Texte intégral
Je suis très heureuse d'accueillir aujourd'hui à Strasbourg Volker Schlöndorff et je me réjouis vivement que les organisateurs du forum européen du cinéma aient choisi de lui rendre hommage cette année. Quel plus bel exemple de grande carrière européenne que la vôtre, Volker Schlöndorff. Européen, vous l'avez été avant la lettre, puisque vous avez eu la chance de bénéficier très tôt, à 15 ans, âge auquel vous êtes arrivé en France, de la double culture française et allemande. Elève au lycée Henri IV, vous avez comme camarade Bertrand Tavernier, avec lequel vous fréquentez assidûment les salles de cinéma du quartier latin. C'est en France que vous faites votre apprentissage de réalisateur, en suivant les cours de l'IDHEC, notre prestigieuse école de cinéma qui s'enorgueillit de vous compter parmi ses anciens élèves et d'avoir contribué à l'épanouissement de votre talent. Ces années d'apprentissage se terminent également en France où vous serez l'assistant de Jean-Pierre Melville, Alain Resnais et Louis Malle, difficile de trouver meilleurs maîtres, avant de rentrer en Allemagne en 1965 pour réaliser votre premier film, un court-métrage évoquant la guerre d'Algérie.
Votre premier long métrage : "Les désarrois de l'élève Toerless", adaptation du roman de Müsil est un coup de maître. C'est aussi pour le cinéma allemand, le signe du renouveau tant attendu. Primé au festival de Cannes, le film remporte un immense succès et vous permet d'enchaîner immédiatement sur un second film "Vivre à tout prix". Une carrière qui démarre de façon foudroyante et qui se poursuit avec autant de brio.
Je ne citerai pas tous vos films mais beaucoup sont encore très présents à nos mémoires de cinéphile : "L'honneur perdu de Katharina Blum", "Le coup de grâce" d'après le roman de Marguerite Yourcenar et bien sûr "Le tambour", qui remporta la palme d'or du festival de Cannes en 1979 et l'oscar du meilleur film étranger. Grâce à ce film votre carrière acquiert une dimension non seulement européenne mais également internationale.
A cet hommage que l'on vous rend aujourd'hui, il faut également associer les noms de quelques collaborateurs très proches, Margareth von Trotta co-réalisatrice et scénariste de certains de vos films et votre producteur et ami, malheureusement disparu aujourd'hui : Anatole Dauman.
Volker Schlöndorff, nous vous sommes infiniment reconnaissants pour tous ces magnifiques films que vous nous avez offerts mais aussi pour votre engagement en faveur du cinéma européen, vos déclarations pour défendre notre système d'aide dont dépend le développement de nos industries cinématographiques et la préservation de la diversité et de la richesse de nos cultures.
Si la France a toujours été et continue d'être à l'avant garde de ce combat, vous vous êtes toujours efforcé de convaincre vos concitoyens que ce combat était aussi le leur et peut être même plus vital pour eux que pour nous Français.
Votre engagement s'est parfaitement concrétisé en 1992 lorsque vous avez rejoint les studios Babelsberg, participant ainsi à les sauver de la destruction. Le cinéma européen a plus que jamais besoin d'hommes tels que vous, talentueux et engagés.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 14 septembre 2001)
Votre premier long métrage : "Les désarrois de l'élève Toerless", adaptation du roman de Müsil est un coup de maître. C'est aussi pour le cinéma allemand, le signe du renouveau tant attendu. Primé au festival de Cannes, le film remporte un immense succès et vous permet d'enchaîner immédiatement sur un second film "Vivre à tout prix". Une carrière qui démarre de façon foudroyante et qui se poursuit avec autant de brio.
Je ne citerai pas tous vos films mais beaucoup sont encore très présents à nos mémoires de cinéphile : "L'honneur perdu de Katharina Blum", "Le coup de grâce" d'après le roman de Marguerite Yourcenar et bien sûr "Le tambour", qui remporta la palme d'or du festival de Cannes en 1979 et l'oscar du meilleur film étranger. Grâce à ce film votre carrière acquiert une dimension non seulement européenne mais également internationale.
A cet hommage que l'on vous rend aujourd'hui, il faut également associer les noms de quelques collaborateurs très proches, Margareth von Trotta co-réalisatrice et scénariste de certains de vos films et votre producteur et ami, malheureusement disparu aujourd'hui : Anatole Dauman.
Volker Schlöndorff, nous vous sommes infiniment reconnaissants pour tous ces magnifiques films que vous nous avez offerts mais aussi pour votre engagement en faveur du cinéma européen, vos déclarations pour défendre notre système d'aide dont dépend le développement de nos industries cinématographiques et la préservation de la diversité et de la richesse de nos cultures.
Si la France a toujours été et continue d'être à l'avant garde de ce combat, vous vous êtes toujours efforcé de convaincre vos concitoyens que ce combat était aussi le leur et peut être même plus vital pour eux que pour nous Français.
Votre engagement s'est parfaitement concrétisé en 1992 lorsque vous avez rejoint les studios Babelsberg, participant ainsi à les sauver de la destruction. Le cinéma européen a plus que jamais besoin d'hommes tels que vous, talentueux et engagés.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 14 septembre 2001)