Texte intégral
Chers amis, merci d'être venus si nombreux en ce jeudi 2 mai, à trois jours du deuxième tour des élections présidentielles. Je suis toujours particulièrement ému de votre accueil si plein de chaleur, si plein de soleil. Votre enthousiasme me va droit au coeur car je ne suis pas blasé et c'est, je crois, ce qui me distingue des politiciens du Système qui, aujourd'hui, se résument à un seul, Chirac, le clone élyséen.
J'ai dit que j'étais " un patriote de l'espèce amoureuse ". Je crois que de la Provence à la Bretagne, et de l'Alsace au Pays basque, un même amour, différent dans ses expressions, mais identique dans son mouvement parce que venu de l'âme, nous rassemble, au-delà de nos légitimes et naturelles différences. C'est ce qui nous donne cette force pour résister à l'inimaginable vague d'immondices et d'élucubrations qui, comme un fleuve en crue, a littéralement emboué toute la scène politique française depuis 10 jours.
C'est dans ces moments-là que se révèle la nature des hommes : on doit compter sur les doigts d'une main, je dis bien d'une main, celles et ceux des milieux dirigeants de tous ordres qui n'ont pas été emportés par ce torrent d'ignominies.
Dire qu'il ne m'a pas blessé serait faux. Non pour moi certes, car j'ai l'habitude d'avaler un bol de crapauds tous les matins ; la dose a simplement été augmentée ! Mais j'ai été blessé pour les miens, pour mes proches, pour celles et ceux qui sont avec moi depuis tant d'années, tous les Français qui m'ont fait confiance et qui, je le dis avec gravité, n'ont pas mérité cela !
Le combat politique n'est pas, on le sait, un long fleuve tranquille, et la brutalité de la réaction du syndicat des rentiers qui se partagent les dépouilles du Peuple français depuis tant d'années et en vivent grassement, n'est pas étonnante. Mais, et c'est là que l'on mesure leur attachement réel à notre Pays et à son avenir, ils ont tout simplement oublié qu'en m'insultant ainsi, en crachant sur celui que le Peuple a désigné pour être le challenger du candidat-sortant, ils salissent tout simplement la France. Ce sont eux, et non vous ou moi, qui doivent avoir " honte ", comme ils disent !
Et je voudrais vous donner deux petits faits qui l'illustrent : au cours des manifestations de samedi dernier, 200.000 personnes selon la presse, dans quarante villes et à l'appel de 80 organisations, ce qui fait 60 têtes de pipe par organisation subventionnée..., ils défilaient en hurlant que pour m'écarter, il fallait choisir, je les cite, " l'escroc ". Ah, il est beau l'Etablissement, proclamant que le candidat qui a ses faveurs au poste de chef de l'Etat, est un voleur patenté !
La presse étrangère a d'ailleurs parfaitement entendu le " message ", si je puis dire. Titrant à sa Une sur la corruption, " mode de vie ", selon lui, de la classe politique en Europe, l'hebdomadaire américain Newsweek du 29 avril dernier met en couverture pleine page une photo de Jacques Chirac. Ca ne s'invente pas ! Victor Hugo, le poète préféré de la gauche, a d'ailleurs bien dit cela dans ses Châtiments : " Il fallait que la fin de cet escroc fatal/Par qui le guet-apens jusqu'à l'Empire monte/Fut telle que la boue elle-même en eût honte/Et que César, flairé des chiens avec dégoût/Donnât en y tombant la nausée à l'égout ". Oui, la nausée que provoque ce dégorgement, aux allures de possession collective, résume à elle seule toutes les insécurités que vivent les Français.
Car les Français sont aujourd'hui dans la plus totale insécurité, et cette insécurité ne concerne pas seulement ce que l'on appelle, d'ordinaire, l'ordre public. L'insécurité concerne le citoyen comme la personne dans son travail, le consommateur comme l'électeur, l'enfant à naître comme la personne âgée. Pourquoi ? Tout simplement, parce que depuis trente ans - et la révolutionnette de mai 68 fut, sur ce point, un symptôme -, toutes les valeurs fondatrices, c'est-à-dire pacificatrices de la société française, ont été systématiquement attaquées. Cela, en soi, n'est pas grave - c'est l'homme qui corrompt la société et non la société qui corrompt l'homme, -, à partir du moment où les autorités sont décidées à y mettre bon ordre.
Or, non seulement elles n'ont pas stoppé cette dérive, mais elles ont coopéré à l'entreprise subversive en lui apportant l'appui de la Loi et le concours de la puissance publique. Voilà la forfaiture ! De servantes du Bien commun, nos " autorités " se sont faites les mercenaires du Mal !
Depuis que le monde est monde, la première mission de l'autorité constituée, de l'Etat, la raison du respect que l'on a pour lui, c'est qu'il assure à chacun la sécurité de sa vie, de ses proches, de ses biens. Supprimez cela, et vous retournez à la barbarie. Le premier job de l'homme politique, si vous me permettez ce mot, ce n'est pas de permettre que demain on rase gratis, qu'on vivra sans travailler, que les autres paieront. Non, c'est d'assurer qu'on ne vous dépouillera pas, qu'on ne vous assassinera pas. Cela, c'est la base de la Civilisation, le degré 0 de la politique.
Or, à quoi assistons-nous depuis des années et des années ? La France devient une société criminelle et quand je dis société, qu'on me comprenne ; je devrais dire une société entre guillemets, une société en liquéfaction. Car les faits pénaux extrêmement graves, les faits criminels accompagnés d'actes de barbarie, se sont effroyablement multipliés ces dernières années et même ces derniers mois. Rodéos sanglants à Béziers et à Vannes, avec lance-roquettes et fusil d'assaut, assassinat collectif de Nanterre sur le modèle de faits divers qu'on croyait réservés à l'Amérique, père de famille assassiné à Evreux par une bande - on n'a pas parlé de crime raciste, or la victime est un de nos compatriotes des Antilles -, lycéenne torturée dans une cave par ses " copines " pendant deux jours Sans parler de ce que les bonnes âmes de la sociologie branchée appellent les " incivilités " et qui n'entrent même plus dans les statistiques. La meilleure preuve en est la contradiction énorme entre les statistiques officielles de l'insécurité en 2001, un peu plus de 4 millions de crimes et délits, et l'enquête de victimation de l'INSEE de 1999 : près de 17 millions de crimes et délits.
Car, comme l'a excellement dit Mme Rassat, spécialiste du droit pénal, la délinquance, " dès lors qu'elle n'atteint pas le niveau criminel, n'intéresse plus les pouvoirs publics ". Vous vous dites, sans doute, que ces " pouvoirs " qui n'en usent pas pour vous défendre, comme cela devrait être leur devoir, sont simplement coupables de lâcheté, qu'ils ne savent pas donner les impulsions nécessaires, qu'ils sont paralysés par la peur de passer pour " fachos ".
C'est les exonérer à bon compte. Ils ne méritent pas cet excès d'honneur. La situation d'insécurité criminelle actuelle est tout simplement le résultat d'un choix délibéré, lui même proprement criminel. Et je vais vous en donner la preuve !
Dans les années Cinquante, un magistrat de la Cour de cassation, M. Marc Ancel, publie un livre intitulé La défense sociale nouvelle et crée la Société internationale du même nom. Ses disciples portent des noms qui seront bientôt connus, Pierre Arpaillange, Simone Rozès, Robert Badinter. Mais la " défense sociale nouvelle ", c'est quoi ?
Cette nouvelle doctrine entend non pas défendre la société contre les délinquants en les éliminant, mais faire passer la défense de la société par celle des délinquants qui doivent être resocialisés La défense sociale nouvelle propose d'assurer au profit du condamné une pédagogie de la responsabilité. Pour parvenir à ce résultat, le juge devra d'abord tenir le plus grand compte de la personnalité du délinquant et des facteurs qui l'ont poussé au crime. Il devra ensuite prononcer des sanctions qui seront dépouillées de toute idée de blâme et de responsabilité morale.
Ces sanctions pourront parfois être des peines, mais surtout des sanctions civiles ou administratives ; c'est la déjudiciarisation, qui est, en fait, une prime au délinquant, assuré d'accomplir une peine symbolique, au plein sens du terme. Car la mesure prononcée est constamment révisable. Aujourd'hui, c'est simple : les pires criminels accomplissent, au mieux, la moitié de leur peine !
Dans leur Précis de droit pénal publié en 2001, Frédéric Debove, professeur de droit pénal et François Falleti, procureur général à Lyon, relèvent : " Cela fait maintenant plus d'un demi-siècle que la défense sociale nouvelle domine les discours officiels en même temps qu'elle inspire les réformes législatives... L'influence de l'école de la défense sociale nouvelle fut grande et le demeure encore aujourd'hui. La liste des réformes inspirées des principes de la défense sociale nouvelle est longue et l'on pourrait sans doute en ajouter d'autres plus récentes ".
Voilà comment on a sciemment désarmé l'autorité publique et surtout livré les honnêtes citoyens aux exactions des délinquants et à la barbarie des fauves à visage d'homme.
Car il faut remettre les idées à l'endroit et sortir de l'angélisme : il n'y aura jamais sur terre de société totalement pacifique. " L'ombre d'un homme fait toujours de l'ombre à un autre ", dit un proverbe mexicain. L'âme humaine, blessée par la Faute originelle, sera toujours susceptible de commettre quelque méfait. Et pour contrer cet état de fait, il n'y a pas 36 moyens : la morale du Décalogue, immuable, et les lois, d'autant plus fermes qu'elles s'appuient sur ce Roc.
La défense sociale nouvelle est peut-être un délire, mais ce délire a inspiré, depuis 1958, les 15 réformes successives du Code pénal avant sa nouvelle rédaction complète de 1992. Je ne vais pas toutes vous les citer mais ce sont, par exemple, les lois Chirac de 1975 sur les peines de substitution à l'emprisonnement et la détention provisoire, la loi du 4 août 1981 supprimant la Cour de sûreté de l'Etat, la loi du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort, votée par Chirac sur proposition de Badinter, le nouveau code pénal élaboré par Badinter et mis en application par Balladur en 1993, soutenu par Chirac, ou la loi Guigou de juin 2000 sur la " présomption d'innocence ".
Un des exemples les plus emblématiques de la " défense sociale nouvelle " sera, en 1994, devant la cour d'assises de Perpignan le procès Van Geloven. Ce violeur-meurtrier de 2 petites filles en 1991, avait été condamné devant la cour d'assises d'Orléans en 1983 pour attentat à la pudeur sur mineur et libéré après une courte peine. Le mouvement s'applique aussi à la jurisprudence : la chambre criminelle de la Cour de cassation n'a eu de cesse d'assortir de telles conditions la " légitime défense " - ce furent les procès Legras avec Maître Garaud - qu'elle l'a rendue matériellement impossible, participant au désarmement des futures victimes et au recul des libertés fondamentales.
On en a aujourd'hui une conséquence pratique : quand un policier fait feu avec son arme sur le délinquant qui met sa vie en danger, c'est le policier qui se retrouve au tribunal... accusé par le délinquant. Pour les particuliers, c'est encore pire : on a vu à Toulon, il n'y a pas longtemps, le cas d'un commerçant mis en prison par le juge d'instruction parce qu'il avait, par deux fois, défendu sa vie et ses biens contre le même agresseur récidiviste ! Comment veut-on une société pacifique avec de telles aberrations ?
La principale raison de cette insécurité, réside, vous le savez bien, dans l'immigration, décidée pour des raisons économiques dans les années Soixante - il s'agissait alors de peser à la baisse sur les salaires des travailleurs français - et qui a été transformée en immigration de peuplement par le regroupement familial, décidé par Chirac et l'ouverture du droit d'asile au monde entier, avec les frontières-Schengen, devenues des passoires !
Mais cette insécurité, résultant du changement de population en France que l'on prétend d'ailleurs, avec les estimations délirantes de l'ONU, rendre " internationale " - 17 millions de ressortissants supplémentaires en 10 ans - repose elle aussi sur un mensonge criminel.
En matière d'immigration, de l'aveu des spécialistes du système statistique public, c'est " le règne du bricolage ". Car, dans ce pays bureaucratisé qui compte tout, on ne sait pas officiellement combien il y a de ressortissants étrangers sur notre territoire ! Tout cela n'est évidemment pas l'effet du hasard et s'il n'y avait eu les travaux de notre ami Milloz, jamais démentis par la moindre étude officielle, on n'en saurait strictement rien.
Aussi bien, je cite l'INSEE, il y avait 3,3 millions d'étrangers au recensement de 1999 mais " le nombre des étrangers ainsi recensés est inférieur au nombre total d'étrangers autorisés à résider sur le territoire français ". On s'en serait douté ! Certaines données officielles sont tellement contradictoires avec d'autres qu'elles laissent perplexes : le nombre des ressortissants turcs (pour l'essentiel des Kurdes) admis à séjourner de manière permanente ou résidents en France est passée de 122.000 à 208.000 de 1982 à 1999, plus 71 % en 17 ans !
Le spécialiste en matière de population étrangère, Mme Michèle Tribalat, qui n'est pas de nos amis, écrit dans la revue de l'Institut national des études démographiques : " L'apport démographique débute après la seconde guerre mondiale. La population proprement immigrée a été multipliée par deux, mais depuis 1975, sa croissance est faible, presque nulle (4,2 millions de personnes). Le relais est pris par l'apport indirect, c'est-à-dire les naissances en France qui n'auraient pas eu lieu en l'absence d'immigration. Le nombre des personnes nées en France du fait de l'immigration passe ainsi de 1,7 million en 1946 à 6,3 millions quarante ans plus tard, soit une multiplication par 4. Deux-tiers d'entre elles sont de nationalité française. "
A titre indicatif, selon l'étude annuelle d'André Lebon, de la Direction de la population et des migrations, sur 80.694 entrées au titre des dispositifs permanents de séjour en 1999, 90,2 % ont concerné des ressortissants d'Afrique et d'Asie.
L'insécurité est aussi le fait de l'effondrement de notre Défense nationale. Jamais, le débarquement à Fréjus, chez Frère Léo, d'immigrés kurdes - membres d'une secte d'adorateurs de Satan, on n'a pas trop insisté sur cette information -, ne se serait pas produit si notre Marine nationale avait eu les moyens, ce qui est quand même le b-a-ba de la souveraineté, de surveiller et d'intercepter un navire suspect s'approchant de nos côtes ! Je ne voudrais pas, chers amis, lasser votre patience car je sais que nombre d'entre vous étaient hier à Paris pour notre magnifique 1er mai, mais il est des faits simples qu'il faut rappeler.
Je dois dire que quand j'ai entendu en début de campagne le clone élyséen attaquer l'austère de Matignon sur la dissolution de notre armée, je me suis pincé la cuisse ; je voulais vraiment savoir si je rêvais ou si j'étais éveillé. Si la décroissance de notre effort militaire commence sous Rocard en 1991, elle a été accélérée par deux mesures qu'a prises Chirac, et qui doivent lui être imputé à 100 % car il les a prises ès-qualités de président de la République, chef des armées. Le 27 janvier 1996, Jacques Chirac se prononça pour l'arrêt définitif des essais nucléaires à Mururoa. Puis, moins d'un mois plus tard, le 22 février 1996, il annonçait la suppression de la conscription et la " professionnalisation " des armées, décisions entérinées par une loi du 27 février 1997, votée par la majorité RPR-UDF de l'époque.
La liquidation de l'effort de défense n'apparaît jamais autant au grand jour qu'à l'examen de cette loi de programmation : elle prévoyait un montant global de 512 milliards de francs, déjà insuffisant, mais les affectations réellement votées dans les lois de finances successives ne se montent qu'à 412 milliards de francs, soit une " évaporation " de 100 milliards ! Dans un goutte à goutte mortel, la France perd ainsi sa capacité à forger l'outil de son indépendance et de sa sécurité nationales.
A titre d'exemple, depuis 1990, les crédits de paiement de l'armée de terre (en francs constants) ont globalement diminué de 16,2 %, les crédits d'équipement diminuant, pour leur part, de 35,5 %. Les autorisations de programme en matière de munitions d'instruction poursuivent leur baisse (moins 7,6 % en francs constants en 2000) et " les difficultés rencontrées pour le renouvellement des stocks et l'acquisition de munitions nouvelles pourraient conduire à réduire certaines allocations afin d'économiser les stocks existants ".
La Marine qui a dû désarmer, entre 1997 et 2000, 36 bâtiments dont deux porte-avions, un sous-marin nucléaire, 3 frégates et 6 sous-marins classiques, ne répond plus à sa vocation essentielle : la présence permanente à la mer. Le Charles de Gaulle, qui a subi 46 mois de décalage en raison de retards pour un coût supplémentaire de 500 millions de F., ne dispose que de deux avions Rafale navalisés et de 15 Super-Etendard pour une capacité de 60 appareils et n'a reçu ses missiles Aster 15 de défense rapprochée que le matin même de son appareillage pour l'Océan indien !
Faute d'un second porte-avion, la France sera privée de tout groupe aéro-naval en 2004-2005 et 2010-2011 ! Pas étonnant, dans ces conditions, que le procès-verbal du Conseil de la fonction militaire de la Marine, contresigné de son chef d'Etat-major et d'un officier-marinier, puisse rapporter : " Le moral est au plus bas. La motivation et la fierté vacillent, la déception et l'amertume grandissent ".
Il est clair qu'en l'état actuel des choses, le " format professionnel " de nos armées, décidée en 1996 par le candidat-sortant pour 2015 ! ne sera pas atteint. Le Rapport spécial sur le budget de la défense 2002 commente : " Le sacrifice constant de l'équipement militaire tout au long de la législature handicape la réalisation du modèle d'armée 2015. Fin 2001, les plus hauts responsables militaires reconnaissent désormais qu'il y aura, sinon ruptures de capacités d'ores et déjà avérées, du moins érosion des matériels et inquiétudes sur la cohérence des forces ".
Dans l'Armée de terre, pour constituer un bataillon opérationnel à l'extérieur, il faut ponctionner 15 régiments... La Direction des constructions navales, très durement touchée par la restructuration des industries de défense, a perdu près de 10.000 emplois en cinq ans. Le Rapport spécial sur le budget militaire 2002 se demande si " c'est la baisse des budgets d'équipement qui a mis à mal nos anciens arsenaux ou le prélèvement lié aux restructurations qui ont contribué à la détérioration des équipements militaires... Le résultat est tout à la fois désastreux pour les industries d'armement et pour l'équipement des forces armées. "
Un rapport parlementaire relève aussi que durant les bombardements contre le Kosovo,
" lorsque l'Armée de l'air s'est trouvée en deuxième ligne, c'est parce que les matériels dont elle disposait n'étaient plus à la meilleure pointe de la technologie et des conditions actuelles d'emploi ". L'Armée de l'air risque même d'être à court de carburant pour ses avions, son chef d'état-major ayant déclaré devant la commission de la Défense à l'Assemblée nationale : " Il conviendrait, en cours d'année, de majorer les crédits de carburant opérationnel, afin de ne pas faire dépendre l'activité aérienne et l'entraînement des forces des aléas du marché ".
La condition sine qua non pour que l'on puisse se passer définitivement des essais nucléaires en Polynésie est de maîtriser la simulation électronique des explosions thermonucléaires, à base de calculateurs géants faisant " tourner " des programmes conçus par des analystes de très haut niveau. Voici ce qu'en dit le rapporteur spécial de l'Assemblée nationale au budget 2000 : " Il faut avouer que le recrutement d'un nombre suffisant de concepteurs se heurte à l'image de marque du nucléaire, aujourd'hui fortement décrié dans les médias... "
Livrés à la barbarie criminelle et à une délinquance de masse, à l'immigration de peuplement, avec des armées réduites à la misère et des militaires au désespoir, les Français connaissent aussi l'insécurité économique et sociale.
La plus flagrante insécurité en la matière, elle est dans votre poche : c'est l'euro. L'Euro, en effet, rappelez-vous, nous a été " vendu " comme devant faire jeu égal avec le dollar, faisant de l'Europe l'équivalent des Etats-Unis, première puissance économique du monde. Eh bien, c'est pipeau ! Depuis le premier janvier 1999, jour de son lancement, l'euro a perdu en moyenne 20 % de sa valeur et il a même plongé fin 2000, perdant presque 30 % de sa valeur. On ne s'en rend pas encore compte, mais l'euro est une monnaie artificielle. Il n'est pas promesse de prospérité pour notre Pays. Tout cela s'est fait en cachette des Français ; Roland Dumas ne déclarait-il pas en 1991 devant l'Assemblée nationale : " Nous avons pris le parti d'une mutation fondamentale vers une entité supra-nationale ".
Mais la principale insécurité économique, c'est évidemment le chômage. Une insécurité doublée d'un mensonge permanent parce que les chiffres que l'on vous claironne fièrement sur les plateaux de télévision sont faux ou, plus exactement, partiels. Les chômeurs, en fonction de leur demande d'emploi, sont classés en huit catégories, mais on ne donne que les chiffres de la catégorie 1, les sept autres catégories passant à la trappe. La meilleure preuve en est une étude du Commissariat général du Plan en 1996, qui a évalué, à près de 6 millions de personnes, les Françaises et les Français en grande difficulté économique et sociale.
C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons actuellement distraire la moindre ressource pour accueillir de nouveaux étrangers : la préférence nationale s'impose pour servir d'abord nos compatriotes dans le besoin. La politique euromondialiste de Bruxelles, la capitulation lors des négociations du GATT et de l'OMC en 1994, ont ruiné des pans entiers de notre industrie. Rappelez-vous, en 1993, M. Calvet, alors PDG de Peugeot dénonçait les accords Japon-CEE sur l'automobile. Eh bien, c'est simple, en 10 ans, l'industrie automobile française a perdu 100.000 emplois ! L'insécurité de l'emploi, ce sont les gouvernements de droite et de gauche, qui se sont succédés depuis des années, qui l'ont organisée.
Il en va de même pour notre agriculture. Le candidat-sortant a eu le culot de prétendre que sortir de la PAC, c'était faire baisser le revenu agricole de 40 % ! Il oublie que dire que quand il était ministre de l'agriculture en 1973, il y avait 2 millions 700.000 paysans en France quand il n'y en a plus que 600.000 aujourd'hui ! Chirac, c'est le sinistre de l'agriculture. Depuis la PAC 1998, les subventions à nos agriculteurs baissent un peu plus chaque année et, en 2004, elles seront toutes supprimées. C'est aussi ce même Chirac qui avait eu le front de dire, en 1995, qu'il voulait que le revenu agricole soit égal à au moins 75 % du SMIC. Une misère ! Voilà les balivernes du clone de l'Elysée !
On a menti aux Français depuis des années sur ce sujet, et c'est proprement ignoble, alors que les gens de l'Etablissement, à l'abri de leurs prébendes, ne subissaient pas les conséquences des politiques qu'ils ont mis en place, en particulier, l'ouverture inconsidérée des frontières. On me fait procès de refuser la concurrence ! C'est absurde. Je remarque d'ailleurs que mes adversaires sont pour, sauf quand il s'agit de leurs sièges électifs : là, ils préfèrent, sans ambiguïté, le monopole ! Il n'y a pas de concurrence mais compétition pipée quand une chemise vaut ici à la production 50 francs et 5F aux Philippines (et 2 F en Chine !). Comment notre économie peut-elle résister à de telles différences ? On en a eu un avant-goût lors de la crise asiatique de 1998 : certaines multinationales ont quitté les " dragons ", pays émergents d'Asie, pour aller en Chine populaire où le régime communiste fait travailler gratuitement les millions de prisonniers politiques du lao-gaï, car y produire revenait encore moins cher !
Devant de telles folies, notre économie perd chaque année un plus sûrement sa substance, c'est-à-dire sa richesse et ses emplois ! Et c'est la désindustrialisation et son cortège de licenciements. Rappelez-vous deux exemples intervenus ces dernières années. Renault-Vilvorde ferme en 1996, Toyota-Valenciennes ferme en 2002, bien que gavé de subventions publiques - prises sous formes d'impôts à tous les contribuables, vous comme moi -.
La mondialisation entraîne les délocalisations chez Moulinex, les " licenciements compétitifs " chez Lu. Voilà la réalité des faits. On va contre les évidences économiques : oui, il est bien de commercer, mais avec des pays, des sociétés, qui ont des conditions sociales, environnementales, humaines, sensiblement égales aux nôtres. Sinon, on détruit ces sociétés et les nôtres. Et de ce point de vue, le libéralisme qui écrase n'est pas meilleur que le socialisme qui spolie.
En réalité, ils sont alliés pour le pire : leur internationalisme foncier les pousse à l'effacement des frontières et à la destruction des nations qui sont le seul véritable rempart à l'exploitation de l'homme par l'homme ! Ils sont aujourd'hui totalement complices et leur complicité maffieuse est publique : le président du MEDEF, l'homme des milliards perdus d'AOM et des milliers de licenciements de Swissair et d'Air Liberté, et le secrétaire général de la CGT ont publié le même jour, sur la même page, et presque dans les mêmes termes, un appel à voter contre moi dans un grand journal économique : c'est le baron Thibault et le camarade Seillière, avec son numéro deux, l'ancien gauchiste Kessler, le copain de Strauss-Kahn, le "mao" devenu " bobo " !
De la même façon, le libre-échangisme comme le socialisme sont hostiles au travail. Le premier le veut le moins cher possible, le second prône " le droit à la paresse " et la " société de loisirs ", comme disait Mauroy en 1981. Car si le travail n'est pas tout dans la vie, il faut savoir donner du temps aux siens, aux activités civiques - et vous le faites admirablement - , le travail n'en est pas moins nécessaire. Et il doit être honoré et reconnu comme tel, y compris, j'allais dire d'abord, sur le plan des rémunérations. Cela veut dire deux choses. Il faut faire confiance aux partenaires sociaux pour négocier le temps de travail pour que cela fonctionne dans les deux sens : celui ou celle qui veut travailler plus doit pouvoir le faire, celui ou celle qui veut travailler moins, notamment pour donner plus de temps à ses enfants, doit le pouvoir aussi.
C'est cela, la véritable liberté du travail, la liberté positive, qui met égalité le travailleur et l'entrepreneur. Mais cela ne marche pas, si ce sont les banquiers ou les cabinets ministériels qui le décident. L'Etat est arbitre : il veille à l'équité des décisions. Mais il ne décide pas dans un domaine où il n'est pas le plus compétent !
C'est aussi pour cette raison que je veux que l'on supprime, progressivement sur cinq ans, les impôts sur le travail, c'est-à-dire sur la sueur, l'impôt sur le revenu et les droits de succession dans la famille. Il n'est pas normal que l'on travaille jusqu'au 16 juillet pour l'Etat, c'est-à-dire plus de la moitié de l'année. Et si encore, l'Etat faisait son travail et que la sécurité fût assurée, mais ce n'est pas le cas, vous le savez ! Au contraire on gaspille, au profit de la préférence étrangère ou de la culture Rap-Tag-Lang. Je lisais récemment, dans un hebdomadaire national, qu'on logeait à Paris, mais cela doit être la même chose ailleurs ici, des familles immigrées pour près de 19.000 F par mois en hôtel meublé. Et pendant ce temps-là, j'ai reçu des lettres de mères françaises de trois enfants me disant qu'elles se voyaient refuser une aide sociale, alors qu'elles n'avaient que 6.000 F par mois pour vivre.
L'insécurité, c'est évidemment aussi la corruption. La région Provence est particulièrement bien placée au hit-parade des " affaires ". Ce n'est pas moi, mais le procureur de Nice qui parle de " réseaux " d'affaires à base maçonnique. Et je voudrais en prendre une, moins médiatisée que d'autres, mais qui est aussi exemplaire qu'emblématique de la pourriture de l'Etablissement, puisque cette affaire a pris naissance dans cette région. Depuis 1994, soit depuis 8 ans, un entrepreneur niçois, spécialiste des voyages en gros, demande à la justice de son pays de faire la lumière sur des commissions occultes demandées par des hauts fonctionnaires de plusieurs ministères, Intérieur, Agriculture, Affaires étrangères, pour attribuer ces marchés, finalement accordés à Carlson-Wagons-lits. La Cour des comptes a authentifié ces pratiques et alerté le ministère de la Justice. Sans suite. Le Service central de prévention de la corruption a émis des recommandations. Sans suite. Des plaintes au pénal ont été déposées à Paris. Classées sans suite. Tout est dit quand on sait que les faits commencent sous le ministère Pasqua pour finir sous Jospin, sa collaboratrice chargée du dossier corse, déjà impliquée dans l'affaire Bonnet, étant à nouveau citée dans cette affaire. Des billets en liquide aux billets tout courts, tel est la cavalerie ordinaire de l'Etablissement ! On comprend mieux pourquoi ils hurlent à la mort dans la rue : les justiciables ont besoin d'échapper au justicier !
Il y a l'insécurité scolaire, non seulement celle du racket et de la violence à l'intérieur et aux abords des établissements, mais tout le système éducatif de " Lang de Blois " n'est qu'une gigantesque escroquerie. Derrière les envolées égalitaires, c'est une machine à gaspiller notre jeunesse. Les parents confient leurs enfants à l'école mais elle ne transmet ni les valeurs morales, ni les connaissances qui forment les hommes. 20 % des élèves de sixième ne savent ni lire, ni écrire correctement et 40 % des étudiants de DEUG ne sont pas capables de rédiger une dissertation ou de résoudre une équation simple. On gâche les futurs citoyens français, en ne nourrissant pas leur âme et en ne formant pas leur esprit.
On diminue constamment le niveau des études pour distribuer les examens et les diplômes comme des cartes Orange. Qui paiera les pots cassés de cet abaissement criminel que nombre d'enseignants eux-mêmes dénoncent ? Ce sont vos enfants qui ne seront pas convenablement formés pour affronter la spécialisation professionnelle exigeante des économies modernes ; beaucoup ne pourront non plus trouver un métier qui les rende dignes et capables de fonder un foyer !
La vie même de nos compatriotes n'est plus l'objet d'une protection sans faille. Nous entrons-là dans le " meilleur des mondes barbares ". Car la contamination des hémophiles et des polytransfusés par le virus du Sida - 3.300 victimes officiellement, combien plus en réalité ? - a bien une origine politique et même idéologique. Alors que l'on savait depuis 1983 les risques que l'on faisait courir à des milliers de personnes en utilisant des produits contaminés non chauffés, ce n'est qu'en septembre 1985 que la décision a été prise par le gouvernement socialiste d'alors de procéder aux tests préalables.
Bien pire, la collecte de sang à haut risque infectieux dans les prisons ou sur la voie publique s'est poursuivie jusqu'en 1990 ! La réalité a été exposée lors du procès devant la Cour de Justice de la République : si la collecte de sang contaminé s'est poursuivie jusqu'à cette date, c'est parce qu'il fallait " mélanger " les sangs de diverses provenances, " la traçabilité " de l'origine des produits sanguins étant réputée " fasciste " ! Telle est la responsabilité délibérée des politiciens de l'Établissement, socialistes et chiraquiens, dans cette tragédie qui a duré plus de dix ans.
L'affaire de la " vache folle ", comme celle de l'hormone de croissance, qui constituera dans les années à venir un problème majeur de santé publique, relève des mêmes considérations : la santé a très froidement été sacrifiée aux exigences du profit et au libre-échangisme euromondialiste, au laxisme moral et à la violation consciente de la nature. Là aussi, la responsabilité des pouvoirs politiques successifs en place est totale.
La médiatisation bienveillante d'affaires scandaleuses (l'infirmière de Mantes-la-Jolie), les déclarations de prétendus spécialistes (Schwartzenberg, Kouchner) comme une pression euromondialiste en la matière, montrent bien que l'on ne veut tenir aucun compte des barrières de la Vie.
L'offensive pour imposer une législation favorable à l'euthanasie, véritable " holocauste climatisé ", est en effet de plus en plus claire. Le mécanisme mental de ceux qui poussent à sa légalisation est dépourvu d'ambiguïté. Voici comment en parle Jacques Attali, dans son livre L'avenir de la vie : " Dès qu'il dépasse 60-65 ans, l'homme vit plus longtemps qu'il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n'est pas solvable. Je suis pour ma part, en tant que socialiste, contre l'allongement de la vie. L'euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures ". Mais il est vrai qu'avec l'avortement, Chirac-Veil avait montré la voie. Après l'IVG, c'est l'IVV, l'interruption volontaire de vieillesse.
Le déferlement proprement totalitaire que subissent depuis près de deux semianes nos compatriotes à leur corps défendant, y compris ceux d'entre eux qui ne nous ont pas encore rejoint, favorise l'insécurité la plus complète dans ce pays et pourrait déboucher sur le chaos de la guerre civile. Mais c'est peut-être ce que souhaitent certains, afin de faire oublier dans l'Holocauste des Français, toutes leurs trahisons passées. Depuis des années, les Français patriotes, attachés aux valeurs spirituelles et morales qui ont fait la force et la prospérité de cette nation, et dont profitent d'ailleurs, très indûment et très inconsciemment ceux qui nous crachent dessus, sont vilipendés et traînés dans la boue.
Ce furent, par exemple, les iniques interdictions des syndicats nationaux, par la Cour de la cassation, à la requête de la CGT, dont on sait qu'elle n'a jamais été liée au parti communiste ! Tout près de nous, ces derniers jours, on voit des plumitifs de la caméra et du stylo, partir à la recherche des " lepénistes des beaux et des bas quartiers ", comme dit l'Immonde, pour fouiller dans les consciences, extorquer les aveux, demander des repentances. A quand le bûcher, comme pour les sorcières de Salem ?
Il est, je dois dire, très amusant de voir des " gens de culture " vomir leurs insanités au nom de la " liberté ", très réjouissant de voir M. Arditi appeler à " entrer en résistance ". Tous ces artistes qui aiment tellement la société multi-culturelle, pourquoi ne vont-ils pas habiter les cités de non-droits où les Françaises et les Français n'ont qu'un droit, baisser les yeux et se taire, pour ne pas retrouver le lendemain matin leur voiture brûlée ? Il est assez facile de " résister " quand on habite un loft de 300 m2 dans le 16ème arrondissement de Paris !
N'ayez pas peur, chers amis ! Heureux serez-vous quand on vous diffamera ! Cela veut dire que l'Etablissement sent arriver sa dernière heure et il vomit tous ses crachats comme un possédé ! Rien ne lui pèse tant que la vérité, et je suis, depuis un an, le candidat, de la vérité qui rend libre ! Entrez dans l'espérance ! Nous ne sommes pas seuls. Le Peuple de France a entamé sa libération et la Providence nous soutient de son bras invicible ! La France va se retrouver et les Français être délivrés ! Vive Marseille, Vive la Provence, Vive la France !
(source http://www.front-national.com, le 3 mai 2002)
J'ai dit que j'étais " un patriote de l'espèce amoureuse ". Je crois que de la Provence à la Bretagne, et de l'Alsace au Pays basque, un même amour, différent dans ses expressions, mais identique dans son mouvement parce que venu de l'âme, nous rassemble, au-delà de nos légitimes et naturelles différences. C'est ce qui nous donne cette force pour résister à l'inimaginable vague d'immondices et d'élucubrations qui, comme un fleuve en crue, a littéralement emboué toute la scène politique française depuis 10 jours.
C'est dans ces moments-là que se révèle la nature des hommes : on doit compter sur les doigts d'une main, je dis bien d'une main, celles et ceux des milieux dirigeants de tous ordres qui n'ont pas été emportés par ce torrent d'ignominies.
Dire qu'il ne m'a pas blessé serait faux. Non pour moi certes, car j'ai l'habitude d'avaler un bol de crapauds tous les matins ; la dose a simplement été augmentée ! Mais j'ai été blessé pour les miens, pour mes proches, pour celles et ceux qui sont avec moi depuis tant d'années, tous les Français qui m'ont fait confiance et qui, je le dis avec gravité, n'ont pas mérité cela !
Le combat politique n'est pas, on le sait, un long fleuve tranquille, et la brutalité de la réaction du syndicat des rentiers qui se partagent les dépouilles du Peuple français depuis tant d'années et en vivent grassement, n'est pas étonnante. Mais, et c'est là que l'on mesure leur attachement réel à notre Pays et à son avenir, ils ont tout simplement oublié qu'en m'insultant ainsi, en crachant sur celui que le Peuple a désigné pour être le challenger du candidat-sortant, ils salissent tout simplement la France. Ce sont eux, et non vous ou moi, qui doivent avoir " honte ", comme ils disent !
Et je voudrais vous donner deux petits faits qui l'illustrent : au cours des manifestations de samedi dernier, 200.000 personnes selon la presse, dans quarante villes et à l'appel de 80 organisations, ce qui fait 60 têtes de pipe par organisation subventionnée..., ils défilaient en hurlant que pour m'écarter, il fallait choisir, je les cite, " l'escroc ". Ah, il est beau l'Etablissement, proclamant que le candidat qui a ses faveurs au poste de chef de l'Etat, est un voleur patenté !
La presse étrangère a d'ailleurs parfaitement entendu le " message ", si je puis dire. Titrant à sa Une sur la corruption, " mode de vie ", selon lui, de la classe politique en Europe, l'hebdomadaire américain Newsweek du 29 avril dernier met en couverture pleine page une photo de Jacques Chirac. Ca ne s'invente pas ! Victor Hugo, le poète préféré de la gauche, a d'ailleurs bien dit cela dans ses Châtiments : " Il fallait que la fin de cet escroc fatal/Par qui le guet-apens jusqu'à l'Empire monte/Fut telle que la boue elle-même en eût honte/Et que César, flairé des chiens avec dégoût/Donnât en y tombant la nausée à l'égout ". Oui, la nausée que provoque ce dégorgement, aux allures de possession collective, résume à elle seule toutes les insécurités que vivent les Français.
Car les Français sont aujourd'hui dans la plus totale insécurité, et cette insécurité ne concerne pas seulement ce que l'on appelle, d'ordinaire, l'ordre public. L'insécurité concerne le citoyen comme la personne dans son travail, le consommateur comme l'électeur, l'enfant à naître comme la personne âgée. Pourquoi ? Tout simplement, parce que depuis trente ans - et la révolutionnette de mai 68 fut, sur ce point, un symptôme -, toutes les valeurs fondatrices, c'est-à-dire pacificatrices de la société française, ont été systématiquement attaquées. Cela, en soi, n'est pas grave - c'est l'homme qui corrompt la société et non la société qui corrompt l'homme, -, à partir du moment où les autorités sont décidées à y mettre bon ordre.
Or, non seulement elles n'ont pas stoppé cette dérive, mais elles ont coopéré à l'entreprise subversive en lui apportant l'appui de la Loi et le concours de la puissance publique. Voilà la forfaiture ! De servantes du Bien commun, nos " autorités " se sont faites les mercenaires du Mal !
Depuis que le monde est monde, la première mission de l'autorité constituée, de l'Etat, la raison du respect que l'on a pour lui, c'est qu'il assure à chacun la sécurité de sa vie, de ses proches, de ses biens. Supprimez cela, et vous retournez à la barbarie. Le premier job de l'homme politique, si vous me permettez ce mot, ce n'est pas de permettre que demain on rase gratis, qu'on vivra sans travailler, que les autres paieront. Non, c'est d'assurer qu'on ne vous dépouillera pas, qu'on ne vous assassinera pas. Cela, c'est la base de la Civilisation, le degré 0 de la politique.
Or, à quoi assistons-nous depuis des années et des années ? La France devient une société criminelle et quand je dis société, qu'on me comprenne ; je devrais dire une société entre guillemets, une société en liquéfaction. Car les faits pénaux extrêmement graves, les faits criminels accompagnés d'actes de barbarie, se sont effroyablement multipliés ces dernières années et même ces derniers mois. Rodéos sanglants à Béziers et à Vannes, avec lance-roquettes et fusil d'assaut, assassinat collectif de Nanterre sur le modèle de faits divers qu'on croyait réservés à l'Amérique, père de famille assassiné à Evreux par une bande - on n'a pas parlé de crime raciste, or la victime est un de nos compatriotes des Antilles -, lycéenne torturée dans une cave par ses " copines " pendant deux jours Sans parler de ce que les bonnes âmes de la sociologie branchée appellent les " incivilités " et qui n'entrent même plus dans les statistiques. La meilleure preuve en est la contradiction énorme entre les statistiques officielles de l'insécurité en 2001, un peu plus de 4 millions de crimes et délits, et l'enquête de victimation de l'INSEE de 1999 : près de 17 millions de crimes et délits.
Car, comme l'a excellement dit Mme Rassat, spécialiste du droit pénal, la délinquance, " dès lors qu'elle n'atteint pas le niveau criminel, n'intéresse plus les pouvoirs publics ". Vous vous dites, sans doute, que ces " pouvoirs " qui n'en usent pas pour vous défendre, comme cela devrait être leur devoir, sont simplement coupables de lâcheté, qu'ils ne savent pas donner les impulsions nécessaires, qu'ils sont paralysés par la peur de passer pour " fachos ".
C'est les exonérer à bon compte. Ils ne méritent pas cet excès d'honneur. La situation d'insécurité criminelle actuelle est tout simplement le résultat d'un choix délibéré, lui même proprement criminel. Et je vais vous en donner la preuve !
Dans les années Cinquante, un magistrat de la Cour de cassation, M. Marc Ancel, publie un livre intitulé La défense sociale nouvelle et crée la Société internationale du même nom. Ses disciples portent des noms qui seront bientôt connus, Pierre Arpaillange, Simone Rozès, Robert Badinter. Mais la " défense sociale nouvelle ", c'est quoi ?
Cette nouvelle doctrine entend non pas défendre la société contre les délinquants en les éliminant, mais faire passer la défense de la société par celle des délinquants qui doivent être resocialisés La défense sociale nouvelle propose d'assurer au profit du condamné une pédagogie de la responsabilité. Pour parvenir à ce résultat, le juge devra d'abord tenir le plus grand compte de la personnalité du délinquant et des facteurs qui l'ont poussé au crime. Il devra ensuite prononcer des sanctions qui seront dépouillées de toute idée de blâme et de responsabilité morale.
Ces sanctions pourront parfois être des peines, mais surtout des sanctions civiles ou administratives ; c'est la déjudiciarisation, qui est, en fait, une prime au délinquant, assuré d'accomplir une peine symbolique, au plein sens du terme. Car la mesure prononcée est constamment révisable. Aujourd'hui, c'est simple : les pires criminels accomplissent, au mieux, la moitié de leur peine !
Dans leur Précis de droit pénal publié en 2001, Frédéric Debove, professeur de droit pénal et François Falleti, procureur général à Lyon, relèvent : " Cela fait maintenant plus d'un demi-siècle que la défense sociale nouvelle domine les discours officiels en même temps qu'elle inspire les réformes législatives... L'influence de l'école de la défense sociale nouvelle fut grande et le demeure encore aujourd'hui. La liste des réformes inspirées des principes de la défense sociale nouvelle est longue et l'on pourrait sans doute en ajouter d'autres plus récentes ".
Voilà comment on a sciemment désarmé l'autorité publique et surtout livré les honnêtes citoyens aux exactions des délinquants et à la barbarie des fauves à visage d'homme.
Car il faut remettre les idées à l'endroit et sortir de l'angélisme : il n'y aura jamais sur terre de société totalement pacifique. " L'ombre d'un homme fait toujours de l'ombre à un autre ", dit un proverbe mexicain. L'âme humaine, blessée par la Faute originelle, sera toujours susceptible de commettre quelque méfait. Et pour contrer cet état de fait, il n'y a pas 36 moyens : la morale du Décalogue, immuable, et les lois, d'autant plus fermes qu'elles s'appuient sur ce Roc.
La défense sociale nouvelle est peut-être un délire, mais ce délire a inspiré, depuis 1958, les 15 réformes successives du Code pénal avant sa nouvelle rédaction complète de 1992. Je ne vais pas toutes vous les citer mais ce sont, par exemple, les lois Chirac de 1975 sur les peines de substitution à l'emprisonnement et la détention provisoire, la loi du 4 août 1981 supprimant la Cour de sûreté de l'Etat, la loi du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort, votée par Chirac sur proposition de Badinter, le nouveau code pénal élaboré par Badinter et mis en application par Balladur en 1993, soutenu par Chirac, ou la loi Guigou de juin 2000 sur la " présomption d'innocence ".
Un des exemples les plus emblématiques de la " défense sociale nouvelle " sera, en 1994, devant la cour d'assises de Perpignan le procès Van Geloven. Ce violeur-meurtrier de 2 petites filles en 1991, avait été condamné devant la cour d'assises d'Orléans en 1983 pour attentat à la pudeur sur mineur et libéré après une courte peine. Le mouvement s'applique aussi à la jurisprudence : la chambre criminelle de la Cour de cassation n'a eu de cesse d'assortir de telles conditions la " légitime défense " - ce furent les procès Legras avec Maître Garaud - qu'elle l'a rendue matériellement impossible, participant au désarmement des futures victimes et au recul des libertés fondamentales.
On en a aujourd'hui une conséquence pratique : quand un policier fait feu avec son arme sur le délinquant qui met sa vie en danger, c'est le policier qui se retrouve au tribunal... accusé par le délinquant. Pour les particuliers, c'est encore pire : on a vu à Toulon, il n'y a pas longtemps, le cas d'un commerçant mis en prison par le juge d'instruction parce qu'il avait, par deux fois, défendu sa vie et ses biens contre le même agresseur récidiviste ! Comment veut-on une société pacifique avec de telles aberrations ?
La principale raison de cette insécurité, réside, vous le savez bien, dans l'immigration, décidée pour des raisons économiques dans les années Soixante - il s'agissait alors de peser à la baisse sur les salaires des travailleurs français - et qui a été transformée en immigration de peuplement par le regroupement familial, décidé par Chirac et l'ouverture du droit d'asile au monde entier, avec les frontières-Schengen, devenues des passoires !
Mais cette insécurité, résultant du changement de population en France que l'on prétend d'ailleurs, avec les estimations délirantes de l'ONU, rendre " internationale " - 17 millions de ressortissants supplémentaires en 10 ans - repose elle aussi sur un mensonge criminel.
En matière d'immigration, de l'aveu des spécialistes du système statistique public, c'est " le règne du bricolage ". Car, dans ce pays bureaucratisé qui compte tout, on ne sait pas officiellement combien il y a de ressortissants étrangers sur notre territoire ! Tout cela n'est évidemment pas l'effet du hasard et s'il n'y avait eu les travaux de notre ami Milloz, jamais démentis par la moindre étude officielle, on n'en saurait strictement rien.
Aussi bien, je cite l'INSEE, il y avait 3,3 millions d'étrangers au recensement de 1999 mais " le nombre des étrangers ainsi recensés est inférieur au nombre total d'étrangers autorisés à résider sur le territoire français ". On s'en serait douté ! Certaines données officielles sont tellement contradictoires avec d'autres qu'elles laissent perplexes : le nombre des ressortissants turcs (pour l'essentiel des Kurdes) admis à séjourner de manière permanente ou résidents en France est passée de 122.000 à 208.000 de 1982 à 1999, plus 71 % en 17 ans !
Le spécialiste en matière de population étrangère, Mme Michèle Tribalat, qui n'est pas de nos amis, écrit dans la revue de l'Institut national des études démographiques : " L'apport démographique débute après la seconde guerre mondiale. La population proprement immigrée a été multipliée par deux, mais depuis 1975, sa croissance est faible, presque nulle (4,2 millions de personnes). Le relais est pris par l'apport indirect, c'est-à-dire les naissances en France qui n'auraient pas eu lieu en l'absence d'immigration. Le nombre des personnes nées en France du fait de l'immigration passe ainsi de 1,7 million en 1946 à 6,3 millions quarante ans plus tard, soit une multiplication par 4. Deux-tiers d'entre elles sont de nationalité française. "
A titre indicatif, selon l'étude annuelle d'André Lebon, de la Direction de la population et des migrations, sur 80.694 entrées au titre des dispositifs permanents de séjour en 1999, 90,2 % ont concerné des ressortissants d'Afrique et d'Asie.
L'insécurité est aussi le fait de l'effondrement de notre Défense nationale. Jamais, le débarquement à Fréjus, chez Frère Léo, d'immigrés kurdes - membres d'une secte d'adorateurs de Satan, on n'a pas trop insisté sur cette information -, ne se serait pas produit si notre Marine nationale avait eu les moyens, ce qui est quand même le b-a-ba de la souveraineté, de surveiller et d'intercepter un navire suspect s'approchant de nos côtes ! Je ne voudrais pas, chers amis, lasser votre patience car je sais que nombre d'entre vous étaient hier à Paris pour notre magnifique 1er mai, mais il est des faits simples qu'il faut rappeler.
Je dois dire que quand j'ai entendu en début de campagne le clone élyséen attaquer l'austère de Matignon sur la dissolution de notre armée, je me suis pincé la cuisse ; je voulais vraiment savoir si je rêvais ou si j'étais éveillé. Si la décroissance de notre effort militaire commence sous Rocard en 1991, elle a été accélérée par deux mesures qu'a prises Chirac, et qui doivent lui être imputé à 100 % car il les a prises ès-qualités de président de la République, chef des armées. Le 27 janvier 1996, Jacques Chirac se prononça pour l'arrêt définitif des essais nucléaires à Mururoa. Puis, moins d'un mois plus tard, le 22 février 1996, il annonçait la suppression de la conscription et la " professionnalisation " des armées, décisions entérinées par une loi du 27 février 1997, votée par la majorité RPR-UDF de l'époque.
La liquidation de l'effort de défense n'apparaît jamais autant au grand jour qu'à l'examen de cette loi de programmation : elle prévoyait un montant global de 512 milliards de francs, déjà insuffisant, mais les affectations réellement votées dans les lois de finances successives ne se montent qu'à 412 milliards de francs, soit une " évaporation " de 100 milliards ! Dans un goutte à goutte mortel, la France perd ainsi sa capacité à forger l'outil de son indépendance et de sa sécurité nationales.
A titre d'exemple, depuis 1990, les crédits de paiement de l'armée de terre (en francs constants) ont globalement diminué de 16,2 %, les crédits d'équipement diminuant, pour leur part, de 35,5 %. Les autorisations de programme en matière de munitions d'instruction poursuivent leur baisse (moins 7,6 % en francs constants en 2000) et " les difficultés rencontrées pour le renouvellement des stocks et l'acquisition de munitions nouvelles pourraient conduire à réduire certaines allocations afin d'économiser les stocks existants ".
La Marine qui a dû désarmer, entre 1997 et 2000, 36 bâtiments dont deux porte-avions, un sous-marin nucléaire, 3 frégates et 6 sous-marins classiques, ne répond plus à sa vocation essentielle : la présence permanente à la mer. Le Charles de Gaulle, qui a subi 46 mois de décalage en raison de retards pour un coût supplémentaire de 500 millions de F., ne dispose que de deux avions Rafale navalisés et de 15 Super-Etendard pour une capacité de 60 appareils et n'a reçu ses missiles Aster 15 de défense rapprochée que le matin même de son appareillage pour l'Océan indien !
Faute d'un second porte-avion, la France sera privée de tout groupe aéro-naval en 2004-2005 et 2010-2011 ! Pas étonnant, dans ces conditions, que le procès-verbal du Conseil de la fonction militaire de la Marine, contresigné de son chef d'Etat-major et d'un officier-marinier, puisse rapporter : " Le moral est au plus bas. La motivation et la fierté vacillent, la déception et l'amertume grandissent ".
Il est clair qu'en l'état actuel des choses, le " format professionnel " de nos armées, décidée en 1996 par le candidat-sortant pour 2015 ! ne sera pas atteint. Le Rapport spécial sur le budget de la défense 2002 commente : " Le sacrifice constant de l'équipement militaire tout au long de la législature handicape la réalisation du modèle d'armée 2015. Fin 2001, les plus hauts responsables militaires reconnaissent désormais qu'il y aura, sinon ruptures de capacités d'ores et déjà avérées, du moins érosion des matériels et inquiétudes sur la cohérence des forces ".
Dans l'Armée de terre, pour constituer un bataillon opérationnel à l'extérieur, il faut ponctionner 15 régiments... La Direction des constructions navales, très durement touchée par la restructuration des industries de défense, a perdu près de 10.000 emplois en cinq ans. Le Rapport spécial sur le budget militaire 2002 se demande si " c'est la baisse des budgets d'équipement qui a mis à mal nos anciens arsenaux ou le prélèvement lié aux restructurations qui ont contribué à la détérioration des équipements militaires... Le résultat est tout à la fois désastreux pour les industries d'armement et pour l'équipement des forces armées. "
Un rapport parlementaire relève aussi que durant les bombardements contre le Kosovo,
" lorsque l'Armée de l'air s'est trouvée en deuxième ligne, c'est parce que les matériels dont elle disposait n'étaient plus à la meilleure pointe de la technologie et des conditions actuelles d'emploi ". L'Armée de l'air risque même d'être à court de carburant pour ses avions, son chef d'état-major ayant déclaré devant la commission de la Défense à l'Assemblée nationale : " Il conviendrait, en cours d'année, de majorer les crédits de carburant opérationnel, afin de ne pas faire dépendre l'activité aérienne et l'entraînement des forces des aléas du marché ".
La condition sine qua non pour que l'on puisse se passer définitivement des essais nucléaires en Polynésie est de maîtriser la simulation électronique des explosions thermonucléaires, à base de calculateurs géants faisant " tourner " des programmes conçus par des analystes de très haut niveau. Voici ce qu'en dit le rapporteur spécial de l'Assemblée nationale au budget 2000 : " Il faut avouer que le recrutement d'un nombre suffisant de concepteurs se heurte à l'image de marque du nucléaire, aujourd'hui fortement décrié dans les médias... "
Livrés à la barbarie criminelle et à une délinquance de masse, à l'immigration de peuplement, avec des armées réduites à la misère et des militaires au désespoir, les Français connaissent aussi l'insécurité économique et sociale.
La plus flagrante insécurité en la matière, elle est dans votre poche : c'est l'euro. L'Euro, en effet, rappelez-vous, nous a été " vendu " comme devant faire jeu égal avec le dollar, faisant de l'Europe l'équivalent des Etats-Unis, première puissance économique du monde. Eh bien, c'est pipeau ! Depuis le premier janvier 1999, jour de son lancement, l'euro a perdu en moyenne 20 % de sa valeur et il a même plongé fin 2000, perdant presque 30 % de sa valeur. On ne s'en rend pas encore compte, mais l'euro est une monnaie artificielle. Il n'est pas promesse de prospérité pour notre Pays. Tout cela s'est fait en cachette des Français ; Roland Dumas ne déclarait-il pas en 1991 devant l'Assemblée nationale : " Nous avons pris le parti d'une mutation fondamentale vers une entité supra-nationale ".
Mais la principale insécurité économique, c'est évidemment le chômage. Une insécurité doublée d'un mensonge permanent parce que les chiffres que l'on vous claironne fièrement sur les plateaux de télévision sont faux ou, plus exactement, partiels. Les chômeurs, en fonction de leur demande d'emploi, sont classés en huit catégories, mais on ne donne que les chiffres de la catégorie 1, les sept autres catégories passant à la trappe. La meilleure preuve en est une étude du Commissariat général du Plan en 1996, qui a évalué, à près de 6 millions de personnes, les Françaises et les Français en grande difficulté économique et sociale.
C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons actuellement distraire la moindre ressource pour accueillir de nouveaux étrangers : la préférence nationale s'impose pour servir d'abord nos compatriotes dans le besoin. La politique euromondialiste de Bruxelles, la capitulation lors des négociations du GATT et de l'OMC en 1994, ont ruiné des pans entiers de notre industrie. Rappelez-vous, en 1993, M. Calvet, alors PDG de Peugeot dénonçait les accords Japon-CEE sur l'automobile. Eh bien, c'est simple, en 10 ans, l'industrie automobile française a perdu 100.000 emplois ! L'insécurité de l'emploi, ce sont les gouvernements de droite et de gauche, qui se sont succédés depuis des années, qui l'ont organisée.
Il en va de même pour notre agriculture. Le candidat-sortant a eu le culot de prétendre que sortir de la PAC, c'était faire baisser le revenu agricole de 40 % ! Il oublie que dire que quand il était ministre de l'agriculture en 1973, il y avait 2 millions 700.000 paysans en France quand il n'y en a plus que 600.000 aujourd'hui ! Chirac, c'est le sinistre de l'agriculture. Depuis la PAC 1998, les subventions à nos agriculteurs baissent un peu plus chaque année et, en 2004, elles seront toutes supprimées. C'est aussi ce même Chirac qui avait eu le front de dire, en 1995, qu'il voulait que le revenu agricole soit égal à au moins 75 % du SMIC. Une misère ! Voilà les balivernes du clone de l'Elysée !
On a menti aux Français depuis des années sur ce sujet, et c'est proprement ignoble, alors que les gens de l'Etablissement, à l'abri de leurs prébendes, ne subissaient pas les conséquences des politiques qu'ils ont mis en place, en particulier, l'ouverture inconsidérée des frontières. On me fait procès de refuser la concurrence ! C'est absurde. Je remarque d'ailleurs que mes adversaires sont pour, sauf quand il s'agit de leurs sièges électifs : là, ils préfèrent, sans ambiguïté, le monopole ! Il n'y a pas de concurrence mais compétition pipée quand une chemise vaut ici à la production 50 francs et 5F aux Philippines (et 2 F en Chine !). Comment notre économie peut-elle résister à de telles différences ? On en a eu un avant-goût lors de la crise asiatique de 1998 : certaines multinationales ont quitté les " dragons ", pays émergents d'Asie, pour aller en Chine populaire où le régime communiste fait travailler gratuitement les millions de prisonniers politiques du lao-gaï, car y produire revenait encore moins cher !
Devant de telles folies, notre économie perd chaque année un plus sûrement sa substance, c'est-à-dire sa richesse et ses emplois ! Et c'est la désindustrialisation et son cortège de licenciements. Rappelez-vous deux exemples intervenus ces dernières années. Renault-Vilvorde ferme en 1996, Toyota-Valenciennes ferme en 2002, bien que gavé de subventions publiques - prises sous formes d'impôts à tous les contribuables, vous comme moi -.
La mondialisation entraîne les délocalisations chez Moulinex, les " licenciements compétitifs " chez Lu. Voilà la réalité des faits. On va contre les évidences économiques : oui, il est bien de commercer, mais avec des pays, des sociétés, qui ont des conditions sociales, environnementales, humaines, sensiblement égales aux nôtres. Sinon, on détruit ces sociétés et les nôtres. Et de ce point de vue, le libéralisme qui écrase n'est pas meilleur que le socialisme qui spolie.
En réalité, ils sont alliés pour le pire : leur internationalisme foncier les pousse à l'effacement des frontières et à la destruction des nations qui sont le seul véritable rempart à l'exploitation de l'homme par l'homme ! Ils sont aujourd'hui totalement complices et leur complicité maffieuse est publique : le président du MEDEF, l'homme des milliards perdus d'AOM et des milliers de licenciements de Swissair et d'Air Liberté, et le secrétaire général de la CGT ont publié le même jour, sur la même page, et presque dans les mêmes termes, un appel à voter contre moi dans un grand journal économique : c'est le baron Thibault et le camarade Seillière, avec son numéro deux, l'ancien gauchiste Kessler, le copain de Strauss-Kahn, le "mao" devenu " bobo " !
De la même façon, le libre-échangisme comme le socialisme sont hostiles au travail. Le premier le veut le moins cher possible, le second prône " le droit à la paresse " et la " société de loisirs ", comme disait Mauroy en 1981. Car si le travail n'est pas tout dans la vie, il faut savoir donner du temps aux siens, aux activités civiques - et vous le faites admirablement - , le travail n'en est pas moins nécessaire. Et il doit être honoré et reconnu comme tel, y compris, j'allais dire d'abord, sur le plan des rémunérations. Cela veut dire deux choses. Il faut faire confiance aux partenaires sociaux pour négocier le temps de travail pour que cela fonctionne dans les deux sens : celui ou celle qui veut travailler plus doit pouvoir le faire, celui ou celle qui veut travailler moins, notamment pour donner plus de temps à ses enfants, doit le pouvoir aussi.
C'est cela, la véritable liberté du travail, la liberté positive, qui met égalité le travailleur et l'entrepreneur. Mais cela ne marche pas, si ce sont les banquiers ou les cabinets ministériels qui le décident. L'Etat est arbitre : il veille à l'équité des décisions. Mais il ne décide pas dans un domaine où il n'est pas le plus compétent !
C'est aussi pour cette raison que je veux que l'on supprime, progressivement sur cinq ans, les impôts sur le travail, c'est-à-dire sur la sueur, l'impôt sur le revenu et les droits de succession dans la famille. Il n'est pas normal que l'on travaille jusqu'au 16 juillet pour l'Etat, c'est-à-dire plus de la moitié de l'année. Et si encore, l'Etat faisait son travail et que la sécurité fût assurée, mais ce n'est pas le cas, vous le savez ! Au contraire on gaspille, au profit de la préférence étrangère ou de la culture Rap-Tag-Lang. Je lisais récemment, dans un hebdomadaire national, qu'on logeait à Paris, mais cela doit être la même chose ailleurs ici, des familles immigrées pour près de 19.000 F par mois en hôtel meublé. Et pendant ce temps-là, j'ai reçu des lettres de mères françaises de trois enfants me disant qu'elles se voyaient refuser une aide sociale, alors qu'elles n'avaient que 6.000 F par mois pour vivre.
L'insécurité, c'est évidemment aussi la corruption. La région Provence est particulièrement bien placée au hit-parade des " affaires ". Ce n'est pas moi, mais le procureur de Nice qui parle de " réseaux " d'affaires à base maçonnique. Et je voudrais en prendre une, moins médiatisée que d'autres, mais qui est aussi exemplaire qu'emblématique de la pourriture de l'Etablissement, puisque cette affaire a pris naissance dans cette région. Depuis 1994, soit depuis 8 ans, un entrepreneur niçois, spécialiste des voyages en gros, demande à la justice de son pays de faire la lumière sur des commissions occultes demandées par des hauts fonctionnaires de plusieurs ministères, Intérieur, Agriculture, Affaires étrangères, pour attribuer ces marchés, finalement accordés à Carlson-Wagons-lits. La Cour des comptes a authentifié ces pratiques et alerté le ministère de la Justice. Sans suite. Le Service central de prévention de la corruption a émis des recommandations. Sans suite. Des plaintes au pénal ont été déposées à Paris. Classées sans suite. Tout est dit quand on sait que les faits commencent sous le ministère Pasqua pour finir sous Jospin, sa collaboratrice chargée du dossier corse, déjà impliquée dans l'affaire Bonnet, étant à nouveau citée dans cette affaire. Des billets en liquide aux billets tout courts, tel est la cavalerie ordinaire de l'Etablissement ! On comprend mieux pourquoi ils hurlent à la mort dans la rue : les justiciables ont besoin d'échapper au justicier !
Il y a l'insécurité scolaire, non seulement celle du racket et de la violence à l'intérieur et aux abords des établissements, mais tout le système éducatif de " Lang de Blois " n'est qu'une gigantesque escroquerie. Derrière les envolées égalitaires, c'est une machine à gaspiller notre jeunesse. Les parents confient leurs enfants à l'école mais elle ne transmet ni les valeurs morales, ni les connaissances qui forment les hommes. 20 % des élèves de sixième ne savent ni lire, ni écrire correctement et 40 % des étudiants de DEUG ne sont pas capables de rédiger une dissertation ou de résoudre une équation simple. On gâche les futurs citoyens français, en ne nourrissant pas leur âme et en ne formant pas leur esprit.
On diminue constamment le niveau des études pour distribuer les examens et les diplômes comme des cartes Orange. Qui paiera les pots cassés de cet abaissement criminel que nombre d'enseignants eux-mêmes dénoncent ? Ce sont vos enfants qui ne seront pas convenablement formés pour affronter la spécialisation professionnelle exigeante des économies modernes ; beaucoup ne pourront non plus trouver un métier qui les rende dignes et capables de fonder un foyer !
La vie même de nos compatriotes n'est plus l'objet d'une protection sans faille. Nous entrons-là dans le " meilleur des mondes barbares ". Car la contamination des hémophiles et des polytransfusés par le virus du Sida - 3.300 victimes officiellement, combien plus en réalité ? - a bien une origine politique et même idéologique. Alors que l'on savait depuis 1983 les risques que l'on faisait courir à des milliers de personnes en utilisant des produits contaminés non chauffés, ce n'est qu'en septembre 1985 que la décision a été prise par le gouvernement socialiste d'alors de procéder aux tests préalables.
Bien pire, la collecte de sang à haut risque infectieux dans les prisons ou sur la voie publique s'est poursuivie jusqu'en 1990 ! La réalité a été exposée lors du procès devant la Cour de Justice de la République : si la collecte de sang contaminé s'est poursuivie jusqu'à cette date, c'est parce qu'il fallait " mélanger " les sangs de diverses provenances, " la traçabilité " de l'origine des produits sanguins étant réputée " fasciste " ! Telle est la responsabilité délibérée des politiciens de l'Établissement, socialistes et chiraquiens, dans cette tragédie qui a duré plus de dix ans.
L'affaire de la " vache folle ", comme celle de l'hormone de croissance, qui constituera dans les années à venir un problème majeur de santé publique, relève des mêmes considérations : la santé a très froidement été sacrifiée aux exigences du profit et au libre-échangisme euromondialiste, au laxisme moral et à la violation consciente de la nature. Là aussi, la responsabilité des pouvoirs politiques successifs en place est totale.
La médiatisation bienveillante d'affaires scandaleuses (l'infirmière de Mantes-la-Jolie), les déclarations de prétendus spécialistes (Schwartzenberg, Kouchner) comme une pression euromondialiste en la matière, montrent bien que l'on ne veut tenir aucun compte des barrières de la Vie.
L'offensive pour imposer une législation favorable à l'euthanasie, véritable " holocauste climatisé ", est en effet de plus en plus claire. Le mécanisme mental de ceux qui poussent à sa légalisation est dépourvu d'ambiguïté. Voici comment en parle Jacques Attali, dans son livre L'avenir de la vie : " Dès qu'il dépasse 60-65 ans, l'homme vit plus longtemps qu'il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n'est pas solvable. Je suis pour ma part, en tant que socialiste, contre l'allongement de la vie. L'euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures ". Mais il est vrai qu'avec l'avortement, Chirac-Veil avait montré la voie. Après l'IVG, c'est l'IVV, l'interruption volontaire de vieillesse.
Le déferlement proprement totalitaire que subissent depuis près de deux semianes nos compatriotes à leur corps défendant, y compris ceux d'entre eux qui ne nous ont pas encore rejoint, favorise l'insécurité la plus complète dans ce pays et pourrait déboucher sur le chaos de la guerre civile. Mais c'est peut-être ce que souhaitent certains, afin de faire oublier dans l'Holocauste des Français, toutes leurs trahisons passées. Depuis des années, les Français patriotes, attachés aux valeurs spirituelles et morales qui ont fait la force et la prospérité de cette nation, et dont profitent d'ailleurs, très indûment et très inconsciemment ceux qui nous crachent dessus, sont vilipendés et traînés dans la boue.
Ce furent, par exemple, les iniques interdictions des syndicats nationaux, par la Cour de la cassation, à la requête de la CGT, dont on sait qu'elle n'a jamais été liée au parti communiste ! Tout près de nous, ces derniers jours, on voit des plumitifs de la caméra et du stylo, partir à la recherche des " lepénistes des beaux et des bas quartiers ", comme dit l'Immonde, pour fouiller dans les consciences, extorquer les aveux, demander des repentances. A quand le bûcher, comme pour les sorcières de Salem ?
Il est, je dois dire, très amusant de voir des " gens de culture " vomir leurs insanités au nom de la " liberté ", très réjouissant de voir M. Arditi appeler à " entrer en résistance ". Tous ces artistes qui aiment tellement la société multi-culturelle, pourquoi ne vont-ils pas habiter les cités de non-droits où les Françaises et les Français n'ont qu'un droit, baisser les yeux et se taire, pour ne pas retrouver le lendemain matin leur voiture brûlée ? Il est assez facile de " résister " quand on habite un loft de 300 m2 dans le 16ème arrondissement de Paris !
N'ayez pas peur, chers amis ! Heureux serez-vous quand on vous diffamera ! Cela veut dire que l'Etablissement sent arriver sa dernière heure et il vomit tous ses crachats comme un possédé ! Rien ne lui pèse tant que la vérité, et je suis, depuis un an, le candidat, de la vérité qui rend libre ! Entrez dans l'espérance ! Nous ne sommes pas seuls. Le Peuple de France a entamé sa libération et la Providence nous soutient de son bras invicible ! La France va se retrouver et les Français être délivrés ! Vive Marseille, Vive la Provence, Vive la France !
(source http://www.front-national.com, le 3 mai 2002)