Texte intégral
Je suis très heureux de me trouver ici à Berlin, à l'invitation de Joschka Fischer, pour cette première visite bilatérale, et de répondre ainsi à son invitation à déjeuner. Comme il l'a dit, nous avons passé en revue une série de sujets et exprimé en particulier notre préoccupation sur les relations entre l'Inde et le Pakistan. Cet entretien a été pour moi l'occasion de remercier très fortement Joschka Fischer de l'aide que l'Allemagne nous a apportée si rapidement après l'attentat de Karachi. Ce drame n'a fait que renforcer notre détermination à lutter contre le terrorisme.
Cette rencontre était aussi l'occasion pour moi d'affirmer à quel point la France et l'Allemagne, qui sont depuis l'origine au cur de l'ambition européenne, devaient plus que jamais coordonner leurs efforts, en relation avec nos partenaires, pour rester une force d'impulsion et faire progresser ainsi la construction européenne. Nous souhaitons que nos deux pays puissent continuer à travailler ensemble pour rendre l'Europe plus proche des aspirations des citoyens, pour en rendre le fonctionnement plus démocratique et transparent, pour réussir aussi le grand défi de l'élargissement qui est devant nous et mieux affirmer la place et la vision de l'Europe sur la scène internationale. Dans cet esprit, j'ai indiqué à Joschka Fischer que la France était très attachée à la poursuite du processus de Blaesheim qui a permis, depuis le début de l'année 2001, d'examiner toutes les questions importantes pour les deux pays et d'élaborer des positions convergentes. Un nouveau rendez-vous aura lieu avant le prochain Conseil européen de Séville et nous allons préparer ensemble le prochain sommet franco-allemand qui se tiendra, comme vous le savez, à Schwerin.
Notre volonté est de continuer à développer nos relations et de donner une nouvelle impulsion à notre travail commun au service de l'Europe.
Q - Je voudrais savoir si le Ministre connaît déjà Berlin, s'il a déjà eu l'occasion de s'y rendre. Quelles sont vos impressions douze ans après la réunification ?
R - C'est évidemment avec une très grande émotion que je reviens dans cette ville que j'avais eu l'occasion de visiter brièvement. J'ai pu, de la terrasse, contempler la ville de façon circulaire. C'est évidemment un sentiment très émouvant que de pouvoir voir vivre cette grande ville au cur de l'Europe.
Q - Est-il vrai que vous pratiquez tous la course à pied ?
R - Absolument, et je dois dire, sans esprit de concurrence et de répétition, que nous avons constaté d'un commun accord que la course à pied stimulait la créativité. On peut donc espérer que quelques bonnes idées sortiront.
Q - Monsieur le Ministre, vous avez dit que les deux parties avaient discuté de plusieurs sujets communs. Avez-vous également discuté par exemple du Moyen-Orient ?
R - Nous avons bien sûr fait un tour d'horizon de la situation au Proche-Orient pour constater un certain nombre de signes positifs qui se sont exprimés dans la région au cours des derniers jours, concernant les différentes parties, et pour souhaiter que de nouveaux efforts soient faits pour relancer ce processus. Vous savez l'importance que la France attache en particulier à l'idée de conférence internationale et à la réflexion sur la façon dont nous pourrions le plus utilement possible faire avancer cette idée.
Q - Vous avez constaté des divergences ?
R - Non, je crois que les vues que nous avons exprimées étaient largement convergentes.
Q - Pourriez-vous nous dire comment vous réagissez notamment aux propos de M. Eichel ?
R - Vous savez que ce matin le porte-parole du gouvernement français a clairement exprimé notre position à ce sujet, qui est notre volonté de respecter le principe du pacte de stabilité. Vous savez aussi que le gouvernement a lancé un audit sur les finances publiques en France. Nous attendons donc, et je crois que c'est de bonne gestion, le résultat de cet audit. En tout état de cause, nos ministres des Finances sont en contact et développeront ces contacts dans le cadre de leur action.
Q - Vous ne vous sentez pas lâché par les Allemands ?
R - Les relations franco-allemandes sont des relations de confiance et d'estime, et il n'y a pas lieu de mettre en doute quoi que ce soit dans ce domaine.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mai 2002)
Cette rencontre était aussi l'occasion pour moi d'affirmer à quel point la France et l'Allemagne, qui sont depuis l'origine au cur de l'ambition européenne, devaient plus que jamais coordonner leurs efforts, en relation avec nos partenaires, pour rester une force d'impulsion et faire progresser ainsi la construction européenne. Nous souhaitons que nos deux pays puissent continuer à travailler ensemble pour rendre l'Europe plus proche des aspirations des citoyens, pour en rendre le fonctionnement plus démocratique et transparent, pour réussir aussi le grand défi de l'élargissement qui est devant nous et mieux affirmer la place et la vision de l'Europe sur la scène internationale. Dans cet esprit, j'ai indiqué à Joschka Fischer que la France était très attachée à la poursuite du processus de Blaesheim qui a permis, depuis le début de l'année 2001, d'examiner toutes les questions importantes pour les deux pays et d'élaborer des positions convergentes. Un nouveau rendez-vous aura lieu avant le prochain Conseil européen de Séville et nous allons préparer ensemble le prochain sommet franco-allemand qui se tiendra, comme vous le savez, à Schwerin.
Notre volonté est de continuer à développer nos relations et de donner une nouvelle impulsion à notre travail commun au service de l'Europe.
Q - Je voudrais savoir si le Ministre connaît déjà Berlin, s'il a déjà eu l'occasion de s'y rendre. Quelles sont vos impressions douze ans après la réunification ?
R - C'est évidemment avec une très grande émotion que je reviens dans cette ville que j'avais eu l'occasion de visiter brièvement. J'ai pu, de la terrasse, contempler la ville de façon circulaire. C'est évidemment un sentiment très émouvant que de pouvoir voir vivre cette grande ville au cur de l'Europe.
Q - Est-il vrai que vous pratiquez tous la course à pied ?
R - Absolument, et je dois dire, sans esprit de concurrence et de répétition, que nous avons constaté d'un commun accord que la course à pied stimulait la créativité. On peut donc espérer que quelques bonnes idées sortiront.
Q - Monsieur le Ministre, vous avez dit que les deux parties avaient discuté de plusieurs sujets communs. Avez-vous également discuté par exemple du Moyen-Orient ?
R - Nous avons bien sûr fait un tour d'horizon de la situation au Proche-Orient pour constater un certain nombre de signes positifs qui se sont exprimés dans la région au cours des derniers jours, concernant les différentes parties, et pour souhaiter que de nouveaux efforts soient faits pour relancer ce processus. Vous savez l'importance que la France attache en particulier à l'idée de conférence internationale et à la réflexion sur la façon dont nous pourrions le plus utilement possible faire avancer cette idée.
Q - Vous avez constaté des divergences ?
R - Non, je crois que les vues que nous avons exprimées étaient largement convergentes.
Q - Pourriez-vous nous dire comment vous réagissez notamment aux propos de M. Eichel ?
R - Vous savez que ce matin le porte-parole du gouvernement français a clairement exprimé notre position à ce sujet, qui est notre volonté de respecter le principe du pacte de stabilité. Vous savez aussi que le gouvernement a lancé un audit sur les finances publiques en France. Nous attendons donc, et je crois que c'est de bonne gestion, le résultat de cet audit. En tout état de cause, nos ministres des Finances sont en contact et développeront ces contacts dans le cadre de leur action.
Q - Vous ne vous sentez pas lâché par les Allemands ?
R - Les relations franco-allemandes sont des relations de confiance et d'estime, et il n'y a pas lieu de mettre en doute quoi que ce soit dans ce domaine.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mai 2002)