Texte intégral
Ma présence aujourd'hui parmi vous, est en quelque sorte la première "'sortie" officielle, de loi adoptée il y a maintenant un mois et demi au Parlement.
Le choix de cette ville n'est pas du au hasard. Je ne saurai tout d'abord oublier que Michel CREPEAU fût un de mes prédécesseurs à ce poste de responsable du Tourisme.
Mais plus fondamentalement, ce département, cette région, caractérisent le nouvel élan que j'entends donner au chèque vacances.
C'est une région où l'industrie touristique est développée. Les sites et monuments prestigieux y sont nombreux. Je pense aux 240 monuments historiques classés, à ces trois villes d'art et d'histoire cette belle cité et à La Rochelle, Monsieur le Député Maire, sans oublier, bien sûr, ses 463 km de côtes. Avec plus de 38,4 millions de nuitées en 1997, la Charente Maritime est une des premières destinations touristiques françaises.
C'est aussi une région où les salariés des PME, de moins de 50 salariés sont nombreux : ils représentent dans notre pays plus de la moitié des salariés.
Dans cette région 98 % des salariés sont dans des entreprises de moins de 50 salariés : ils sont dispersés dans plus de 35.000 entreprises en Poitou-Charentes dont 13.000 dans un seul département.
La "prestation" du chèque vacances ne représente dans la région que 1,5 % de l'activité totale de l'ANCV.
Seulement 176 entreprises mettent en uvre le chèque vacances cela montre la marge de progression.
Le sens de l'extension.
L'extension du Chèque-Vacances à ces salariés, est une mesure de justice sociale, d'une part, d'efficacité économique, d'autre part.
Une mesure de justice sociale
Comment concevoir en effet, que les salariés ne disposant pas de comité d'entreprise, ne puissent bénéficier de cet outil social d'aide au départ en vacances, alors qu'aujourd'hui encore, plus de 40 % de nos citoyens n'ont pas accès aux vacances.
Comme je l'affirme souvent, cette mesure participe au droit aux vacances pour tous, politique que je mène depuis deux ans.
Une mesure d'efficacité économique
Le chèque vacances aujourd'hui, concerne 1 million de salariés, 4 millions de bénéficiaires, génère 4 milliards de chiffres d'affaire pour l'Agence Nationale du Chèque Vacances, et 10 milliards de consommation touristique. Développer cet outil, c'est aussi développer notre industrie touristique et créer des emplois. D'ailleurs, les professionnels ne s'y trompent pas, et sont de plus en plus nombreux à accepter le Chèque-Vacances dans leur établissement.
Le sens de votre action : (aux professionnels)
Dès le vote de la loi, j'ai eu l'occasion de rencontrer les représentants des organisations professionnelles telles que la CAPEB ou l'UPA : ceux-ci m'ont fait part non seulement de leur intérêt, mais au-delà de leur enthousiasme, à la mise en uvre d'une telle mesure.
Je souhaite donc que localement, et la loi le permet, par branche, ou par entreprise, vous vous engagiez dans ce dispositif : les incitations fiscales et sociales le permettent.
Pour les salariés, c'est un plus : cela participe d'une politique sociale d'entreprise ou de branche, qui est parfois difficile à mettre en uvre dans les PME-PMI.
Le dialogue social a dans ce pays, trouvé un nouveau souffle. Le Chèque-Vacances peut être l'occasion de lui donner, un contenu inédit.
Les organisations syndicales de salariés ont aussi fait part de leur intérêt.
Les moyens mis à votre disposition :
Ma présence ici témoigne de l'engagement qui est le mien au Tourisme.
Vous disposez par ailleurs, de cet outil qui est l'Agence Nationale du Chèque vacances, qui va renforcer sa présence sur le territoire et coopérer avec le réseau associatif, mutualiste, afin d'avancer rapidement dans la mise en uvre du dispositif.
Mon objectif :
Doubler le nombre de bénéficiaires du chèque-vacances d'ici 6 ans : c'est possible si chacun d'entre nous y contribue.
(Source http://www.equipement.gouv.fr, le 6 octobre 1999)