Texte intégral
Madame la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio,
Je vous prie tout d'abord d'excuser l'absence du ministre des affaires étrangères, qui est au sommet franco-britannique à Londres avec le Président de la République.
Je rappellerai avant toute chose que les 2.300 compatriotes détenus à l'étranger bénéficient, en particulier pour ceux qui le demandent, du plein accompagnement des services consulaires du ministère des affaires étrangères. Toute la diplomatie française est à pied d'oeuvre auprès des Français détenus arbitrairement. Je rappellerai notre mobilisation et l'immense soulagement à la libération de notre compatriote Ofer Kalderon, après 484 jours de captivité à Gaza. Soulagement aussi pour Olivier Grondeau, retenu 487 jours en Iran, et Théo Clerc, après 422 jours de détention en Azerbaïdjan. Tout cela, c'est aussi le travail de la diplomatie française.
Il y a ceux qui s'agitent ou dénoncent sans rien obtenir, ce qui aggrave la situation. Nous, nous agissons à bas bruit, avec la seule boussole du résultat. Il s'agit de vies humaines, de situations dramatiques, pas de dossiers pour venir nourrir une polémique.
S'agissant des cas que vous évoquez, Cécile Kohler et Jacques Paris, qui sont otages en Iran dans des conditions indignes, assimilables à de la torture, après de fortes pressions exercées, nous avons obtenu une visite mardi dernier et avons pu nous assurer directement de leur état de santé. Nous enjoignons les autorités iraniennes à mettre fin à leur calvaire en les libérant sans délai.
S'agissant de notre compatriote Boualem Sansal, sa condamnation en appel est totalement injustifiable. Nous le redisons aux autorités algériennes : il faut trouver immédiatement une issue digne à la situation de notre compatriote, compte tenu de son état de santé et des considérations humanitaires. Tous les efforts sont déployés en ce sens.
Pour Christophe Gleizes enfin, depuis le premier jour de son arrestation en mai 2024, nous sommes à ses côtés. Nous lui avons aussi assuré de la protection consulaire tout au long de son contrôle judiciaire. Le ministre Barrot s'est lui-même entretenu avec les proches de Christophe Gleizes samedi dernier. Nous resterons là aussi pleinement mobilisés.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 juillet 2025