Texte intégral
Je n'ai pas grand chose à ajouter à ce qu'ont dit M. Joschka Fischer et M. Bronislav Geremek parce qu'ils ont très bien résumé notre conversation et très bien traduit l'esprit dans lequel nous nous rencontrons. Ce triangle de Weimar avait été inventé par mon prédécesseur de l'époque, dans un contexte diplomatique particulier. Depuis lors, on peut dire qu'il a trouvé sur le plan diplomatique sa vitesse de croisière. Nous avons constaté que, lorsque nous avons cette rencontre à trois, et alors même que nous nous rencontrons très souvent dans d'autres formations, soit au sein des Quinze, soit ailleurs - et je suis comme mon homologue allemand, quand je pense à la Pologne, j'ai du mal à penser qu'elle n'est pas encore dans l'Union, mais c'est pour bientôt -, nous avions des échanges d'une qualité particulière sur tous les points. A mon tour je me réjouis qu'on ait réussi à étendre le domaine d'intervention du Triangle de Weimar : au départ politique et diplomatique, nous l'étendons au domaine culturel -, à cet égard notre volonté de concrétiser le projet de centre de recherches et de formation en sciences sociales en témoigne. Nous l'étendons à tous ces volets culturels et toute une dimension de société. C'est déjà le cas aujourd'hui à l'initiative de M. Fischer à propos d'un dialogue entre intellectuels des trois pays. Je suis convaincu que M. Geremek, pour la prochaine fois, prendra des initiatives du même type. Il fallait commencer par cette mission diplomatique, c'était la plus urgente, à un moment donné. Il faut maintenant acquérir un rayonnement plus large et c'est comme cela que nous progresserons. Je suis très heureux de cette évolution, de cette dimension élargie du Triangle de Weimar et je remercie Joschka Fischer pour cet accueil ici, dans cette ville remarquable qu'est Weimar.
Q - Cela veut-il dire que le Triangle de Weimar est une institution qui est appelée à rester essentiellement culturelle et de consultations ?
R - D'abord, ce n'est pas une institution. Il n'y a pas de texte fondateur, il n'y a pas de traité, il n'y a pas de secrétariat permanent, il n'y a pas de secrétaire adjoint. Ce n'est pas une institution : c'est une pratique. Ce sont les trois chefs de la diplomatie allemande, polonaise et française qui se rencontrent et qui discutent. Le point de départ n'a pas été culturel. Le point de départ était purement diplomatique et touchait la nouvelle phase heureuse de l'histoire de l'Europe, il y a quelques années, que les trois pays voulaient aborder ensemble. C'est une démarche politique au sens fort du terme. Quand nous parlons aujourd'hui d'initiative culturelle, c'est une dimension culturelle qui s'ajoute aux autres. Naturellement nous allons continuer, comme nous l'avons dit pendant des années, à avoir des échanges sur les questions sensibles du moment, par exemple nous avons parlé du Kosovo et de la façon dont il faut gérer les difficultés - prévisibles d'ailleurs - qu'on rencontre maintenant. Nous avons parlé de la situation dans toute cette région de l'Europe, notamment à l'est de la Pologne, dans différents pays. Nous avons des échanges sur la sécurité en Europe. Le coeur restera donc politique et diplomatique, c'est notre responsabilité première. Mais nous nous employons à ce qu'il y ait un retentissement dans d'autres domaines, ce qui veut dire que sur le plan politique et diplomatique, si nous estimons qu'à un moment donné il faut modifier le cours des choses, lancer une nouvelle idée, corriger une évolution qui nous poserait des problèmes, nous pourrions le faire dans cette formation. Aujourd'hui cela n'était pas le cas, et sur tous les sujets dont nous avons parlé, nous nous sommes sentis bien en phase, nous sommes d'accord sur l'identification des problèmes, d'accord sur ce qu'il faut faire. Des initiatives, oui, nous nous en réservons absolument la possibilité.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 02 septembre 1999)
Q - Cela veut-il dire que le Triangle de Weimar est une institution qui est appelée à rester essentiellement culturelle et de consultations ?
R - D'abord, ce n'est pas une institution. Il n'y a pas de texte fondateur, il n'y a pas de traité, il n'y a pas de secrétariat permanent, il n'y a pas de secrétaire adjoint. Ce n'est pas une institution : c'est une pratique. Ce sont les trois chefs de la diplomatie allemande, polonaise et française qui se rencontrent et qui discutent. Le point de départ n'a pas été culturel. Le point de départ était purement diplomatique et touchait la nouvelle phase heureuse de l'histoire de l'Europe, il y a quelques années, que les trois pays voulaient aborder ensemble. C'est une démarche politique au sens fort du terme. Quand nous parlons aujourd'hui d'initiative culturelle, c'est une dimension culturelle qui s'ajoute aux autres. Naturellement nous allons continuer, comme nous l'avons dit pendant des années, à avoir des échanges sur les questions sensibles du moment, par exemple nous avons parlé du Kosovo et de la façon dont il faut gérer les difficultés - prévisibles d'ailleurs - qu'on rencontre maintenant. Nous avons parlé de la situation dans toute cette région de l'Europe, notamment à l'est de la Pologne, dans différents pays. Nous avons des échanges sur la sécurité en Europe. Le coeur restera donc politique et diplomatique, c'est notre responsabilité première. Mais nous nous employons à ce qu'il y ait un retentissement dans d'autres domaines, ce qui veut dire que sur le plan politique et diplomatique, si nous estimons qu'à un moment donné il faut modifier le cours des choses, lancer une nouvelle idée, corriger une évolution qui nous poserait des problèmes, nous pourrions le faire dans cette formation. Aujourd'hui cela n'était pas le cas, et sur tous les sujets dont nous avons parlé, nous nous sommes sentis bien en phase, nous sommes d'accord sur l'identification des problèmes, d'accord sur ce qu'il faut faire. Des initiatives, oui, nous nous en réservons absolument la possibilité.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 02 septembre 1999)