Texte intégral
Bosnie-Herzégovine - Réponse du Premier ministre
à une question d'actualité à l'Assemblée nationale
France - CE - zones protégées
En ce qui concerne la Bosnie, l'attitude qu'ont prise les Douze, sur la proposition de la France, a consisté à refuser la levée de l'embargo sur les livraisons d'armes à la Bosnie car elle mettrait fin à toute tentative de parvenir à la paix. Cependant, la France estime qu'une présence importante sur le terrain, à lier au maintien des sanctions, est la seule façon de parvenir à régler ce douloureux problème de la Bosnie.
A la demande de la délégation française, cette disposition a été inscrite dans le communiqué final du sommet européen et il a été convenu que les Etats membres de la Communauté renforceraient leur aide en hommes et en moyens.
Dans cet esprit et pour bien montrer sa volonté de soutenir les décisions prises, je puis vous annoncer que la France a décidé d'augmenter notre présence militaire en Bosnie de 800 hommes en les affectant à la défense de deux zones protégées, dont Sarajevo.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 juin 2004)
Bosnie-Herzégovine - Réponse du ministre d'Etat, ministre
de la Défense, M. François Léotard à une question d'actualité
à l'Assemblée nationale
Renforcement du contingent français en Bosnie
Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le
député, comme l'indiquait à l'instant Monsieur le Premier ministre, le
gouvernement a pris ce matin la décision de renforcer son dispositif en
Bosnie. Il a pris cette décision en application et pour traduire dans les
faits les conclusions du Conseil européen de Copenhague, pour traduire
également dans les faits le contenu même de la résolution 836 qui elle-même
prolongeait la résolution 824 créant les zones de sécurité sur le territoire
de l'ancienne Yougoslavie.
Vous me demandez quel est le détail de ces mesures qui ont été prises. Je vous l'annonce volontiers, Monsieur le député. Nous avons pris en effet a décision de renforcer aux alentours de 1200 à 1300 hommes, par redéploiement à partir du terrain et par apport de troupes venant de France, le dispositif du secteur français à Sarajevo. Vous savez qu'à Sarajevo existe également un bataillon ukrainien et un bataillon égyptien. Ce renfort supplémentaire, de 1200 à 1300 hommes, verra des unités de Bihac, de Gradac, de Zagreb, faire mouvement sur Sarajevo dans les jours qui viennent avec un nouvel apport, comme l'a dit Monsieur le Premier ministre, de l'ordre de 800 militaires, qui viendront à Sarajevo renforcer le dispositif existant.
Pourquoi Sarajevo ? Parce que le gouvernement considère que c'est sur cette ville symbole que la visibilité de l'action française de protection des populations, comme vous l'indiquiez tout à l'heure, est la plus forte. Il sera aussi permis, puisque cela a été fait à la demande du Secrétaire général des Nations unies au commandement local de l'ONU d'effectuer une action sur Gorazde, par exemple, qui est aujourd'hui l'objet de violences terribles. Il sera ainsi possible d'envoyer vers ces zones de sécurité, notamment Gorazde, des effectifs - je pense notamment au bataillon ukrainien qui est actuellement à Sarajevo - qui permettront de soulager les souffrances de la population civile. Voilà la décision qui a été prise pour la semaine qui vient, avant dimanche. Une première unité partira de France, dans la semaine même, une compagnie complète avec ses moyens arrivera à Sarajevo et dans les deux semaines, avec les blindés qui sont nécessaires à sa protection, le dispositif
sera au complet.
Voilà, Monsieur le député, les décisions qui ont été arrêtées par le gouvernement, elles viseront à ce que ne se reproduisent plus les mages que nous avons vues à la télévision, qui montrent des femmes et des enfants aveuglés par des tirs insensés venant de l'artillerie serbe et qui permettront aux forces françaises, comme elles le font aujourd'hui à Sarajevo, Mesdames et Messieurs les députés, d'assurer la protection des civils sur ce territoire tourmenté.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 juin 2004)
à une question d'actualité à l'Assemblée nationale
France - CE - zones protégées
En ce qui concerne la Bosnie, l'attitude qu'ont prise les Douze, sur la proposition de la France, a consisté à refuser la levée de l'embargo sur les livraisons d'armes à la Bosnie car elle mettrait fin à toute tentative de parvenir à la paix. Cependant, la France estime qu'une présence importante sur le terrain, à lier au maintien des sanctions, est la seule façon de parvenir à régler ce douloureux problème de la Bosnie.
A la demande de la délégation française, cette disposition a été inscrite dans le communiqué final du sommet européen et il a été convenu que les Etats membres de la Communauté renforceraient leur aide en hommes et en moyens.
Dans cet esprit et pour bien montrer sa volonté de soutenir les décisions prises, je puis vous annoncer que la France a décidé d'augmenter notre présence militaire en Bosnie de 800 hommes en les affectant à la défense de deux zones protégées, dont Sarajevo.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 juin 2004)
Bosnie-Herzégovine - Réponse du ministre d'Etat, ministre
de la Défense, M. François Léotard à une question d'actualité
à l'Assemblée nationale
Renforcement du contingent français en Bosnie
Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le
député, comme l'indiquait à l'instant Monsieur le Premier ministre, le
gouvernement a pris ce matin la décision de renforcer son dispositif en
Bosnie. Il a pris cette décision en application et pour traduire dans les
faits les conclusions du Conseil européen de Copenhague, pour traduire
également dans les faits le contenu même de la résolution 836 qui elle-même
prolongeait la résolution 824 créant les zones de sécurité sur le territoire
de l'ancienne Yougoslavie.
Vous me demandez quel est le détail de ces mesures qui ont été prises. Je vous l'annonce volontiers, Monsieur le député. Nous avons pris en effet a décision de renforcer aux alentours de 1200 à 1300 hommes, par redéploiement à partir du terrain et par apport de troupes venant de France, le dispositif du secteur français à Sarajevo. Vous savez qu'à Sarajevo existe également un bataillon ukrainien et un bataillon égyptien. Ce renfort supplémentaire, de 1200 à 1300 hommes, verra des unités de Bihac, de Gradac, de Zagreb, faire mouvement sur Sarajevo dans les jours qui viennent avec un nouvel apport, comme l'a dit Monsieur le Premier ministre, de l'ordre de 800 militaires, qui viendront à Sarajevo renforcer le dispositif existant.
Pourquoi Sarajevo ? Parce que le gouvernement considère que c'est sur cette ville symbole que la visibilité de l'action française de protection des populations, comme vous l'indiquiez tout à l'heure, est la plus forte. Il sera aussi permis, puisque cela a été fait à la demande du Secrétaire général des Nations unies au commandement local de l'ONU d'effectuer une action sur Gorazde, par exemple, qui est aujourd'hui l'objet de violences terribles. Il sera ainsi possible d'envoyer vers ces zones de sécurité, notamment Gorazde, des effectifs - je pense notamment au bataillon ukrainien qui est actuellement à Sarajevo - qui permettront de soulager les souffrances de la population civile. Voilà la décision qui a été prise pour la semaine qui vient, avant dimanche. Une première unité partira de France, dans la semaine même, une compagnie complète avec ses moyens arrivera à Sarajevo et dans les deux semaines, avec les blindés qui sont nécessaires à sa protection, le dispositif
sera au complet.
Voilà, Monsieur le député, les décisions qui ont été arrêtées par le gouvernement, elles viseront à ce que ne se reproduisent plus les mages que nous avons vues à la télévision, qui montrent des femmes et des enfants aveuglés par des tirs insensés venant de l'artillerie serbe et qui permettront aux forces françaises, comme elles le font aujourd'hui à Sarajevo, Mesdames et Messieurs les députés, d'assurer la protection des civils sur ce territoire tourmenté.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 juin 2004)