Texte intégral
Mesdames,
Messieurs,
Je suis très heureuse de redécouvrir ce lieu avec vous, et de constater l'avancement des travaux. Dans tous les grands projets, il y a deux moments politiquement et symboliquement forts : c'est le moment de la décision et le moment de l'inauguration. Mais pour moi, le démarrage du chantier est un moment tout aussi important car ceux qui ont en charge de projets de cette nature savent combien le passage à l'acte suppose résolue toute une série de problèmes et je suis très heureuse que vous m'ayez associée à ce tournant essentiel qui est le début du chantier de construction et d'aménagement.
Je suis très heureuse de redécouvrir ce lieu avec vous, de constater l'avancement des travaux. L'institution qui en bénéficiera est un projet déjà ancien, j'ose dire longuement caressé, et qui a connu quelques soubresauts pendant près de quinze ans. Mais le bien-fondé de cet établissement s'est imposé à tous et il naîtra l'an prochain pour le plus grand bénéfice du public cinéphile et de la culture cinématographique dans notre pays. L'idée de réunir dans un lieu unique les institutions de référence que sont d'une part la Cinémathèque française, je salue la présence de Jean-Charle Tacchella, à laquelle est rattaché le Musée du cinéma Henri Langlois, d'autre part le Service des archives du film du Centre national de la cinématographie, et enfin la Bibliothèque du film, je salue la présence de Bernard Latarjet, a pour but d'offrir au public un lieu d'apprentissage et de découverte du cinéma sans égal à ce jour. C'est un projet réellement novateur qui rencontrera, j'en suis sûre, un large écho dans le public.
Aujourd'hui, je suis heureuse d'annoncer qu'il ouvrira à l'automne 2003, avec l'ambition d'accueillir 600 000 visiteurs par an, dans cette architecture tout à fait exceptionnelle que nous devons à l'architecte américain Franck Gehry. Je veux saluer le travail réalisé par Dominique Brard et Jean-Philippe Gauvin dans un respect absolu de ce signe architectural fort et en même temps la volonté d'assumer la reconversion du lieu et son adaptation la plus profonde aux différentes fonctions qui vont cohabiter ici et donner une vie véritable à cet équipement. Je suis heureuse que nos décisions aient permis d'inscrire cet équipement dans un arrondissement de Paris dont nous découvrons chaque jour la transfiguration au service de ces publics nouveaux, souvent très jeunes, qui je le crois, grâce à la volonté jointe de la ville de Paris et de l'Etat, trouveront ici une plus value culturelle, si j'ose employer ici un terme financier.
Ces visiteurs auront accès au Musée du cinéma, à des expositions temporaires, aux quatre salles de projection, à la médiathèque, et à des activités d'éducation au cinéma. La réunion des trois institutions les plus symboliques de la transmission cinéphile va améliorer considérablement la capacité d'action pour un accès élargi à l'histoire du cinéma. Chacune des institutions bénéficiera ici d'un outil de travail et de moyens à la hauteur de leurs missions. C'est tout notre patrimoine cinématographique qui sera ainsi valorisé et mis à la disposition du plus grand nombre. Un soin particulier sera par ailleurs porté à la mission d'accompagnement que doit accomplir une telle institution. Elle aura aussi une grande mission éducative auprès des publics de toutes les générations, et développera des partenariats avec les écoles de cinéma, au premier rang d'entre elles la FEMIS, je salue la présence d'Alain Auclaire.
Je pense aussi aux cinémathèques régionales, et plus particulièrement à celle de Toulouse, à l'Institut Lumière de Lyon, au CRAC de Valence, ainsi qu'aux quatre grandes fédérations de ciné-clubs, dont nous savons qu'elles ont joué un rôle historique, décisif dans l'amour du cinéma dans notre pays et elles continuent de s'impliquer de manière dynamique dans cette politique de diffusion et de compréhension de l'art cinématographique. Votre conseil d'administration du GIP pour le cinéma s'est réuni ce matin même. Cette actualité m'a amené à souhaiter être avec vous aujourd'hui. Les travaux conduits par Dominique Brard, entrent dans une phase d'aménagement, après une première étape de démantèlement.
Je suis vraiment heureuse de savoir que ce beau projet entre dans une phase active. C'est toujours pour moi, en tant que ministre de la culture mais aussi en tant que professionnelle des entreprises culturelles, une joie de voir un chantier aussi ambitieux devenir une réalité tangible, avec très bientôt l'appropriation par les professionnels d'abord, puis par les publics de ce lieu. Cette visite s'est déroulée dans des conditions climatiques exceptionnelles, mais je ne doute qu'il existe un micro-climat très favorable dans le 12e, surtout si cela doit permettre aux programmateurs d'entraîner le public sur pelouses devant de grandes toiles en plein air. Bientôt les portes s'ouvriront et j'imagine le plaisir des premiers visiteurs en découvrant cet endroit extraordinaire. Je veux féliciter toutes les équipes et toutes les institutions qui sont parties prenantes à ce projet, les remercier de leur travail en commun. Je crois que c'est un des toutes premières réunions que j'ai tenue rue de Valois, avec l'EMOC, Jean-Charles Tacchella et les membres de mon cabinet en charge de ce dossier.
Nous savons tous que le plus difficile à inventer, c'était la réunion d'histoire distinctes, d'identités distinctes, toutes au service du cinéma mais avec des missions bien spécifiques. Inventer le moyen de les joindre dans un lieu commun, mais qui pour autant n'en devient pas banal, et un lieu qui permettra de créer en profondeur des synergies et des capacités d'action pour chacune de ces institutions très supérieures à celles de passé. Mes remerciements vont à Jean-Charles Tacchella, à Bernard Latarjet, au CNC en la personne de David Kessler et tout particulièrement de Nelly Fesseau, mais aussi de Monique Barbaroux, qui dans tous les premiers jours de son entrée en fonction a fait sien ce projet et nous a aidé à le faire déboucher. J'espère qu'il n'y aura plus que de très bonnes surprises dans l'avancement de ce chantier. J'attends personnellement avec beaucoup de curiosité, de confiance et d'espoir l'ouverture au public et surtout le développement, qui est pour nous fondamental, du tissu commun d'activités pédagogiques, à partir du cinéma, et au service du cinéma.
Je voudrais pour terminer, et montrer à quel point ce projet est au cur de la politique dont m'a chargée Lionel Jospin, souligner que, pour notre gouvernement, l'égalité des chances est vraiment au cur de toutes les politiques que nous menons.
L'égalité d'accès à la culture en est la condition majeure, le socle indispensable. Je crois profondément que ce lieu magnifique, inscrit dans un quartier en profond renouvellement, saura être pour les chercheurs, le monde des enseignants, pour tous les animateurs amoureux du cinéma, pour les créateurs, un lieu de convergence où se bâtira le public de demain. J'attends avec une grande impatiences les programmations de ce lieu et je vous remercie de m'avoir accompagné dans cette visite.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 5 avril 2002)
Messieurs,
Je suis très heureuse de redécouvrir ce lieu avec vous, et de constater l'avancement des travaux. Dans tous les grands projets, il y a deux moments politiquement et symboliquement forts : c'est le moment de la décision et le moment de l'inauguration. Mais pour moi, le démarrage du chantier est un moment tout aussi important car ceux qui ont en charge de projets de cette nature savent combien le passage à l'acte suppose résolue toute une série de problèmes et je suis très heureuse que vous m'ayez associée à ce tournant essentiel qui est le début du chantier de construction et d'aménagement.
Je suis très heureuse de redécouvrir ce lieu avec vous, de constater l'avancement des travaux. L'institution qui en bénéficiera est un projet déjà ancien, j'ose dire longuement caressé, et qui a connu quelques soubresauts pendant près de quinze ans. Mais le bien-fondé de cet établissement s'est imposé à tous et il naîtra l'an prochain pour le plus grand bénéfice du public cinéphile et de la culture cinématographique dans notre pays. L'idée de réunir dans un lieu unique les institutions de référence que sont d'une part la Cinémathèque française, je salue la présence de Jean-Charle Tacchella, à laquelle est rattaché le Musée du cinéma Henri Langlois, d'autre part le Service des archives du film du Centre national de la cinématographie, et enfin la Bibliothèque du film, je salue la présence de Bernard Latarjet, a pour but d'offrir au public un lieu d'apprentissage et de découverte du cinéma sans égal à ce jour. C'est un projet réellement novateur qui rencontrera, j'en suis sûre, un large écho dans le public.
Aujourd'hui, je suis heureuse d'annoncer qu'il ouvrira à l'automne 2003, avec l'ambition d'accueillir 600 000 visiteurs par an, dans cette architecture tout à fait exceptionnelle que nous devons à l'architecte américain Franck Gehry. Je veux saluer le travail réalisé par Dominique Brard et Jean-Philippe Gauvin dans un respect absolu de ce signe architectural fort et en même temps la volonté d'assumer la reconversion du lieu et son adaptation la plus profonde aux différentes fonctions qui vont cohabiter ici et donner une vie véritable à cet équipement. Je suis heureuse que nos décisions aient permis d'inscrire cet équipement dans un arrondissement de Paris dont nous découvrons chaque jour la transfiguration au service de ces publics nouveaux, souvent très jeunes, qui je le crois, grâce à la volonté jointe de la ville de Paris et de l'Etat, trouveront ici une plus value culturelle, si j'ose employer ici un terme financier.
Ces visiteurs auront accès au Musée du cinéma, à des expositions temporaires, aux quatre salles de projection, à la médiathèque, et à des activités d'éducation au cinéma. La réunion des trois institutions les plus symboliques de la transmission cinéphile va améliorer considérablement la capacité d'action pour un accès élargi à l'histoire du cinéma. Chacune des institutions bénéficiera ici d'un outil de travail et de moyens à la hauteur de leurs missions. C'est tout notre patrimoine cinématographique qui sera ainsi valorisé et mis à la disposition du plus grand nombre. Un soin particulier sera par ailleurs porté à la mission d'accompagnement que doit accomplir une telle institution. Elle aura aussi une grande mission éducative auprès des publics de toutes les générations, et développera des partenariats avec les écoles de cinéma, au premier rang d'entre elles la FEMIS, je salue la présence d'Alain Auclaire.
Je pense aussi aux cinémathèques régionales, et plus particulièrement à celle de Toulouse, à l'Institut Lumière de Lyon, au CRAC de Valence, ainsi qu'aux quatre grandes fédérations de ciné-clubs, dont nous savons qu'elles ont joué un rôle historique, décisif dans l'amour du cinéma dans notre pays et elles continuent de s'impliquer de manière dynamique dans cette politique de diffusion et de compréhension de l'art cinématographique. Votre conseil d'administration du GIP pour le cinéma s'est réuni ce matin même. Cette actualité m'a amené à souhaiter être avec vous aujourd'hui. Les travaux conduits par Dominique Brard, entrent dans une phase d'aménagement, après une première étape de démantèlement.
Je suis vraiment heureuse de savoir que ce beau projet entre dans une phase active. C'est toujours pour moi, en tant que ministre de la culture mais aussi en tant que professionnelle des entreprises culturelles, une joie de voir un chantier aussi ambitieux devenir une réalité tangible, avec très bientôt l'appropriation par les professionnels d'abord, puis par les publics de ce lieu. Cette visite s'est déroulée dans des conditions climatiques exceptionnelles, mais je ne doute qu'il existe un micro-climat très favorable dans le 12e, surtout si cela doit permettre aux programmateurs d'entraîner le public sur pelouses devant de grandes toiles en plein air. Bientôt les portes s'ouvriront et j'imagine le plaisir des premiers visiteurs en découvrant cet endroit extraordinaire. Je veux féliciter toutes les équipes et toutes les institutions qui sont parties prenantes à ce projet, les remercier de leur travail en commun. Je crois que c'est un des toutes premières réunions que j'ai tenue rue de Valois, avec l'EMOC, Jean-Charles Tacchella et les membres de mon cabinet en charge de ce dossier.
Nous savons tous que le plus difficile à inventer, c'était la réunion d'histoire distinctes, d'identités distinctes, toutes au service du cinéma mais avec des missions bien spécifiques. Inventer le moyen de les joindre dans un lieu commun, mais qui pour autant n'en devient pas banal, et un lieu qui permettra de créer en profondeur des synergies et des capacités d'action pour chacune de ces institutions très supérieures à celles de passé. Mes remerciements vont à Jean-Charles Tacchella, à Bernard Latarjet, au CNC en la personne de David Kessler et tout particulièrement de Nelly Fesseau, mais aussi de Monique Barbaroux, qui dans tous les premiers jours de son entrée en fonction a fait sien ce projet et nous a aidé à le faire déboucher. J'espère qu'il n'y aura plus que de très bonnes surprises dans l'avancement de ce chantier. J'attends personnellement avec beaucoup de curiosité, de confiance et d'espoir l'ouverture au public et surtout le développement, qui est pour nous fondamental, du tissu commun d'activités pédagogiques, à partir du cinéma, et au service du cinéma.
Je voudrais pour terminer, et montrer à quel point ce projet est au cur de la politique dont m'a chargée Lionel Jospin, souligner que, pour notre gouvernement, l'égalité des chances est vraiment au cur de toutes les politiques que nous menons.
L'égalité d'accès à la culture en est la condition majeure, le socle indispensable. Je crois profondément que ce lieu magnifique, inscrit dans un quartier en profond renouvellement, saura être pour les chercheurs, le monde des enseignants, pour tous les animateurs amoureux du cinéma, pour les créateurs, un lieu de convergence où se bâtira le public de demain. J'attends avec une grande impatiences les programmations de ce lieu et je vous remercie de m'avoir accompagné dans cette visite.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 5 avril 2002)