Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Merci d'être venus nombreux à ce point de presse que M. Dudu Iionescu et moi-même donnons à l'issue de la visite officielle que j'ai faite en Roumanie à son invitation.
Cette visite a été pour moi tout à fait passionnante et je mesure à quel point les relations franco-roumaines ont un caractère stratégique. J'ai été très impressionné par la qualité de tous mes interlocuteurs. Je vous rappelle en effet que j'ai été reçu à l'instant même par le président Constantinescu, hier par le Premier ministre, M. Vasile, ce matin par le ministre des Affaires étrangères, M. Plesu, et puis hier encore par le président du Sénat, M. Petre Roman, par le vice-président de l'Assemblée nationale, M. Chiliman, et enfin par M. Herlea que je connais bien, qui est le ministre chargé de l'Intégration européenne. J'espère n'avoir oublié personne.
Monsieur le ministre de l'Intérieur vient de rappeler ce qu'ont été nos entretiens, entretiens sérieux et approfondis, qui m'ont permis de prendre la mesure des transformations intervenues, et de celle qui doivent intervenir encore dans les structures du ministère de l'Intérieur et notamment dans celles de la Police, de la Gendarmerie, des Pompiers, domaines que je connais bien aussi, comme ministre de l'Intérieur, ou comme ancien ministre de la Défense. Nous avons évoqué toute une série de domaines de coopération, où il y a des résultats très satisfaisants. Dans le domaine de la formation, des relations étroites peuvent se développer encore entre l'Académie de police roumaine et l'Ecole nationale supérieure de police de Saint-Cyr aux Monts d'Or, en France. Dans le domaine de la lutte contre le trafic des stupéfiants, nous avons un attaché de police et un officier de liaison qui font un très bon travail. Nous avons décidé de lancer de nouveaux projets, soit au titre de la coopération bilatérale, soit dans le cadre des programmes européens, et notamment, dans le cadre des programmes PHARE. Comme M. Dudu Ionescu vient de le dire, nous allons préparer un protocole d'accord, pour préciser les conditions de notre intervention, notamment dans le domaine du blanchiment de l'argent sale, en matière de police technique et scientifique, et dans le domaine du contrôle des frontières. Je ne voudrais pas ne pas aborder la question des visas, évidemment ; le problème est aujourd'hui au niveau de la Commission européenne, comme vous le savez, mais nous pouvons faire en sorte de sensibiliser l'Union européenne sur la nécessité de faire évoluer les choses, de libéraliser les conditions de délivrance des visas ; leur suppression devrait intervenir quand la Roumanie sera davantage engagée dans la négociation d'adhésion, ce qui suppose bien sûr le contrôle de la frontière orientale, qui sera la frontière extérieure commune de l'Union. Mais je tiens à vous dire qu'un effort important a été fait par M. Ménat, notre ambassadeur, et par le consulat pour rendre plus facile l'octroi des visas. J'enverrai une mission d'évaluation dans les prochains mois et, bien entendu, nous allons travailler ensemble très étroitement pour resserrer encore notre coopération commune.
Je voudrais dire quelques mots de la situation de la communauté française, dont nous avons également parlé. Le nombre de Français en Roumanie augmente sensiblement, et nous sommes attentifs à ce que leurs conditions de vie soient aussi facilitées. C'est vrai notamment des conjoints et des petits entrepreneurs. Naturellement, mon voyage a été l'occasion d'aborder beaucoup de sujets, à la veille du voyage que doit faire M. Constantinescu à Paris, qu'il s'agisse du développement économique, des investissements en Roumanie qui se développent. La France est aujourd'hui le premier investisseur en Roumanie et, naturellement, tout cela se place dans la perspective d'une adhésion dont nous souhaitons qu'elle se traduise concrètement par l'ouverture de négociations à une brève échéance. J'ai eu l'occasion de dire en plaisantant que l'empire Romain avait englobé la Dacie, même s'il avait laissé de côté la Germanie ; il est temps maintenant que l'Union européenne inclue à la fois les Daces et les Germains. Je suis convaincu que l'ouverture de ces négociations sera un moment important dans le rapprochement entre l'Union européenne et le sud-est de l'Europe. Il est évident que ce qui s'est passé, il y a quelques mois, au Kosovo et en Yougoslavie oblige l'Union européenne à préciser son action dans cette partie de l'Europe. Cette partie de l'Europe fait partie de l'Europe et il faut avoir une stratégie un peu conséquente. Je ne veux pas être trop long, j'ai déjà été trop long, j'ai invité mon collègue M. Dudu Iionescu à venir en France, et en fonction de son emploi du temps, ce sera l'occasion d'aller plus loin sur la voie de notre coopération, dont je mesure beaucoup mieux aujourd'hui, après trois jours de visite en Roumanie, à quel point elle est importante et riche, avec d'immenses potentialités.
Je vous remercie.
(Source http:// www.diplomatie.gouv.fr le 15/09/99)
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Merci d'être venus nombreux à ce point de presse que M. Dudu Iionescu et moi-même donnons à l'issue de la visite officielle que j'ai faite en Roumanie à son invitation.
Cette visite a été pour moi tout à fait passionnante et je mesure à quel point les relations franco-roumaines ont un caractère stratégique. J'ai été très impressionné par la qualité de tous mes interlocuteurs. Je vous rappelle en effet que j'ai été reçu à l'instant même par le président Constantinescu, hier par le Premier ministre, M. Vasile, ce matin par le ministre des Affaires étrangères, M. Plesu, et puis hier encore par le président du Sénat, M. Petre Roman, par le vice-président de l'Assemblée nationale, M. Chiliman, et enfin par M. Herlea que je connais bien, qui est le ministre chargé de l'Intégration européenne. J'espère n'avoir oublié personne.
Monsieur le ministre de l'Intérieur vient de rappeler ce qu'ont été nos entretiens, entretiens sérieux et approfondis, qui m'ont permis de prendre la mesure des transformations intervenues, et de celle qui doivent intervenir encore dans les structures du ministère de l'Intérieur et notamment dans celles de la Police, de la Gendarmerie, des Pompiers, domaines que je connais bien aussi, comme ministre de l'Intérieur, ou comme ancien ministre de la Défense. Nous avons évoqué toute une série de domaines de coopération, où il y a des résultats très satisfaisants. Dans le domaine de la formation, des relations étroites peuvent se développer encore entre l'Académie de police roumaine et l'Ecole nationale supérieure de police de Saint-Cyr aux Monts d'Or, en France. Dans le domaine de la lutte contre le trafic des stupéfiants, nous avons un attaché de police et un officier de liaison qui font un très bon travail. Nous avons décidé de lancer de nouveaux projets, soit au titre de la coopération bilatérale, soit dans le cadre des programmes européens, et notamment, dans le cadre des programmes PHARE. Comme M. Dudu Ionescu vient de le dire, nous allons préparer un protocole d'accord, pour préciser les conditions de notre intervention, notamment dans le domaine du blanchiment de l'argent sale, en matière de police technique et scientifique, et dans le domaine du contrôle des frontières. Je ne voudrais pas ne pas aborder la question des visas, évidemment ; le problème est aujourd'hui au niveau de la Commission européenne, comme vous le savez, mais nous pouvons faire en sorte de sensibiliser l'Union européenne sur la nécessité de faire évoluer les choses, de libéraliser les conditions de délivrance des visas ; leur suppression devrait intervenir quand la Roumanie sera davantage engagée dans la négociation d'adhésion, ce qui suppose bien sûr le contrôle de la frontière orientale, qui sera la frontière extérieure commune de l'Union. Mais je tiens à vous dire qu'un effort important a été fait par M. Ménat, notre ambassadeur, et par le consulat pour rendre plus facile l'octroi des visas. J'enverrai une mission d'évaluation dans les prochains mois et, bien entendu, nous allons travailler ensemble très étroitement pour resserrer encore notre coopération commune.
Je voudrais dire quelques mots de la situation de la communauté française, dont nous avons également parlé. Le nombre de Français en Roumanie augmente sensiblement, et nous sommes attentifs à ce que leurs conditions de vie soient aussi facilitées. C'est vrai notamment des conjoints et des petits entrepreneurs. Naturellement, mon voyage a été l'occasion d'aborder beaucoup de sujets, à la veille du voyage que doit faire M. Constantinescu à Paris, qu'il s'agisse du développement économique, des investissements en Roumanie qui se développent. La France est aujourd'hui le premier investisseur en Roumanie et, naturellement, tout cela se place dans la perspective d'une adhésion dont nous souhaitons qu'elle se traduise concrètement par l'ouverture de négociations à une brève échéance. J'ai eu l'occasion de dire en plaisantant que l'empire Romain avait englobé la Dacie, même s'il avait laissé de côté la Germanie ; il est temps maintenant que l'Union européenne inclue à la fois les Daces et les Germains. Je suis convaincu que l'ouverture de ces négociations sera un moment important dans le rapprochement entre l'Union européenne et le sud-est de l'Europe. Il est évident que ce qui s'est passé, il y a quelques mois, au Kosovo et en Yougoslavie oblige l'Union européenne à préciser son action dans cette partie de l'Europe. Cette partie de l'Europe fait partie de l'Europe et il faut avoir une stratégie un peu conséquente. Je ne veux pas être trop long, j'ai déjà été trop long, j'ai invité mon collègue M. Dudu Iionescu à venir en France, et en fonction de son emploi du temps, ce sera l'occasion d'aller plus loin sur la voie de notre coopération, dont je mesure beaucoup mieux aujourd'hui, après trois jours de visite en Roumanie, à quel point elle est importante et riche, avec d'immenses potentialités.
Je vous remercie.
(Source http:// www.diplomatie.gouv.fr le 15/09/99)