Texte intégral
Dans cette soirée de crise et de fracture civique, je voudrais en premier lieu et d'abord remercier les millions de Français et les dizaines de milliers de militants que vous êtes qui m'ont placé avec 7% des voix en 4ème position de cette élection, troisième force de tous les mouvements républicains.
C'est une victoire que je vous dois. Elle me touche et elle m'oblige. Mais cette victoire intervient dans une ambiance de séisme. Pourquoi ce séisme ? Parce que l'exaspération et le désespoir des Français n'ont cessé de grandir depuis 20 ans comme je l'ai dit tous les soirs de cette campagne électorale, avec des gouvernants lointains, sûrs d'eux-mêmes et sourds au peuple et à ses problèmes. Je n'ai eu de cesse de dénoncer cette manière de gouverner avec des majorités successives de gauche, elles furent plus nombreuses, et aussi de droite qui, depuis 20 ans, nourrit en réalité l'extrémisme.
En raison de cette analyse et de mon résultat, je me sens une responsabilité. Ce choc doit être salutaire. Il faut transformer le désespoir en espoir. Il ne suffira pas de faire barrage à l'extrême droite comme il est naturel. Il faut aussi tout refonder, tout repenser, tout reconstruire. Un vaste rassemblement doit naître qui dépasse de beaucoup les frontières anciennes pour rendre à la France une république nouvelle, une démocratie nouvelle et son image dans le monde.
Exprimer l'obligation du changement dont la France a besoin, appeler à ce rassemblement, c'est la responsabilité que je m'assigne et à laquelle je me tiendrai, avec vous, sans faillir.
Je vous remercie pour tout.
(Source http://www.bayrou.net, le 25 avril 2002)
C'est une victoire que je vous dois. Elle me touche et elle m'oblige. Mais cette victoire intervient dans une ambiance de séisme. Pourquoi ce séisme ? Parce que l'exaspération et le désespoir des Français n'ont cessé de grandir depuis 20 ans comme je l'ai dit tous les soirs de cette campagne électorale, avec des gouvernants lointains, sûrs d'eux-mêmes et sourds au peuple et à ses problèmes. Je n'ai eu de cesse de dénoncer cette manière de gouverner avec des majorités successives de gauche, elles furent plus nombreuses, et aussi de droite qui, depuis 20 ans, nourrit en réalité l'extrémisme.
En raison de cette analyse et de mon résultat, je me sens une responsabilité. Ce choc doit être salutaire. Il faut transformer le désespoir en espoir. Il ne suffira pas de faire barrage à l'extrême droite comme il est naturel. Il faut aussi tout refonder, tout repenser, tout reconstruire. Un vaste rassemblement doit naître qui dépasse de beaucoup les frontières anciennes pour rendre à la France une république nouvelle, une démocratie nouvelle et son image dans le monde.
Exprimer l'obligation du changement dont la France a besoin, appeler à ce rassemblement, c'est la responsabilité que je m'assigne et à laquelle je me tiendrai, avec vous, sans faillir.
Je vous remercie pour tout.
(Source http://www.bayrou.net, le 25 avril 2002)