Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais vous dire tout d'abord le plaisir que j'ai de me trouver aujourd'hui parmi vous, à l'occasion de ma première visite dans votre beau pays. Permettez-moi de vous remercier, Monsieur le Ministre, en mon nom et au nom des membres de la délégation qui m'accompagne, pour les paroles de bienvenue que vous venez de prononcer et pour l'accueil si chaleureux que vous avez bien voulu nous réserver.
Je ne veux pas dissimuler le sentiment de fierté que je trouve à co-présider l'ouverture de la première grande Commission mixte franco-éthiopienne, qui étend notre coopération à de nouveaux champs - qu'il s'agisse du dialogue politique, de notre partenariat au développement ou de nos relations économiques et commerciales - et donnera, j'en suis convaincu, un nouvel élan aux relations entre nos deux pays.
Cette importante réunion intervient, comme vous le savez, au moment où sont célébrés de multiples anniversaires qui rappellent l'ancienneté et la profondeur de notre amitié, la diversité des relations que nous avons nouées, mais aussi les succès que nous avons obtenus ensemble : d'abord, le centième anniversaire de l'amitié franco-éthiopienne, qui est célébré depuis le début de l'année par une série de manifestations, notamment culturelles ; ensuite le cinquantenaire du Lycée franco-éthiopien Guébré Mariam, qui est depuis sa création le symbole de nos liens culturels ; enfin la célébration prochaine du centenaire du chemin de fer éthio-djiboutien où tant de nos ingénieurs et de nos techniciens ont travaillé ensemble.
Toutes ces commémorations nous ont donné et nous donneront encore pendant quelques mois le loisir d'évoquer abondamment un passé commun dont nous avons des raisons d'être fiers. Ce passé n'a d'ailleurs pas commencé avec la lettre envoyée en 1897 par l'empereur Ménélik II au président français Félix Faure ; il remonte en réalité à des contacts bilatéraux beaucoup plus anciens ; un passé fertile en rebondissements, mais qui a donné maintes fois à la France, en dépit des aléas d'une histoire mouvementée, l'occasion de s'engager en faveur d'une Ethiopie souveraine et indépendante ; un passé qui fait de nous, je le crois, non seulement de vieilles connaissances, mais des amis sincères et véritables.
Mais ce n'est pas seulement ce passé je souhaite évoquer aujourd'hui, mais notre avenir. Les relations entre nos deux pays, dont le nouveau départ a été donné par les visites qu'on effectué en France en janvier 1993 M. Seyoum Mesfin, ministre des Affaires étrangères, puis en janvier 1996 M. Meles Zenawi, le Premier ministre, que j'aurai l'honneur de rencontrer cet après-midi, sont aujourd'hui en plein essor. Je souhaite que cet avenir se fonde sur le développement d'un nouveau partenariat avec votre pays, à la fois dans le dialogue politique, notre coopération technique et culturelle, et nos relations économiques et commerciales.
Partenariat dans le dialogue politique d'abord. Vous savez - M. Védrine vous l'a rappelé récemment - la France attache une grande importance au dialogue avec l'Ethiopie, qui tient une place essentielle sur le continent africain. Le rôle stabilisateur que vous jouez dans la Corne de l'Afrique où la France est également présente, la part active que vous prenez, notamment au sein de l'IGAD, dans les tentatives de règlement des crises que connaît la région, sont autant d'éléments qui font de votre pays un interlocuteur privilégié dans un monde où la France entend maintenir ses engagements et assume les responsabilités que l'Histoire et l'idée qu'elle se fait de la solidarité internationale lui ont dévolues.
Partenariat également dans le cadre de la coopération pour le développement de votre pays. Vous vous êtes engagés, depuis près de sept ans, dans une oeuvre difficile, mais porteuse d'espoir, de reconstruction dans un cadre d'économie de marché. Cette orientation résolue vers le ''marché" ne peut se faire bien entendu que si l'Etat est aussi en mesure de se consolider dans ses fonctions essentielles d'incitation et de régulation. L'Etat est indispensable pour assurer l'existence d'un environnement juridique simple, actualisé, stable et transparent, qui renforce à la fois la confiance des opérateurs et des citoyens. Je ne doute pas que les institutions de Bretton Woods partagent cette orientation et que vous pourrez ensemble, comme cela est souhaitable, converger sur cette voie.
Pour mettre en oeuvre cette coopération, je me réjouis du nombre croissant de nos instruments d'appui à l'Ethiopie. Dans le cadre de l'Union européenne d'abord. L'Union vous apporte plus de la moitié de votre aide extérieure et, comme vous le savez, la France contribue pour un quart au Fonds européen de développement. Je conçois d'ailleurs notre coopération bilatérale comme une approche complémentaire de l'action de l'Union européenne en Ethiopie et, le cas échéant, des autres coopérations bilatérales européennes. Dans cet esprit, nous voulons cibler nos actions dans quelques domaines où, à mon sens, notre coopération peut faire bénéficier votre pays d'une expertise approfondie et de notre savoir-faire. J'insisterai sur deux secteurs en particulier : la coopération juridique et l'élevage. Les débuts de notre coopération dans le domaine juridique et judiciaire sont très prometteurs. Celle-ci ne cesse de prendre de l'ampleur et vient d'être encouragée par la visite en Ethiopie du premier magistrat français, M. Pierre Truche. La France renforcera en 1998 son appui dans ce domaine, répondant en cela à plusieurs de vos nombreuses requêtes, en particulier en matière de droit commercial. Dans le domaine de l'élevage, notre coopération est ancienne. La Coopération française a largement contribué depuis plus de 30 ans au développement de la recherche vétérinaire et de la production de vaccins au laboratoire de Debré-Zeit qui est aujourd'hui l'un des trois grands centres de production de vaccins en Afrique. Elle est disposée à poursuivre ses efforts en faveur de ce secteur clé de l'économie éthiopienne tant à travers une coopération régionale organisée dans le cadre de l'IGAD que par des actions visant directement l'amélioration de la production. Elle est prête, pour préciser le contenu de ce programme, à organiser en 1998, une mission d'expert qui permettra de définir les principaux axes de cette éventuelle opération à laquelle je souhaite associer les organisations agricoles françaises.
Parmi tous ces instruments, les concours de la Caisse française de développement peuvent également contribuer à l'oeuvre de reconstruction de votre pays ; les premiers projets déjà engagés avec vous constituent un signe encourageant. Notre souhait est aussi que la PROPARCO puisse s'établir dans des délais rapides ; car cette institution a su dans de nombreux pays promouvoir l'émergence du secteur privé et de nouvelles entreprises.
J'insiste aussi pour que nos instruments de Coopération soient capables de prendre en compte directement les besoins de la société civile et de s'en rapprocher au maximum. Besoins immédiats d'abord. La France s'est efforcée, par exemple, cette semaine de venir en aide aux victimes des terribles inondations qui ont sinistré l'Est de votre pays. Elle a aussi rejoint cette année l'effort d'autres bailleurs de fonds pour combler le déficit alimentaire de votre pays à travers le Programme alimentaire mondial ; elle examinera de la façon la plus attentive dans son exercice 1998 les requêtes que vous avez adressées. D'ores et déjà, je suis en mesure d'annoncer une participation qui pourrait se situer autour de 10.000 tonnes de céréales. Mais les besoins à plus long terme, doivent aussi nous mobiliser. Dans le cadre de fonctions antérieures, j'ai pu apprécier les résultats très positifs de la coopération décentralisée. Je souhaite en conséquence vous encourager à renforcer vos relations avec les organisations de solidarité internationale, mais aussi les collectivités locales françaises et européennes.
Dans le domaine culturel, nous avons par ailleurs des outils d'une qualité remarquable : notre réseau d'Alliances éthio-françaises d'abord, avec ses établissements d'Addis Abeba et de Diré Daoua auxquels va bientôt s'ajouter l'Alliance éthio-française de Mekellé ; mais aussi le Lycée franco-éthiopien Guébré Mariam que j'ai évoqué tout à l'heure et qui accueille cette année 1800 élèves de toutes nationalités, dont 1200 Ethiopiens qui seront demain appelés à contribuer au développement des relations entre nos deux pays. Nous nous félicitons également de l'accord auquel nous sommes parvenus sur le Centre français des études éthiopiennes et sur la base duquel nous pourrons désormais mettre en uvre une coopération féconde aussi bien dans le domaine de l'archéologie que des sciences humaines et sociales. Je voudrais d'ailleurs souligner les efforts que nous déployons pour répondre à la demande de tous nos amis éthiopiens qui, de plus en plus nombreux, ont exprimé le souhait d'apprendre notre langue. Sachez que je suis, en tant que ministre chargé de la Francophonie au sein du gouvernement français, particulièrement sensible à ce souhait et désireux de la satisfaire.
Enfin, troisième dimension où nous sommes appelés à être partenaires, nos relations économiques, commerciales et financières qui gagnent chaque jour en substance. Nos échanges commerciaux ont augmenté de 50 % sur trois ans et la France est devenue récemment le deuxième investisseur dans votre pays. Il y a un peu plus de six mois, une délégation du patronat français est venue en Ethiopie ; elle a précédé les 115 sociétés françaises qui sont venues participer à l'exposition "France 2000" et témoigner ainsi du vif intérêt que nos entreprises portent au marché éthiopien. Je souhaite vivement que les conditions continuent d'être réunies pour que cet intérêt manifesté par nos entreprises se développe encore davantage. A ce titre, je ne peux qu'espérer que les contacts établis par nos entreprises et nos compatriotes avec le gouvernement éthiopien sur le contentieux né des nationalisations et des réquisitions de biens effectuées dans les années 70 puissent être approfondis afin d'aboutir à une conclusion positive.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs,
La France a aujourd'hui la volonté, plus de trente ans après la signature de l'accord de coopération culturelle, scientifique et technique, de répondre aux nouveaux projets qui nous sont présentés par nos partenaires éthiopiens, de procéder en somme à la modernisation de notre coopération. Je ne doute pas que cette réunion, qui a été préparée dans le courant des derniers mois par nos experts dont je tiens à saluer ici le travail remarquable, sera fructueuse et nous permettra d'évoquer de manière approfondie et ouverte, comme il sied à de vrais partenaires, à de vrais amis, les divers aspects de nos projets en cours, des projets à venir dans l'intérêt et pour la prospérité des peuples d l'Ethiopie.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 novembre 2001)
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais vous dire tout d'abord le plaisir que j'ai de me trouver aujourd'hui parmi vous, à l'occasion de ma première visite dans votre beau pays. Permettez-moi de vous remercier, Monsieur le Ministre, en mon nom et au nom des membres de la délégation qui m'accompagne, pour les paroles de bienvenue que vous venez de prononcer et pour l'accueil si chaleureux que vous avez bien voulu nous réserver.
Je ne veux pas dissimuler le sentiment de fierté que je trouve à co-présider l'ouverture de la première grande Commission mixte franco-éthiopienne, qui étend notre coopération à de nouveaux champs - qu'il s'agisse du dialogue politique, de notre partenariat au développement ou de nos relations économiques et commerciales - et donnera, j'en suis convaincu, un nouvel élan aux relations entre nos deux pays.
Cette importante réunion intervient, comme vous le savez, au moment où sont célébrés de multiples anniversaires qui rappellent l'ancienneté et la profondeur de notre amitié, la diversité des relations que nous avons nouées, mais aussi les succès que nous avons obtenus ensemble : d'abord, le centième anniversaire de l'amitié franco-éthiopienne, qui est célébré depuis le début de l'année par une série de manifestations, notamment culturelles ; ensuite le cinquantenaire du Lycée franco-éthiopien Guébré Mariam, qui est depuis sa création le symbole de nos liens culturels ; enfin la célébration prochaine du centenaire du chemin de fer éthio-djiboutien où tant de nos ingénieurs et de nos techniciens ont travaillé ensemble.
Toutes ces commémorations nous ont donné et nous donneront encore pendant quelques mois le loisir d'évoquer abondamment un passé commun dont nous avons des raisons d'être fiers. Ce passé n'a d'ailleurs pas commencé avec la lettre envoyée en 1897 par l'empereur Ménélik II au président français Félix Faure ; il remonte en réalité à des contacts bilatéraux beaucoup plus anciens ; un passé fertile en rebondissements, mais qui a donné maintes fois à la France, en dépit des aléas d'une histoire mouvementée, l'occasion de s'engager en faveur d'une Ethiopie souveraine et indépendante ; un passé qui fait de nous, je le crois, non seulement de vieilles connaissances, mais des amis sincères et véritables.
Mais ce n'est pas seulement ce passé je souhaite évoquer aujourd'hui, mais notre avenir. Les relations entre nos deux pays, dont le nouveau départ a été donné par les visites qu'on effectué en France en janvier 1993 M. Seyoum Mesfin, ministre des Affaires étrangères, puis en janvier 1996 M. Meles Zenawi, le Premier ministre, que j'aurai l'honneur de rencontrer cet après-midi, sont aujourd'hui en plein essor. Je souhaite que cet avenir se fonde sur le développement d'un nouveau partenariat avec votre pays, à la fois dans le dialogue politique, notre coopération technique et culturelle, et nos relations économiques et commerciales.
Partenariat dans le dialogue politique d'abord. Vous savez - M. Védrine vous l'a rappelé récemment - la France attache une grande importance au dialogue avec l'Ethiopie, qui tient une place essentielle sur le continent africain. Le rôle stabilisateur que vous jouez dans la Corne de l'Afrique où la France est également présente, la part active que vous prenez, notamment au sein de l'IGAD, dans les tentatives de règlement des crises que connaît la région, sont autant d'éléments qui font de votre pays un interlocuteur privilégié dans un monde où la France entend maintenir ses engagements et assume les responsabilités que l'Histoire et l'idée qu'elle se fait de la solidarité internationale lui ont dévolues.
Partenariat également dans le cadre de la coopération pour le développement de votre pays. Vous vous êtes engagés, depuis près de sept ans, dans une oeuvre difficile, mais porteuse d'espoir, de reconstruction dans un cadre d'économie de marché. Cette orientation résolue vers le ''marché" ne peut se faire bien entendu que si l'Etat est aussi en mesure de se consolider dans ses fonctions essentielles d'incitation et de régulation. L'Etat est indispensable pour assurer l'existence d'un environnement juridique simple, actualisé, stable et transparent, qui renforce à la fois la confiance des opérateurs et des citoyens. Je ne doute pas que les institutions de Bretton Woods partagent cette orientation et que vous pourrez ensemble, comme cela est souhaitable, converger sur cette voie.
Pour mettre en oeuvre cette coopération, je me réjouis du nombre croissant de nos instruments d'appui à l'Ethiopie. Dans le cadre de l'Union européenne d'abord. L'Union vous apporte plus de la moitié de votre aide extérieure et, comme vous le savez, la France contribue pour un quart au Fonds européen de développement. Je conçois d'ailleurs notre coopération bilatérale comme une approche complémentaire de l'action de l'Union européenne en Ethiopie et, le cas échéant, des autres coopérations bilatérales européennes. Dans cet esprit, nous voulons cibler nos actions dans quelques domaines où, à mon sens, notre coopération peut faire bénéficier votre pays d'une expertise approfondie et de notre savoir-faire. J'insisterai sur deux secteurs en particulier : la coopération juridique et l'élevage. Les débuts de notre coopération dans le domaine juridique et judiciaire sont très prometteurs. Celle-ci ne cesse de prendre de l'ampleur et vient d'être encouragée par la visite en Ethiopie du premier magistrat français, M. Pierre Truche. La France renforcera en 1998 son appui dans ce domaine, répondant en cela à plusieurs de vos nombreuses requêtes, en particulier en matière de droit commercial. Dans le domaine de l'élevage, notre coopération est ancienne. La Coopération française a largement contribué depuis plus de 30 ans au développement de la recherche vétérinaire et de la production de vaccins au laboratoire de Debré-Zeit qui est aujourd'hui l'un des trois grands centres de production de vaccins en Afrique. Elle est disposée à poursuivre ses efforts en faveur de ce secteur clé de l'économie éthiopienne tant à travers une coopération régionale organisée dans le cadre de l'IGAD que par des actions visant directement l'amélioration de la production. Elle est prête, pour préciser le contenu de ce programme, à organiser en 1998, une mission d'expert qui permettra de définir les principaux axes de cette éventuelle opération à laquelle je souhaite associer les organisations agricoles françaises.
Parmi tous ces instruments, les concours de la Caisse française de développement peuvent également contribuer à l'oeuvre de reconstruction de votre pays ; les premiers projets déjà engagés avec vous constituent un signe encourageant. Notre souhait est aussi que la PROPARCO puisse s'établir dans des délais rapides ; car cette institution a su dans de nombreux pays promouvoir l'émergence du secteur privé et de nouvelles entreprises.
J'insiste aussi pour que nos instruments de Coopération soient capables de prendre en compte directement les besoins de la société civile et de s'en rapprocher au maximum. Besoins immédiats d'abord. La France s'est efforcée, par exemple, cette semaine de venir en aide aux victimes des terribles inondations qui ont sinistré l'Est de votre pays. Elle a aussi rejoint cette année l'effort d'autres bailleurs de fonds pour combler le déficit alimentaire de votre pays à travers le Programme alimentaire mondial ; elle examinera de la façon la plus attentive dans son exercice 1998 les requêtes que vous avez adressées. D'ores et déjà, je suis en mesure d'annoncer une participation qui pourrait se situer autour de 10.000 tonnes de céréales. Mais les besoins à plus long terme, doivent aussi nous mobiliser. Dans le cadre de fonctions antérieures, j'ai pu apprécier les résultats très positifs de la coopération décentralisée. Je souhaite en conséquence vous encourager à renforcer vos relations avec les organisations de solidarité internationale, mais aussi les collectivités locales françaises et européennes.
Dans le domaine culturel, nous avons par ailleurs des outils d'une qualité remarquable : notre réseau d'Alliances éthio-françaises d'abord, avec ses établissements d'Addis Abeba et de Diré Daoua auxquels va bientôt s'ajouter l'Alliance éthio-française de Mekellé ; mais aussi le Lycée franco-éthiopien Guébré Mariam que j'ai évoqué tout à l'heure et qui accueille cette année 1800 élèves de toutes nationalités, dont 1200 Ethiopiens qui seront demain appelés à contribuer au développement des relations entre nos deux pays. Nous nous félicitons également de l'accord auquel nous sommes parvenus sur le Centre français des études éthiopiennes et sur la base duquel nous pourrons désormais mettre en uvre une coopération féconde aussi bien dans le domaine de l'archéologie que des sciences humaines et sociales. Je voudrais d'ailleurs souligner les efforts que nous déployons pour répondre à la demande de tous nos amis éthiopiens qui, de plus en plus nombreux, ont exprimé le souhait d'apprendre notre langue. Sachez que je suis, en tant que ministre chargé de la Francophonie au sein du gouvernement français, particulièrement sensible à ce souhait et désireux de la satisfaire.
Enfin, troisième dimension où nous sommes appelés à être partenaires, nos relations économiques, commerciales et financières qui gagnent chaque jour en substance. Nos échanges commerciaux ont augmenté de 50 % sur trois ans et la France est devenue récemment le deuxième investisseur dans votre pays. Il y a un peu plus de six mois, une délégation du patronat français est venue en Ethiopie ; elle a précédé les 115 sociétés françaises qui sont venues participer à l'exposition "France 2000" et témoigner ainsi du vif intérêt que nos entreprises portent au marché éthiopien. Je souhaite vivement que les conditions continuent d'être réunies pour que cet intérêt manifesté par nos entreprises se développe encore davantage. A ce titre, je ne peux qu'espérer que les contacts établis par nos entreprises et nos compatriotes avec le gouvernement éthiopien sur le contentieux né des nationalisations et des réquisitions de biens effectuées dans les années 70 puissent être approfondis afin d'aboutir à une conclusion positive.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs,
La France a aujourd'hui la volonté, plus de trente ans après la signature de l'accord de coopération culturelle, scientifique et technique, de répondre aux nouveaux projets qui nous sont présentés par nos partenaires éthiopiens, de procéder en somme à la modernisation de notre coopération. Je ne doute pas que cette réunion, qui a été préparée dans le courant des derniers mois par nos experts dont je tiens à saluer ici le travail remarquable, sera fructueuse et nous permettra d'évoquer de manière approfondie et ouverte, comme il sied à de vrais partenaires, à de vrais amis, les divers aspects de nos projets en cours, des projets à venir dans l'intérêt et pour la prospérité des peuples d l'Ethiopie.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 novembre 2001)