condamnation en appel de notre compatriote Boualem Sansal, qui est incompréhensible et injustifiable. Aujourd'hui, alors que la procédure est arrivée à son terme, les autorités algériennes sont face à un choix : celui de la responsabilité, de l'humanité et du respect, permettant à notre compatriote d'être libéré et soigné, en tenant compte de son état de santé et de son âge.

Et puis, s'agissant de Christophe Gleizes, comme depuis le premier jour de son arrestation au mois de mai 2024, nous sommes à ses côtés. Nous avons été vivement choqués par sa condamnation en première instance à sept ans de prison, condamnation extrêmement lourde. Nous allons nous mobiliser pour obtenir sa libération.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 juillet 2025