Extraits du communiqué commun des ministres des finances et des gouverneurs de banque centrale des pays industrialisés, sur les déficits budgétaires, le marché des changes et la dette extérieure du tiers monde, Washington le 2 avril 1989.

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Circonstance : Réunion des ministres des finances et des gouverneurs des sept pays les plus industrialisés à Washington le 2 avril 1989

Média : Emission la politique de la France dans le monde - Le Monde

Texte intégral

A l'issue de leur réunion, dimanche 2 avril, les ministres des finances et gouverneurs des banques centrales des sept grands pays industrialisés ont publié un communiqué dans lequel ils constatent que "des pressions inflationnistes sont récemment apparues dans un certain nombre de pays" et que "les déséquilibres de balances de paiements courants se sont réduits". "Bien que cet ajustement se soit récemment ralenti", les membres du G-7 estiment que "de nouveaux progrès en ce domaine sont nécessaires". "Dans les pays ayant des déficits budgétaires et commerciaux, spécialement les Etats-Unis et aussi le Canada et l'Italie, des réductions supplémentaires de déficit budgétaire sont nécessaires pour compléter les politiques monétaires". Après s'être félicités de la stabilité des taux de change "l'année dernière", les ministres et gouverneurs conviennent qu'"une hausse du dollar susceptible de miner les efforts d'ajustement ou une baisse excessive seraient contre-productives". Ils ont à ce sujet réitéré "leur engagement en faveur d'une étroite coopération sur les marchés des changes". A propos de la dette du tiers-monde, le G-7 a, sur la base des "propositions récentes de plusieurs pays", reconnu la nécessité de "renforcer la stratégie de la dette en mettant l'accent sur la réduction volontaire de la dette et du service de la dette, en accord avec les banques commerciales". "Ils encouragent le Fonds monétaire international et la Banque mondiale à effectuer, en accord avec leurs principes, les pas appropriés pour soutenir l'effort de réduction de dette des pays engagés dans des réformes économiques substantielles. Ce soutien serait obtenu, indique le communiqué, par l'affectation d'une part des prêts-pays à des opérations destinées à la réduction de la dette. De plus, les deux institutions doivent examiner la mise en place d'un soutien limité au paiement des intérêts par des opérations comportant une réduction significative de la dette ou du service de la dette". Les sept sont enfin convenus de "revoir, tout en maintenant un système financier sain, les pratiques fiscales et comptables pour éliminer les obstacles superflus aux opérations de réduction de la dette ou du service de la dette".