Déclaration de M. Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain et candidat à l'élection présidentielle 2002, sur les réfugiés clandestins logés au centre d'hébergement de Sangatte.

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Circonstance : Discours devant le centre d'accueil des réfugiés de Sangatte, le 15 décembre 2001

Texte intégral


Chers Amis,
Nous sommes ici à Sangatte devant l'un des symboles les plus absurdes et les plus scandaleux de la politique d'immigration du gouvernement socialiste. Nous sommes ici dans cette commune enracinée du Pas-de-Calais, sur une terre française, pour dire haut et fort notre volonté de rétablir en France les lois de la république, notre volonté de faire respecter la France et les Français.
Et contrairement à d'autres hommes politiques, à d'autres candidats à l'élection présidentielle, je n'ai pas cherché à visiter l'intérieur de ce bâtiment. Car je ne cherche pas à l'agrandir ou à en améliorer le fonctionnement. Je cherche à le vider et à le fermer.
Car dans ce bâtiment, en face de moi, on met en uvre une politique absolument ahurissante qui, si elle était connue, provoquerait partout dans le monde le ridicule pour la France et le mépris pour les Français. Car ici, on héberge des étrangers sans papiers, c'est-à-dire des étrangers clandestins, c'est-à-dire des hors-la-loi, c'est-à-dire encore des délinquants.
Et ces gens-là, au lieu d'être arrêtés et de subir les sanctions qui dans tout pays normal sont appliquées aux délinquants, ces gens-là sont hébergés gratuitement aux frais de la république, c'est-à-dire à nos frais.
Dans ce bâtiment mis à disposition par les pouvoirs publics, ils sont nourris, logés, blanchis grâce aux pouvoirs publics. Et non seulement ils sont pris totalement en charge, mais ils sont de surcroît totalement libres de leurs mouvements. Et que font-ils de leur temps et de leur liberté ? Ils cherchent à passer clandestinement en Grande-Bretagne. Et que fait la police française ? Elle cherche à les en empêcher.
Tous les jours, les clandestins de Sangatte quittent leur foyer d'hébergement pour essayer de passer de l'autre côté de la Manche. Tous les jours les policiers français, qui manquent de moyens et d'effectifs, sont obligés de jouer aux gendarmes et aux voleurs avec eux. Et je dis bien " de jouer avec eux " car s'ils se font prendre, ils sont simplement reconduits au foyer. Et après avoir pris un dîner et passé une nuit comfortable aux frais de l'Etat français, ils ressortent le lendemain pour recommencer.
Nous sommes dans un pays de fous où la police laisse entrer les clandestins mais les empêche de sortir. Nous sommes vraiment dans un pays de fous car non seulement on empêche les clandestins de sortir mais on les laisse libres d'aller et de venir et on les entretient à nos propres frais.
Alors je dis : ça suffit ! Il est temps de remettre de l'ordre dans tout cela. D'autant que ces clandestins non seulement se moquent de notre pays mais provoquent de surcroît des troubles qui pénalisent la vie des Français ici dans la région. Car c'est aussi la violence, les trafics et l'ombre du terrorisme qui les accompagnent.
Il y a quelques semaines, des batailles rangées ont eu lieu entre Kurdes et Afghans, nécessitant la présence de plus d'une centaine de policiers. Montrant ainsi combien l'immigration massive et incontrôlée, c'est aussi l'importation des conflits et des haines venus du monde entier. Pire encore, il y a quinze jours, les services italiens laissaient entendre que le réseau Al-Qaïda de Ben Laden disposait d'appuis parmi les pensionnaires du centre de Sangatte. Les islamistes militants entretenus gratuitement par l'Etat français, c'est vraiment le monde à l'envers !
Et avec les socialistes, ce n'est pas près de s'arrêter puisque le nombre de clandestins augmente sans cesse. L'année dernière, 4 900 personnes avaient tenté de passer illégalement par le tunnel sous la Manche. Cette année au cours des six premiers mois, ce sont 18 500 clandestins qui ont été refoulés. Et c'est pour cela que les socialistes, qui voient toujours les choses en grand lorsqu'il s'agit d'immigration, trouvent maintenant ce centre de Sangatte trop étriqué. Ils ont donc décidé d'en ouvrir un second à quelques kilomètres d'ici, à Cayeux-sur-Mer. Et pas dans dix ans, il doit ouvrir d'ici à quinze jours.
Et à ce rythme, il faudra certainement en ouvrir un troisième l'année prochaine, puis un quatrième, voire un cinquième car le monde entier qui peut prétendre venir ici n'a pratiquement pas de limites. D'autant que ceux qui sont ici n'ont aucune raison de s'en aller. Sauf si on les régularise ou s'ils réussissent à passer en Angleterre. Là encore, c'est une histoire de fous : avec les socialistes, le problème ne peut se régler que si l'on transgresse nos lois ou si la police fait mal son travail.
Voilà pourquoi, chers amis, il faut que cela change. Et nous sommes ici, solidaires des Français de Sangatte et de Cayeux. Nous sommes solidaires de nos compatriotes de la région qui ont d'ailleurs exprimé par référendum leur volonté de ne pas se laisser coloniser. Nous sommes solidaires de tous ces Français à travers notre pays qui souffrent de cette immigration massive et incontrôlée et qui ne peuvent même plus le dire sans être accusés de racisme. Et nous sommes venus ici pour demander en leur nom la fermeture pure et simple du centre de Sangatte et l'expulsion effective des clandestins.
Et cette demande est légitime car c'est la simple application de la loi et l'application de la volonté populaire. Pourquoi les Français qui brûlent un feu rouge sont-ils punis d'une amende et les étrangers qui traversent illégalement nos frontières sont-ils récompensés d'une pension complète ? C'est le monde à l'envers.
D'ailleurs, il y a dans ce centre de nombreux Afghans qui fuyaient, nous dit-on, le régime des Talibans. Le régime des Talibans est tombé. Ces Afghans peuvent donc rentrer chez eux. D'autant que notre pays, l'Europe et l'Occident vont aider l'Afghanistan à se reconstruire. Et nous approuvons ce geste de générosité car nous sommes pour une politique de coopération active et généreuse. Nous sommes d'accord pour aider les étrangers chez eux mais nous ne voulons pas qu'ils viennent créer le désordre chez nous.
Et c'est pourquoi je le dis, notre présence ici n'est en rien une manifestation d'hostilité à l'égard de telle ou telle personne, elle est simplement une volonté politique de faire respecter nos lois, notre peuple et notre nation. Nous refusons le chantage. Et l'immigration clandestine sous couvert de droit d'asile n'est rien d'autre qu'un chantage. Un chantage humanitaire qui n'en est pas moins odieux car il vise à tromper en faisant appel aux sentiments généreux. Or, d'accord, la responsabilité d'un gouvernement est d'aider les malheureux mais à la condition expresse de ne pas faire le malheur de son peuple.
C'est pourquoi nous voulons renverser complètement la politique d'immigration et refouler cette mauvaise immigration qui bafoue nos lois, dilue notre identité et menace notre sécurité. C'est ce que je suis venu dire ici symboliquement avec vous et ce que je répèterai lors de cette campagne présidentielle car mon projet c'est de remettre de l'ordre en France.
(Source http://www.m-n-r.com, le 21 décembre 2001)