Texte intégral
Q - Quelles sont les décisions les plus importantes qui ont été prises pour la Turquie aujourd'hui ?
R - C'était sur le Timor. Pour la Turquie il n'y a pas de décision. C'était très intéressant encore une fois mais il n'y a pas eu de décision.
Q - De quoi avez-vous parlé aujourd'hui avec vos collègues les ministres des Affaires étrangères sur le Timor ?
R - L'esprit de la discussion a été dominé par la nécessité de concrétiser au plus tôt, sans délai, sans conditions l'engagement qui vient d'être pris par le président indonésien. Aux noms des autorités civiles et militaires de l'Indonésie, ils ont accepté qu'une force d'interposition de l'ONU vienne au Timor et cela ne rattrapera pas les horreurs qui ont eu lieu ces derniers jours mais au moins cela permettrait de reprendre le contrôle de la situation et de recommencer à avancer vers l'indépendance puisque le référendum a tranché. C'est incontestable sur ce plan. Nous avons recherché une formulation qui envoie un message sans ambiguïté aux Indonésiens notamment à l'armée indonésienne avec un accord très large, le texte est en train d'être formalisé sur une suspension pour un temps limité des relations avec l'armée indonésienne en matière d'exportation d'armes et de coopération ce qui nous permettra de vérifier si maintenant l'Indonésie coopère vraiment.
Q - C'est un embargo militaire en fait ?
R - Cela serait une suspension pour un temps limité, je vous le répète, des exportations et de la coopération militaires pour une période allant de quelques semaines à un petit nombre de mois, ce qui nous sépare maintenant de l'indépendance véritable notamment la période où l'assemblée indonésienne doit par son vote confirmer la réponse au référendum c'est à dire l'indépendance. Voilà le message. En même temps nous pensons que l'Indonésie doit coopérer avec le Conseil de sécurité. Cette force doit été mise sur pied dans les plus brefs délais. Le département du maintien de la paix à New York connaît les pays qui sont prêts à y participer, d'abord et avant tout l'Australie, la France y est prête, le Royaume-Uni aussi beaucoup de pays d'Asie qui fourniront l'essentiel du contingent mais il faut que cette force soit constituée, je le répète, sans délai et sans condition. L'Indonésie a accepté maintenant ce n'est pas à elle d'organiser la force, c'est au Conseil de sécurité de la composer au mieux et de façon à ce qu'elle soit la plus efficace possible.
Q - Est-ce que vous avez parlé de la nécessité de l'aide humanitaire ?
R - Naturellement, mais ça on en parle depuis plusieurs jours et nous avons dit que l'aide devrait pouvoir arriver sans attendre que la force soit constituée, sans attendre que la force soit sur place. Il faut que les autorités indonésiennes soient placées devant leurs responsabilités. C'est à elles de permettre cet accès immédiat.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 septembre 1999)
R - C'était sur le Timor. Pour la Turquie il n'y a pas de décision. C'était très intéressant encore une fois mais il n'y a pas eu de décision.
Q - De quoi avez-vous parlé aujourd'hui avec vos collègues les ministres des Affaires étrangères sur le Timor ?
R - L'esprit de la discussion a été dominé par la nécessité de concrétiser au plus tôt, sans délai, sans conditions l'engagement qui vient d'être pris par le président indonésien. Aux noms des autorités civiles et militaires de l'Indonésie, ils ont accepté qu'une force d'interposition de l'ONU vienne au Timor et cela ne rattrapera pas les horreurs qui ont eu lieu ces derniers jours mais au moins cela permettrait de reprendre le contrôle de la situation et de recommencer à avancer vers l'indépendance puisque le référendum a tranché. C'est incontestable sur ce plan. Nous avons recherché une formulation qui envoie un message sans ambiguïté aux Indonésiens notamment à l'armée indonésienne avec un accord très large, le texte est en train d'être formalisé sur une suspension pour un temps limité des relations avec l'armée indonésienne en matière d'exportation d'armes et de coopération ce qui nous permettra de vérifier si maintenant l'Indonésie coopère vraiment.
Q - C'est un embargo militaire en fait ?
R - Cela serait une suspension pour un temps limité, je vous le répète, des exportations et de la coopération militaires pour une période allant de quelques semaines à un petit nombre de mois, ce qui nous sépare maintenant de l'indépendance véritable notamment la période où l'assemblée indonésienne doit par son vote confirmer la réponse au référendum c'est à dire l'indépendance. Voilà le message. En même temps nous pensons que l'Indonésie doit coopérer avec le Conseil de sécurité. Cette force doit été mise sur pied dans les plus brefs délais. Le département du maintien de la paix à New York connaît les pays qui sont prêts à y participer, d'abord et avant tout l'Australie, la France y est prête, le Royaume-Uni aussi beaucoup de pays d'Asie qui fourniront l'essentiel du contingent mais il faut que cette force soit constituée, je le répète, sans délai et sans condition. L'Indonésie a accepté maintenant ce n'est pas à elle d'organiser la force, c'est au Conseil de sécurité de la composer au mieux et de façon à ce qu'elle soit la plus efficace possible.
Q - Est-ce que vous avez parlé de la nécessité de l'aide humanitaire ?
R - Naturellement, mais ça on en parle depuis plusieurs jours et nous avons dit que l'aide devrait pouvoir arriver sans attendre que la force soit constituée, sans attendre que la force soit sur place. Il faut que les autorités indonésiennes soient placées devant leurs responsabilités. C'est à elles de permettre cet accès immédiat.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 septembre 1999)