Déclaration de M. Jacques Dondoux, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, sur la nécessité d'une coopération internationale pour lutter contre la corruption, Paris le 17 décembre 1997.

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Circonstance : Signature de la convention sur la corruption d'agents publics étrangers, à l'OCDE à Paris le 17 décembre 1997

Texte intégral

Monsieur le Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs,
1 - Je vous remercie d'avoir su dégager votre emploi du temps dans de si brefs délais pour participer à cet événement. Je salue tout particulièrement la présence des représentants de l'Argentine, de la Bulgarie, du Brésil, du Chili et de la Slovaquie : bien que non-membres de l'Organisation, ces pays marquent leur attachement à la lutte contre la corruption en nous rejoignant pour signer la convention qui est l'objet de notre réunion.
2 - C'est un honneur pour moi et pour mon pays de présider cette réunion, car la convention que nous signons aujourd'hui constitue bien un pas historique, à double titre :
*c'est la première fois que la communauté internationale, ou tout du moins tous les pays industrialisés, adopte un instrument opérationnel pour lutter efficacement contre la corruption internationale ;
*c'est je crois aussi la première fois qu'une convention pénale de cette nature a pu être mise au point dans des délais aussi brefs. Rappelons-nous, nos pays ont lancé cette négociation à la fin du mois de mai dernier. Une telle rapidité constitue la marque de notre détermination à lutter contre le fléau que constitue la corruption. C'est aussi la démonstration de l'efficacité que peuvent revêtir les activités menées à l'OCDE. Je tiens à saluer ici le Secrétariat de l'OCDE qui y a grandement contribué.
Ainsi, l'objet de notre réunion est bien de lancer une nouvelle approche pour lutter contre la corruption : à savoir une approche internationalement coordonnée.
Une telle approche est nécessaire pour l'efficacité de notre lutte contre la corruption, car malheureusement, le mouvement de la mondialisation, s'il a tendance à favoriser le partage mondial de la prospérité peut également contribuer à propager la part sombre de nos sociétés. Il nous appartiendra de mettre en oeuvre de façon volontaire cette convention pour contribuer à éviter cet écueil. Je suis persuadé que le développement de la transparence ne pourra à terme, que bénéficier à l'essor des échanges internationaux.
Il nous appartiendra également de poursuivre notre coopération pour parfaire ou compléter le dispositif que nous adoptons aujourd'hui : c'est le sens de la décision du Conseil qui doit faire partie de votre documentation.
3 - Je ne m'attarderai pas davantage : nous somme nombreux et le temps dont nous disposons est limité. Je vous demanderai donc une grande discipline dans vos interventions, qui ne doivent pas dépasser 3 minutes.
Mais avant d'ouvrir la discussion, vous me permettrez de passer la parole à M. Johnston, Secrétaire Général.
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 2 août 2002)