Texte intégral
Monsieur le sénateur Yan Chantrel,
Je tiens à préciser que, malgré les circonstances budgétaires actuelles, la France tient son rang et demeure le premier bailleur de la francophonie multilatérale. Pour 2025, ce sont près de 35 millions d'euros mobilisés au service de la francophonie. Notre objectif est clair : faire rayonner la langue française et le plurilinguisme et promouvoir un espace d'opportunités.
Vous le savez, les crédits de la mission "Aide publique au développement" ont cette année subi une baisse totale d'environ 40%. La part des crédits multilatéraux, dont ceux de la francophonie institutionnelle, a été, du coup, affectée d'environ -50%, dans la mesure où ces crédits incluent notre contribution statutaire à l'OIF, qui ne peut pas être ajusté.
Notre soutien aux opérateurs de la francophonie, dont l'Agence universitaire de la francophonie, a dû baisser d'environ 70%, vous l'avez rappelé. Nous avions tout de même mobilisé, l'année dernière, un peu plus de 12 millions d'euros en appui aux 16 engagements pris par le Président de la République lors du Sommet de Villers-Cotterêts. Ces fonds sont déjà engagés pour la période 2024-2026, et une grande partie l'a été au bénéfice de projets mis en oeuvre par l'AUF. Je citerai par exemple la troisième phase du dispositif "Apprendre" ou le programme PIMEF que vous avez mentionné tout à l'heure, ou encore le Collège international de Villers-Cotterêts, que nous devrions inaugurer en septembre prochain. Nous travaillons étroitement avec le recteur de l'AUF pour diversifier ses ressources et rendre l'organisation plus solide, à terme.
Concernant notre subvention 2025 à l'AUF, avec Jean-Noël Barrot, nous travaillons actuellement pour identifier des solutions pérennes. Il conviendra d'examiner au cas par cas comment amortir cette contrainte budgétaire sur 2026, sur des enjeux essentiels pour le rayonnement de la France et qui nous tiennent tous à coeur.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 juillet 2025