Communiqué des pays de la CEE, en date du 3 décembre 1991, sur la situation au Timor oriental.

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Circonstance : Répression d'un groupe de manifestants à Dili (Timor oriental) par les forces armées indonésiennes le 12 novembre 1991

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

La Communauté et ses Etats membres ont examiné la situation à Timor-Est à la lumière des dernières informations disponibles, ainsi que la décision du gouvernement indonésien de mettre en place une commission pour enquêter sur les incidents violents de Dili qui ont couté la vie à de nombreux citoyens innocents et sans défense.
- Ils réaffirment leur condamnation de ces actes injustifiables de la part des forces armées d'Indonésie.
- La Communauté et ses Etats membres ont souligné une nouvelle fois l'énorme importance qu'ils attachent au respect total des droits de l'homme, comme ils l'ont exprimé en particulier dans la déclaration du Conseil européen de Luxembourg des 25 et 26 juin 1991.
- Ils soulignent également, à cet égard, l'importance de la résolution et du règlement adoptés par le Conseil "Développement" le 28 novembre 1991 en ce qui concerne les droits de l'homme, la démocratie et le développement.
- Ils invitent les autorités indonésiennes à donner suite aux sérieuses préoccupations exprimées par la communauté internationale. Ils appuient les voix qui se sont élevées pour réclamer une enquête approfondie et crédible par des experts impartiaux et indépendants.
- La Communauté et ses Etats membres réexamineront la coopération entre la Communauté européenne et l'Indonésie à la lumière des orientations et du règlement visés ci-dessus et compte tenu de la réaction des autorités indonésiennes.
- La Communauté et ses Etats membres affirment avec force leur appui à un règlement juste, global et acceptable au niveau international de la question du Timor Oriental, dans le respect des principes de la Charte des Nations Unies et compte tenu de la nécessité de défendre les droits de l'homme et les libertés fondamentales, ainsi qu'au respect total des intérêts et aspirations légitimes de la population de ce territoire.