Communiqué conjoint franco-mexicain, en date du 8 février 1990, sur la réunion de la commission mixte franco-mexicaine.

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Circonstance : Réunion à Paris les 7 et 8 février 1990 de la commission mixte franco-mexicaine

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Texte intégral

La Commission mixte franco-mexicaine s'est réunie à Paris les 7 et 8 février 1990. Elle a été présidée par M. Fernando Solana, ministre des relations extérieures, pour le Mexique et par M. Roland Dumas, ministre d'Etat, ministre des affaires etrangères, pour la France.
- Les accords conclus et les recommandations figurent dans les procès verbaux signés lors de la conclusion de la Commission.
- Les deux délégations se sont félicitées du climat de leurs échanges, du déroulement de leurs travaux et des résultats obtenus qui permettront de renforcer les excellentes relations d'amitié et de coopération entre la France et le Mexique.
- En marge des travaux de la commission mixte, les deux ministres ont examiné les questions politiques.
- Ils ont décidé d'un commun accord de rehausser le niveau des relations bilatérales afin de renforcer et de resserrer les liens politiques. La diversification et la multiplication des rencontres entre fonctionnaires et parlementaires vont donner un élan à la collaboration et aux échanges multiples entre le Mexique et la France.
- Ils sont convenus de resserrer les liens dans des secteurs d'activité extrèmement variés : relations commerciales et financières, coopération scientifique et technique, échanges culturels et éducatifs, concertation politique en ce qui concerne les principaux problèmes internationaux.
- Ils ont apporté une très grande attention aux questions politiques et économiques internationales intéressant plus particulièrement les deux Gouvernements.
- Ils ont constaté qu'il existe d'importants points de convergence en matière de politique étrangère en ce qui concerne les défis lancés dans les domaines de la paix, de la sécurité et du développement.
Les Présidents des délégations ont parlé du conflit en Amérique Centrale et des efforts menés à bien pour parvenir à une paix digne, juste et durable. Ils ont fait part de leur inquiétude en ce qui concerne la situation difficile dans laquelle se trouvent certains pays centraméricains et ont réitéré la nécessité pour toutes les parties de respecter l'ensemble des engagements pris par les Présidents d'Amérique Centrale dans la déclaration d'Esquipulas II au mois d'août 1987. Ils ont réaffirmé leur conviction quant à la nécessité pour tous les pays ayant des liens et des intérêts dans la région de respecter pleinement de tels engagements et de ne pas susciter de tensions susceptibles d'entraver leur mise en oeuvre.
- Ils ont indiqué, en outre, que la constitution du Parlement centraméricain représenterait un pas en avant allant dans le sens de la concertation régionale. Ils ont analysé à cet égard les perspectives offertes par la prochaine réunion de San José entre la Communauté européenne et l'Amérique Centrale qui se tiendra à Dublin en avril. Le Mexique a souligné qu'il souhaite que sa participation au dialogue de San José, ainsi que celle de la Colombie et du Venezuela, soit active, car il estime que la coopération économique du groupe appelé G-3 avec l'Amérique Centrale peut être complémentaire de celle de la Communauté européenne et même parfois irremplacable.
- Les deux parties ont souligné l'importance du dialogue entre le Groupe de Rio et la Communauté européenne comme point de départ de relations fructueuses entre l'Europe et l'Amérique Latine permettant un soutien dans les domaines politiques et économiques.
- En ce qui concerne les relations entre le Mexique et la Communauté européenne, la partie mexicaine a reconnu l'appui apporté par le Gouvernement français à la défense des intérêts mexicains auprès de la Communauté européenne et lui a demandé sa collaboration pour entamer des négociations visant à la conclusion d'un nouvel accord de coopération Mexique-Communauté européenne dit de "troisième génération".
- Par ailleurs, les ministres ont abordé la question des changements politiques apparus récemment en Europe de l'Est. Ils ont relevé la nécessité de ne pas voir de tels processus détourner les ressources destinées à la reprise économique des pays les moins développés, tout particulièrement en Amérique Latine et notamment en ce qui concerne le Mexique.
- Les ministres ont également souligné l'intérêt qu'ils portent à la relance du dialogue Nord-Sud afin de parvenir à une meilleure compréhension entre des pays ayant un niveau de développement économique différent.