Texte intégral
Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
C'est avec un réel plaisir que je prends à mon tour la parole sur un sujet qui mobilise à la fois ma conviction et mon énergie au niveau de mes deux compétences ministérielles : celle des droits des femmes et celle de la formation professionnelle.
Comment pourrais-je ne pas exprimer ma profonde satisfaction devant l'engagement de la Fédération française du bâtiment de promouvoir la mixité des emplois et l'égalité professionnelle dans le secteur du bâtiment et ceci en coopération étroite avec les ministères concernés, le Service public de l'emploi et les branches professionnelles. J'adhère totalement au contenu de ce protocole d'accord qui s'appuie, je le sais, sur des expérimentations réussies dans les territoires régionaux et qui sait inclure les nécessaires actions d'informations et d'évaluation.
Je pense, par exemple, à l'action menée dans la région Midi-Pyrénées. Cette action de sensibilisation et de formation en partenariat avec la Fédération départementale du bâtiment, le Service public de l'emploi et le Conseil régional, a permis d'intégrer dans les métiers du bâtiment des femmes demandeuses d'emploi en reconversion professionnelle.
Je travaille depuis 4 ans avec les divers secteurs du bâtiment. Je me rappelle ma première remise des trophées du FAF-SAB, en 1998, aux jeunes en formation en alternance et à leurs employeurs. Il y avait déjà quelques jeunes femmes parmi eux. Je souhaite aussi souligner que cet organisme participe à l'expérimentation de validation des acquis de l'expérience mise en uvre par l'AFPA dans deux métiers : la peinture et la maçonnerie.
Je rappellerai la convention plus générale qui lie l'AFPA et mon Secrétariat d'Etat et qui engage ce service public à doubler en 5 ans l'accueil des femmes dans des formations qualifiantes pour des métiers dits masculins.
Je perçois dans les secteurs de la métallurgie, de l'industrie automobile, de l'aéronautique, des chantiers navals mais aussi dans l'informatique, un réel désir d'ouvrir à une main d'uvre féminine ces métiers.
J'ai signé avec eux aussi des conventions, je pense en particulier aux équipementiers automobiles et à un programme " 1000 emplois pour 1000 femmes ".
Est-ce l'onde de choc du débat sur la parité et le partage des responsabilités politiques qui gagne le monde économique ? Est-ce une insuffisance de main d'uvre qualifiée dans certains secteurs à une époque de croissance retrouvée ? Quoiqu'il en soit, ce sont peut être deux facteurs qui s'additionnent et qui vont favoriser l'application de la loi sur l'égalité professionnelle du 9 mai 2001. Je vous présente le guide d'appui à négociation qui vient de paraître.
Vous me permettrez de rappeler au moment de cette réflexion l'un des articles de cette loi qui reconnaît les épouses des artisans comme étant électrices et éligibles au Conseil des prud'hommes en lieu et place du chef d'entreprise. C'est grâce aux travaux du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle que nous avons pu trouver un accord sur ce sujet, dont nous verrons la traduction lors des prud'homales de cette année.
Monsieur le Président, je ne doute pas du mouvement de fond qui anime le Fédération française du bâtiment en faveur de la mixité des emplois et de l'égalité professionnelle. La féminisation des emplois, l'attractivité de ces métiers nécessitent aussi certaines améliorations dans les conditions de travail. L'utilisation de ce droit nouveau qu'est la validation des acquis de l'expérience permettra aussi de construire des progressions professionnelles, bénéfiques pour tous.
Ce mouvement de la mixité des métiers devra être accompagné par une forte action culturelle sur les représentations sociales, y compris au niveau de l'orientation des filles. L'Education nationale aura là encore un rôle très important à jouer. C'est le sens de la convention que nous avons signée le 25 janvier 2000.
Tout ceci demandera du temps. Mais je crois que ce protocole d'accord nous engage dans une voie très favorable. Un jour viendra où 60% des emplois féminins ne seront plus concentrés dans six secteurs socioprofessionnels, où 80% des employés ne seront plus des femmes. Un jour viendra du plein emploi pour tous et pour toutes.
C'est donc avec conviction que je vais engager dans cette convention le Secrétariat d'Etat aux droits de femmes et à la formation professionnelle.
(source http://www.construction.equipement.gouv.fr, le 16 avril 2002)
Mes chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
C'est avec un réel plaisir que je prends à mon tour la parole sur un sujet qui mobilise à la fois ma conviction et mon énergie au niveau de mes deux compétences ministérielles : celle des droits des femmes et celle de la formation professionnelle.
Comment pourrais-je ne pas exprimer ma profonde satisfaction devant l'engagement de la Fédération française du bâtiment de promouvoir la mixité des emplois et l'égalité professionnelle dans le secteur du bâtiment et ceci en coopération étroite avec les ministères concernés, le Service public de l'emploi et les branches professionnelles. J'adhère totalement au contenu de ce protocole d'accord qui s'appuie, je le sais, sur des expérimentations réussies dans les territoires régionaux et qui sait inclure les nécessaires actions d'informations et d'évaluation.
Je pense, par exemple, à l'action menée dans la région Midi-Pyrénées. Cette action de sensibilisation et de formation en partenariat avec la Fédération départementale du bâtiment, le Service public de l'emploi et le Conseil régional, a permis d'intégrer dans les métiers du bâtiment des femmes demandeuses d'emploi en reconversion professionnelle.
Je travaille depuis 4 ans avec les divers secteurs du bâtiment. Je me rappelle ma première remise des trophées du FAF-SAB, en 1998, aux jeunes en formation en alternance et à leurs employeurs. Il y avait déjà quelques jeunes femmes parmi eux. Je souhaite aussi souligner que cet organisme participe à l'expérimentation de validation des acquis de l'expérience mise en uvre par l'AFPA dans deux métiers : la peinture et la maçonnerie.
Je rappellerai la convention plus générale qui lie l'AFPA et mon Secrétariat d'Etat et qui engage ce service public à doubler en 5 ans l'accueil des femmes dans des formations qualifiantes pour des métiers dits masculins.
Je perçois dans les secteurs de la métallurgie, de l'industrie automobile, de l'aéronautique, des chantiers navals mais aussi dans l'informatique, un réel désir d'ouvrir à une main d'uvre féminine ces métiers.
J'ai signé avec eux aussi des conventions, je pense en particulier aux équipementiers automobiles et à un programme " 1000 emplois pour 1000 femmes ".
Est-ce l'onde de choc du débat sur la parité et le partage des responsabilités politiques qui gagne le monde économique ? Est-ce une insuffisance de main d'uvre qualifiée dans certains secteurs à une époque de croissance retrouvée ? Quoiqu'il en soit, ce sont peut être deux facteurs qui s'additionnent et qui vont favoriser l'application de la loi sur l'égalité professionnelle du 9 mai 2001. Je vous présente le guide d'appui à négociation qui vient de paraître.
Vous me permettrez de rappeler au moment de cette réflexion l'un des articles de cette loi qui reconnaît les épouses des artisans comme étant électrices et éligibles au Conseil des prud'hommes en lieu et place du chef d'entreprise. C'est grâce aux travaux du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle que nous avons pu trouver un accord sur ce sujet, dont nous verrons la traduction lors des prud'homales de cette année.
Monsieur le Président, je ne doute pas du mouvement de fond qui anime le Fédération française du bâtiment en faveur de la mixité des emplois et de l'égalité professionnelle. La féminisation des emplois, l'attractivité de ces métiers nécessitent aussi certaines améliorations dans les conditions de travail. L'utilisation de ce droit nouveau qu'est la validation des acquis de l'expérience permettra aussi de construire des progressions professionnelles, bénéfiques pour tous.
Ce mouvement de la mixité des métiers devra être accompagné par une forte action culturelle sur les représentations sociales, y compris au niveau de l'orientation des filles. L'Education nationale aura là encore un rôle très important à jouer. C'est le sens de la convention que nous avons signée le 25 janvier 2000.
Tout ceci demandera du temps. Mais je crois que ce protocole d'accord nous engage dans une voie très favorable. Un jour viendra où 60% des emplois féminins ne seront plus concentrés dans six secteurs socioprofessionnels, où 80% des employés ne seront plus des femmes. Un jour viendra du plein emploi pour tous et pour toutes.
C'est donc avec conviction que je vais engager dans cette convention le Secrétariat d'Etat aux droits de femmes et à la formation professionnelle.
(source http://www.construction.equipement.gouv.fr, le 16 avril 2002)