Communiqué des services du Premier ministre en date du 30 juillet 1991 sur la préparation du budget de 1992.

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Circonstance : Rencontre entre une délégation du groupe parlementaire socialiste d'une part et Mme Cresson, MM. Bérégovoy et Charasse d'autre part, à l'Hôtel Matignon le 30 juillet 1991

Texte intégral

Le Premier ministre a reçu le 30 juillet une délégation du groupe parlementaire socialiste conduite par MM. Jean Auroux et Claude Estier, pour faire le point sur l'élaboration du projet de budget pour 1992. MM. Pierre Bérégovoy et Michel Charasse participaient à la rencontre.
- Cette réunion a été l'occasion pour Mme Edith Cresson de souligner les principales options retenues pour le "volet dépenses" qui vient de faire l'objet des lettres-plafonds transmises aux différents ministres.
- Le Président de la République et le Gouvernement ont décidé de ne pas augmenter les impôts en 1992. Dans le même temps, le ralentissement de la croissance économique influant directement sur les rentrées fiscales, la progression spontanée des recettes de l'Etat en 1992 sera voisine de celle des prix entre 2,5 et 3 % soit un taux inférieur à celui des années passées.
- Devant cette conjoncture plus difficile le Gouvernement a décidé de maintenir en volume les dépenses publiques pour 1992. Elles progresseront ainsi au même rythme que la hausse des prix.
- Le maintien en volume des dépenses publiques s'accompagne d'un respect affirmé des priorités du Président de la République et du Gouvernment.
- L'Education et la Recherche, qui permettent de traiter en profondeur la question de l'emploi, resteront les deux grandes priorités ;
- un effort particulier sera également réalisé en faveur de l'industrie, de la justice, de la ville et du logement social, de la culture, de la jeunesse et des sports, de la solidarité, ainsi que de l'environnement.
- Le budget 1992 comportera par ailleurs une stabilisation des emplois de fonctionnaires. Les créations de postes d'enseignants et de chercheurs seront compensés par des suppressions d'emplois dans les autres services, notamment les administrations centrales.