Texte intégral
Je suis très heureux d'être aujourd'hui à Bruxelles dans un moment important pour l'industrie européenne qui a connu durant les mois précédents ce Conseil une situation difficile pour un certain nombre de filières industrielles. On a besoin d'agir vite ; ça va être mon principal message aujourd'hui. Nous avons des annonces de la part de la présidence de la Commission concernant un accélérateur pour la décarbonation industrielle qui doit se concrétiser d'ici la fin de l'année. Dans le cadre de cet accélérateur, nous avons besoin qu'un certain nombre de principes soient intégrés.
Le premier principe c'est celui de la préférence européenne, c'est-à-dire les éléments du contenu local pour un certain nombre de filières industrielles qui doivent nous permettre de rétablir les conditions de concurrence loyales avec un certain nombre de compétiteurs internationaux.
Le deuxième principe, c'est l'idée que nous avons besoin d'une doctrine d'investissement vis-à-vis de ceux qui veulent construire des unités de production en Europe et en particulier les investisseurs asiatiques ou américains. Nous avons besoin de nouveauté, d'une doctrine, qui permettent de trouver un équilibre entre les enjeux de souveraineté et les enjeux de compétitivité, et qui permettent de consolider l'empreinte industrielle sur notre site. Nous avons également besoin d'aller plus loin sur un certain nombre de sujets et, en particulier, sur la question des marchés pilotes. Les marchés pilotes, ça constitue un axe prioritaire pour la France : ils doivent permettre de construire une demande pour un certain nombre de filières industrielles, une demande qui s'adresse à des productions qui sont sur le sol européen et ça, c'est également un des objectifs que nous devons collectivement poursuivre.
J'en terminerai en disant que nous avons besoin encore une fois d'aller vite. Lorsque je discute avec un certain nombre de filières industrielles, la principale préoccupation qu'elles émettent c'est le fait que les choses vont trop lentement et c'est aussi un message que nous devons collectivement avoir en tête et que je porterai aujourd'hui. Nous avons de grandes espérances concernant les actions qui seront prises ces prochaines semaines dans un certain nombre de filières, je pense en particulier aux filières comme l'acier, comme la chimie, comme l'automobile. Et s'agissant de l'automobile, nous avons l'ambition de conjuguer la transition énergétique, la transition vers le modèle électrique et la préservation de nos sites industriels. C'est la raison pour laquelle, dans le cadre de la réglementation CAFE, nous porterons ici aussi le principe de cette préférence européenne. Des flexibilités à cette réglementation sont possibles, mais elles doivent s'accompagner de cet objectif fondamental qui est que les composants des voitures soient produits le plus possible en Europe. Voilà la philosophie dans laquelle nous sommes et nous attendons évidemment des avancées de ce Conseil.
Source https://ue.delegfrance.org, le 30 septembre 2025