Communiqués des services du Premier ministre, en date des 24 et 26 septembre 1990, sur les mesures adoptées pour répondre aux difficultés des entreprises touchées par la crise du Golfe Persique.

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Texte intégral

Premier communiqué
- Pour répondre aux difficultés que rencontrent certaines entreprises françaises en raison de la crise du Golfe, le Premier ministre a décidé la mise en place dès le mardi 25 septembre 1990 d'une cellule "entreprises-Golfe".
- Elle aura pour mission :
- d'examiner avec les chefs d'entreprise les problèmes de toute nature qu'ils rencontrent ;
- de les assister dans leurs démarches auprès des administrations compétentes.
- M. Michel Bardet, Conseiller commercial, animera cette cellule. Les entreprises pourront le contacter à partir du 25 septembre au 41, quai Branly 75007 Paris (tél. 45 50 85 85).
- Deuxième communiqué
- La crise du Golfe fait peser sur les salariés français retenus en Irak et au Koweit et sur leurs employeurs des contraintes particulières.
- L'effort de tous est nécessaire pour que se manifeste concrètement la solidarité nationale, notamment pour que soient maintenus les contrats de travail en cours.
- D'ores et déjà, le Gouvernement est en mesure de préciser que les salariés appartenant à une entreprise dont la survie serait mise en cause par la cessation brutale de son activité en Irak ou au Koweit pourront, avec l'accord de leurs employeurs, bénéficier :
- du maintien des contrats de travail ;
- des procédures d'indemnisation dites du chômage partiel total.
- Ces entreprises pourront également, a leur demande et lorsque leur situation le justifie, bénéficier des moratoires pour le règlement de leurs dettes, tant auprès du fisc que des organismes sociaux.
- M. Bardet, conseiller commercial à l'Ambassade de France à Bagdad, actuellement à Paris, dirige la cellule "entreprise-Golfe", mise en place mardi dernier, qui se tient à la disposition de toutes les entreprises concernées.
- M. Bardet a rendu compte à M. Tony Dreyfus, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, de l'état des situations les plus difficiles.
- M. Tony Dreyfus, s'est entretenu dès ce jour avec le Président de la Société Technip - entreprise française qui compte actuellement, avec ses sous-traitants, 70 salariés retenus en otage, de la situation de ses collaborateurs.
- La situation de la société GERIB est en cours d'examen ; elle fera l'objet d'un communiqué prochainement.