Communiqué du ministère des affaires étrangères en date du 14 avril 1988 sur l'arraisonnement du navire de pêche "Croix de Lorraine" et le différend entre la France et le Canada sur les droits de pêche.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Arraisonnement du navire de pêche français "Croix de Lorraine" le 14 avril 1988 dans les eaux territoriales canadiennes.

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

Le navire de pêche français "Croix de Lorraine", immatriculé à Saint-Pierre et Miquelon a été arraisonné le 14 avril par la marine canadienne. L'opération s'est déroulée sans incident. Des fonctionnaires canadiens ont pu monter à bord du navire français qui a été ensuite dérouté vers le port canadien de Saint-Jean de Terre Neuve.
- Le navire "Croix de Lorraine" était parti le 13 avril de Saint-Pierre. Avaient pris place à son bord : M. Pen, sénateur de Saint-Pierre et Miquelon, M. Grignon, député de Saint-Pierre, M. Plantegenest, président du conseil régional de Saint-Pierre et Miquelon et M. Reux, conseiller économique et social de Saint-Pierre et Miquelon.
- Les élus de Saint-Pierre ont voulu ainsi attirer l'attention sur le refus du Canada d'accorder des quotas de pêche en 88 aux pêcheurs français en dépit de l'accord de 1972 et sur les conséquences très graves que cela entraine pour la pêche hauturière française et, en particulier, celle de Saint-Pierre et Miquelon. Leur initiative est aussi la conséquence du retard pris, du fait des Canadiens, dans les discussions entre les deux pays pour mettre au point une procédure permettant d'arriver à un règlement rapide de leur différend sur les quotas de pêche.
- Cette affaire est traitée avec la plus grande attention par les autorités françaises compétentes. Des diplomates français ont été dépéchés à Saint-Jean de Terre Neuve pour apporter l'aide nécessaire à nos compatriotes.
- Il est rappelé par ailleurs qu'une réunion se tiendra la semaine prochaine entre le négociateur français et le négociateur canadien pour régler les dernières questions en suspens sur la mise en oeuvre de la procédure permettant d'arriver à un règlement du différend opposant le Canada et la France sur les quotas de pêche.