Interview de Mme Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, à RMC le 13 octobre 2025, sur la libération d'otages par le Hamas, la lutte contre les discriminations en France et le nouveau Gouvernement.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Aurore Bergé - Ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations ;
  • Apolline de Malherbe - Journaliste

Média : RMC

Texte intégral

APOLLINE DE MALHERBE
Il est 8 h 33 et vous êtes bien sur RMC et sur RMC Story. Bonjour, Aurore BERGÉ.

AURORE BERGÉ
Bonjour.

APOLLINE DE MALHERBE
Aurore BERGÉ, vous êtes toujours ministre. Vous faites partie de ceux qui ont été reconduits dans ce LECORNU 2, Gouvernement annoncé hier soir à 22 h. Vous êtes ministre en charge de l'Égalité entre les Hommes et les femmes et de la Lutte contre les discriminations. On va parler de politique dans un instant, savoir si ce Gouvernement a une chance de passer plus de quatorze heures en exercice. Mais d'abord, une question sur ce qu'il se passe en ce moment même en Israël. Les premiers otages viennent d'être libérés par le Hamas. Sept d'entre eux dont on devrait, d'ici quelques minutes, peut-être dans l'heure qui vient, découvrir la silhouette, les visages. Sept otages libérés au début de cette journée essentielle, historique, pour Israël, peut-être même pour la paix. D'abord, votre réaction, Aurore BERGÉ. Je rappelle que vous avez longtemps présidé le groupe d'amitié France-Israël.

AURORE BERGÉ
Oui, puis j'étais allée en Israël un an pile après le 7 octobre. J'avais rencontré les familles des otages. C'est d'abord une immense émotion, un immense soulagement pour les familles de les voir rentrer chez eux à la maison. De voir aussi dans quelles conditions ils pourront revenir à la vie presque. Aussi ce que les otages nous disent aussi, la manière avec laquelle ils ont été traités pendant deux années. Et puis permettre que ce pays, qui est un pays ami et allié de la France, puisse aussi renaître là aussi. Parce que pendant deux ans, le pays était figé dans cette attente et dans cet espoir de les voir revenir.

APOLLINE DE MALHERBE
Aurore BERGÉ, vous êtes aussi la ministre en charge de la Lutte contre les discriminations. Vous êtes particulièrement engagée aussi sur les questions de racisme ou d'antisémitisme. Est-ce que pour les Français de confession juive, au-delà de la question de l'émotion, évidemment, aujourd'hui, c'est peut-être le début d'un après ?

AURORE BERGÉ
Je l'espère, parce qu'ils n'auraient jamais dû subir quoi que ce soit depuis le 7 octobre. C'est un renversement de situation. Se dire qu'on a des attentats terroristes perpétrés par le Hamas en Israël. 1 200 personnes assassinées, parmi lesquelles des vieillards, des femmes, des enfants. 51 Français ont perdu la vie dans ces attentats ou ensuite dans les semaines ou dans les mois qui ont suivi. Et la conséquence de ça a été une explosion de l'antisémitisme. Il faut que ça nous interroge quand même.

APOLLINE DE MALHERBE
Vous voulez dire à l'inverse de l'empathie dont ils auraient dû…

AURORE BERGÉ
On aurait dû, après les attentats, on se sent en empathie avec celles et ceux qui ont été concernés. C'est la moindre des choses que de se dire qu'on se met à la place, qu'on souffre avec ceux qui souffrent. Et la conséquence dans toutes les démocraties a été à l'inverse : une explosion, un risque même de réenracinement de ce qu'est l'antisémitisme. Et donc là-dessus, il va falloir aussi que tous collectivement on s'interroge.

APOLLINE DE MALHERBE
Aurore BERGÉ, un dernier mot aussi là-dessus. Vous en avez souvent parlé comme désormais presque d'un clivage politique. La manière dont on luttait ou non contre l'antisémitisme. Vous comprenez une forme de silence, aujourd'hui, de LFI, en tout cas sur la question du processus de paix ?

AURORE BERGÉ
Je pense que c'est mieux qu'ils se taisent. Parce que je pense qu'ils en ont beaucoup trop dit ces deux dernières années. Parce que je pense que cette volonté de tout conflictualiser, de tout brutaliser... Le fait qu'ils ont de facto mis des cibles dans le dos des Français juifs en essentialisant comme si les Français juifs, ici, étaient responsables d'une situation qui se déroule à près de 4 000 kilomètres de chez nous. Et ça, c'est absolument insupportable. Et ça aussi, ça devrait tous nous interpeller sur la manière avec laquelle les uns et les autres nous sommes pris à partie. Il y a une situation diplomatique, une situation géopolitique, une situation humanitaire d'une urgence absolue à Gaza et sur laquelle la France a été particulièrement engagée, le Président a été particulièrement engagé. Mais en rien, un seul Français de confession juive n'est responsable de cette situation.

APOLLINE DE MALHERBE
Aurore BERGÉ, ministre en charge de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Ça y est, c'est officiel. À 22 h hier, vous faisiez partie de cette liste des 34 ministres de LECORNU 2. Sébastien LECORNU qui avait promis la rupture. Vous avez vraiment l'impression d'incarner la rupture, Aurore BERGÉ ?

AURORE BERGÉ
À moi toute seule, non. C'est certain. Je suis lucide, mais je suis parlementaire d'abord. Je tire ma légitimité du fait que j'ai été élue puis réélue. Ça fait trois fois maintenant. Donc ça, c'est aussi très important, je trouve, que les parlementaires soient au cœur du Gouvernement. Et puis des nouveaux visages que les Français vont aussi découvrir qui viennent, comme on dit, de la société civile, qui ont dirigé des grandes organisations comme le WWF…

APOLLINE DE MALHERBE
C'est la nouvelle ministre de l'Écologie, Monique BARBUT.

AURORE BERGÉ
… Qui ont dirigé des grandes organisations d'entreprises comme FARANDOU, évidemment, pour la SNCF, qui devient ministre du Travail. Donc ça, je crois que c'est important aussi de montrer que dans un moment qui est un moment difficile pour notre pays, un moment politique extrêmement sensible, on a aussi des femmes et des hommes qui sont prêts à s'engager, qui sont prêts à lâcher aussi ce qu'ils avaient peut-être construit ou bâti à d'autres endroits que de la politique pour venir pour le pays. Je trouve que c'est rassurant sur ce que ça dit d'eux.

APOLLINE DE MALHERBE
Avec quand même, Aurore BERGÉ, un terrible sentiment de déjà-vu ou de jour sans fin. Est-ce que vous pouvez comprendre, depuis ce matin, les témoignages de Français que l'on recueille sur RMC sont dans une logique de "ceci est clownesque" ?

AURORE BERGÉ
Oui, je pense, parce que je pense qu'on le partage tous, si on est honnête.

APOLLINE DE MALHERBE
Vous aussi, vous avez trouvé ça clownesque ?

AURORE BERGÉ
Non, mais je trouve que l'image que la politique a donnée la semaine dernière, elle est pitoyable. Qui peut dire le contraire ? Qui peut dire le contraire au regard des déclarations des uns et des autres, des portes qui claquent, des fenêtres qui s'ouvrent, etc. La politique, ce n'est pas un vaudeville. La politique, c'est sérieux. La politique, c'est la vie des gens. C'est ça dont on doit parler. C'est ça qu'il faut qu'on puisse commencer à faire, c'est-à-dire engager les débats. Les Français, ils veulent nous voir au travail. Nous voir au travail, ça veut dire nous voir auprès d'eux. Ça veut dire commencer les discussions à l'Assemblée nationale et au Parlement. Ça veut dire de traiter les sujets qui les concernent très directement sur la santé, sur le travail, sur l'égalité, sur la question peut-être des retraites, sans doute. Mais en tout cas, c'est parler d'eux et un peu moins de nous.

APOLLINE DE MALHERBE
Aurore BERGÉ, il y a la question aussi de savoir si ce Gouvernement pourra ou non tenir. J'ai fait les comptes ce matin. Le RN a annoncé censurer. LFI a annoncé censurer. On imagine LR partagés. On y reviendra dans un instant. Le PS négocie, mais hésite avec un no comment posté sur les réseaux sociaux par Olivier FAURE hier soir après la liste, laissant planer l'idée que peut-être s'il n'obtient pas ce qu'il espère, alors il censurera. Dans ces cas-là, ce Gouvernement ne tiendra pas au-delà de la journée de demain.

AURORE BERGÉ
Moi, je souhaite évidemment que ce Gouvernement tienne, mais pas juste pour que les visages qui s'affichent restent en poste. Ça veut dire que sinon, on ne peut pas commencer les débats parlementaires. Ça veut dire que sinon, on ne peut pas donner un budget au pays. Ça veut dire que sinon, on ne sait pas dans quelle situation sera notre pays. Elle sera une situation sans doute très dégradée, dégradée sur les finances publiques, dégradée sur l'image de notre pays, qu'on renvoie quand même au-delà de nos frontières. Il n'y a pas juste les Français qui sont désespérés. Il y a tous les autres qui ne comprennent pas bien ce qu'il se passe chez nous.

APOLLINE DE MALHERBE
Mais Aurore BERGÉ, vous savez, on a du mal à comprendre pourquoi ça passerait cette fois-ci et pas la semaine dernière. Est-ce qu'il n'y a pas un acharnement à se dire : "On va y arriver. Ce coup-ci, ça va passer" ? Mais ça veut dire aussi que d'un côté, vous allez devoir…

AURORE BERGÉ
Heureusement qu'on veut y arriver.

APOLLINE DE MALHERBE
Par exemple, pour garder le PS, ce serait à la condition de suspendre immédiatement, et totalement, c'est le mot utilisé par le PS, la réforme des retraites, qui est un peu la dernière chose qui vous reste du macronisme ?

AURORE BERGÉ
Non, ce n'est pas la dernière chose qui nous reste. Je crois qu'on a réussi un certain nombre de choses. Évidemment qu'on peut contester. C'est la vie démocratique, c'est le débat. Moi, je crois à ce qu'on a fait. Je crois à ce qu'on a fait sur l'attractivité. Je crois à ce qu'on a fait sur un certain nombre d'éléments diplomatiques. Je crois qu'il y a des éléments de bilan qui sont suffisants.

APOLLINE DE MALHERBE
Vous êtes issue de la droite, Aurore BERGÉ. Pour vous suspendre totalement la réforme des retraites, après s'être donné tant de mal pour la faire passer. Franchement, vous trouvez qu'il faut en arriver là ?

AURORE BERGÉ
J'étais présidente de groupe au moment où cette réforme a été débattue à l'Assemblée nationale. Je me suis engagée totalement, totalement, et pleinement. Je n'ai pas quitté une minute l'hémicycle pour être présente à tous les débats.

APOLLINE DE MALHERBE
Et là, elle pourrait être jetée à la poubelle ?

AURORE BERGÉ
Évidemment que je crois à cette réforme, que je crois à sa nécessité, qu'il n'y a aucun doute sur le fait que ce sera un élément clé du débat de la prochaine élection présidentielle, d'ailleurs. La question c'est : est-ce qu'on peut commencer à engager le débat parlementaire ? Si on nous dit qu'il est impossible d'engager le débat parlementaire, si on n'ouvre pas la possibilité d'une suspension, ça veut dire pas de budget pour les Français, ça veut dire une instabilité chronique, ça veut dire des conséquences économiques qui sont graves.

APOLLINE DE MALHERBE
Donc, vous êtes d'accord pour suspendre ?

AURORE BERGÉ
Ils témoignent, les Français, chez vous le matin : les artisans, les commerçants. Ils vous disent que les Français consomment moins, que les Français sortent moins, que les Français sont inquiets. Ils nous demandent quoi ? Bah, ils nous demandent de démarrer enfin les débats, et juste de faire notre travail.

APOLLINE DE MALHERBE
Donc, s'il faut suspendre pour continuer à travailler, vous êtes OK pour suspendre ?

AURORE BERGÉ
C'est douloureux, je ne vais pas dire autre chose. C'est douloureux, parce que c'est une réforme sur laquelle je me suis pleinement engagée, sur laquelle les Députés Renaissance se sont pleinement engagés. Mais si c'est la seule condition viable pour permettre au pays d'avancer, alors il faut que le Premier ministre, et c'est lui qui en décidera, puisse faire les annonces. Et il le fera, en tout cas, il s'exprimera en déclaration de politique générale demain. C'est à lui de dire ce qu'il en sera. Et puis, c'est les parlementaires qui vont voter. On change quand même la donne à partir du moment où on n'utilise plus, on n'a plus recours à cet article de Constitution 49.3, que les Français maintenant connaissent, qui veut dire qu'on interrompt sèchement les débats et qu'ensuite les groupes peuvent s'engager dans une motion de censure. Ça veut dire que c'est le vote à l'Assemblée qui va faire foi. Est-ce qu'il y a une majorité de Députés ou non pour suspendre la réforme des retraites ? Bah, ça, c'est l'avis démocratique, c'est le Parlement qui va en décider.

APOLLINE DE MALHERBE
Je le disais, Aurore BERGÉ, vous êtes issue de la famille de la droite, vous avez été membre de l'UMP avant de devenir macroniste. Quel regard vous portez aujourd'hui sur ce parti LR qui se déchire ? Six de vos collègues dans ce nouveau Gouvernement sont membres des Républicains. Enfin, d'ailleurs, on ne sait plus si on peut dire qu'ils sont toujours membres ou pas à l'heure où on se parle. En tout cas, ils ne peuvent plus se revendiquer des LR. C'est ce qu'a dit Bruno RETAILLEAU, semblant : ouvrir la porte pour une exclusion. Mais y compris de quelqu'un comme Rachida DATI, y compris de quelqu'un comme monsieur JEANBRUN, l'ancien maire de L'Haÿ-les-Roses, qui était porte-parole des LR. Est-ce que ce n'est pas pire encore qu'avant, cette situation ?

AURORE BERGÉ
Ça, c'est une situation qui les regarde. Je ne me mêle pas de la vie des autres partis politiques. Vous savez, c'est suffisamment compliqué en général quand on est dans un parti politique. Je ne me mêle pas de l'avis de celles des autres. Ce que je sais, c'est qu'on a des collègues qui ont fait le choix, des parlementaires notamment, qui sont membres des Républicains et qui ont fait le choix de venir au sein de ce Gouvernement, connaissant peut-être aussi une part de conséquences que ça pourrait avoir pour eux vis-à-vis de leur parti d'origine. Donc, ils ont fait un choix. Ils ont fait un choix clair. Et je pense que c'est le bon choix. C'est-à-dire de montrer qu'il y a un rassemblement qui s'opère, de personnalités qui viennent d'horizons politiques, qui sont différents, mais qui ont envie de continuer ensemble, qui ont envie de former une coalition gouvernementale, qui ont envie de bosser pour les Français et de donner un budget à ce pays.

APOLLINE DE MALHERBE
Vous avez renoncé à tout intérêt personnel ? Aurore BERGÉ, vous ne serez candidate à rien ?

AURORE BERGÉ
Je n'envisageais pas d'être candidate dans les élections qui arrivent : élections municipales ou autres. Moi, je veux être pleinement à la tâche qui est la mienne.

APOLLINE DE MALHERBE
Si je vous pose cette question, c'est que la manière dont Sébastien LECORNU a présenté ce nouveau Gouvernement, il a parlé d'un Gouvernement de mission : "Je remercie les femmes et les hommes qui s'engagent dans ce Gouvernement en toute liberté, au-delà des intérêts personnels et partisans". Il a même demandé à quelqu'un comme Gérald DARMANIN de renoncer à présider son propre groupe. Alors, je ne sais pas si on appelle ça parti ou sous-parti, mais enfin... ça veut dire que vous devez tous lever la main droite, dire : "Je le jure, je ne représenterai personne" ?

AURORE BERGÉ
Les élections présidentielles, elles auront lieu, je crois, en 2027. Et je n'envisage pas qu'elles puissent avoir lieu à un autre moment qu'en 2027, contrairement à certains.

APOLLINE DE MALHERBE
Vous avez bien entendu Edouard PHILIPPE, qui est aussi issu de votre famille et qui demande des élections anticipées.

AURORE BERGÉ
Oui, mais moi, je considère qu'on ne déstabilise pas ni le président de la République ni l'institution que représente le président de la République. Les élections présidentielles, c'est en 2027. Ça veut dire qu'il reste 18 mois. Et j'ai toujours dit la même chose : il ne faut pas enjamber les 18 derniers mois, parce que donner le sentiment aux Français qu'il ne peut plus rien se passer dans les 18 mois, ça veut dire qu'il ne peut plus rien se passer pour eux, qu'il ne peut plus rien se passer dans leur vie quotidienne, qu'il ne peut plus rien se passer en termes de réformes. Je pense que ce serait délétère et qu'à la fin, ça nous disqualifiera toutes les tous pour 2027.

APOLLINE DE MALHERBE
Il a tort, Edouard PHILIPPE, d'avoir voulu casser comme ça l'élection présidentielle en quelque sorte en élection anticipée ?

AURORE BERGÉ
C'est son choix. Et puis, c'est les Français qui trancheront et qui diront s'il fallait ou s'il ne fallait pas faire ce genre de déclaration. Moi, j'ai du respect pour Edouard PHILIPPE. Il a été Premier ministre, j'étais Députée à l'époque. Mais oui, moi, je considère qu'on ne déstabilise pas l'élection présidentielle dans un moment qui est déjà suffisamment compliqué dans notre pays, suffisamment instable. Donc, c'est pour ça que l'image de la semaine dernière, de déclarations qui s'empilaient des uns et des autres…

APOLLINE DE MALHERBE
Mais y compris du président de votre propre parti, hein. J'imagine que ça ne m'a pas échappé. Gabriel ATTAL qui disait ne pas comprendre les décisions d'Emmanuel MACRON, et qui dénonçait même une forme d'acharnement à garder la main. Vous ne vous êtes pas reconnue dans cette déclaration ?

AURORE BERGÉ
Non, je ne me suis pas reconnue dans cette déclaration, parce que je sais à la fois ce que je dois dire au président de la République, sinon je ne serais pas devant vous, tout simplement. Et je pense qu'aucun de ces visages ne pourrait s'afficher derrière vous ce matin. Je sais ce qu'on a fait. Je sais ce qu'on veut qu'on continue à réaliser pour le pays. Et puis, parce que je crois qu'on a une obligation, à un moment, d'arriver à faire corps, d'arriver à se regrouper. C'est-à-dire, si on n'est pas capable, nous, d'arriver à s'entendre, d'arriver à bosser ensemble dans un moment qui est suffisamment compliqué, quelle image on donne ? Et à la fin, je pense que tous ceux, parce que c'est beaucoup de ceux, d'ailleurs un peu de celles, qui ont déstabilisé. C'est beaucoup d'hommes qui se sont exprimés, désolé de le dire, mais c'est vrai.

APOLLINE DE MALHERBE
Mais c'est d'autant plus intéressant de vous entendre ce matin, vous, Aurore BERGÉ.

AURORE BERGÉ
Ceux qui se sont exprimés, en tout cas, je ne suis pas certaine que ça leur porte chance dans les mois qui viennent. On a besoin de stabilité, on a besoin de courage, on a besoin de lucidité, on a besoin d'être au travail. Et on a besoin, si possible, de le faire en étant unis. Parce que sinon, on le paiera tous.

APOLLINE DE MALHERBE
Merci beaucoup Aurore BERGÉ.

AURORE BERGÉ
Merci à vous.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 14 octobre 2025