Texte intégral
Le Rwanda continue de connaître une véritable tragédie. Le nombre des victimes se compte par centaines de milliers. Face à ce drame, la France renouvelle son appel à une cessation des hostilités et enjoint les parties rwandaises, en particulier le gouvernement intérimaire, à condamner fermement les massacres et à s'engager à y mettre un terme. Il est nécessaire et urgent qu'une enquête soit menée, que les coupables soient désignés et punis et que la communauté internationale tire les conséquences de ces violations des droits de l'homme d'une exceptionnelle gravité. La France appuie les efforts déployés par les pays voisins du Rwanda et est favorable à la tenue d'un sommet des chefs d'Etat des pays de la région.
- A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé il y a quelques heures, un renforcement important de la MINUAR, dont le mandat sera d'assurer la protection des populations civiles et l'acheminement de l'aide humanitaire. La France, qui appelle de ses voeux depuis plusieurs semaines la présence au Rwanda d'une force des Nations unies, apprécie de voir la communauté internationale prendre ses responsabilités dans la crise rwandaise. Le gouvernement français souhaite que l'augmentation des effectifs de la MINUAR puisse intervenir le plus rapidement possible, afin que les populations rwandaises les plus menacées puissent être efficacement protégées sans délai. Nous sommes prêts pour notre part à examiner une contribution à l'équipement de contingents africains appelés à participer à la MINUAR renforcée.
Face à la tragédie humanitaire que connaît le Rwanda, la France a déjà mobilisé une aide importante :
- trois ponts aériens ont été mis en oeuvre, vers le Burundi et la Tanzanie, acheminant plus de 300 tonnes d'aide d'urgence dont une partie, destinée à la Croix rouge, pénètre au Rwanda même, le reste étant distribué aux populations rwandaises réfugiées dans les pays voisins ;
- par ailleurs, la France s'apprête à envoyer une aide alimentaire de 4000 tonnes équivalent blé au Rwanda ;
- en outre, 8 MF de contributions exceptionnelles ont été accordées aux organisations internationales ;
- enfin, 3 MF sont consacrés à l'aide à la réinstallation des populations burundaises rapatriées du Rwanda.
- Au total, c'est plus de 20 MF que la France a engagés depuis le début de la crise rwandaise.
- Mais il a été décidé de faire plus. Faisant suite à la mission dans la région de l'ambassadeur de France au Rwanda, le ministre des affaires étrangères s'est entretenu ce matin avec ses collègues de la coopération et de la santé au ministère des affaires étrangères. Ensemble, ils ont arrêté les mesures suivantes qui ont été approuvées par le Président de la République et le Premier ministre :
- une aide humanitaire accrue sera prioritairement apportée aux populations rwandaises réfugiées au Burundi, qui sont dans une situation sanitaire et alimentaire très précaire ;
- pour ce faire, le ministère des affaires étrangères, en collaboration avec le ministère délégué à la santé et le ministère délégué à l'action humanitaire, s'apprête à envoyer à la frontière du Rwanda une équipe du SAMU mondial qui prendra en charge les réfugiés nécessitant des interventions chirurgicales urgentes ;
- par ailleurs, le pont aérien organisé depuis le début du mois de mai par la France sera prolongé ;
- La France examine également la possibilité de mettre en place au profit des populations réfugiées en Tanzanie des systèmes d'assainissement de l'eau ;
- afin de veiller à la distribution de l'aide interministérielle ainsi décidée, le ministre délégué à la santé, M. Philippe Douste-Blazy, se rendra dans la région dans les tout prochains jours ;
- au Rwanda même le ministère de la coopération apportera une aide accrue afin de faciliter le travail des ONG qui s'y trouvent et qui sont très majoritairement françaises ;
- un effort particulier sera porté par le ministère délégué à l'action humanitaire sur les localités se trouvant entre Kigali et la frontière burundaise, où les besoins sont immenses. La France étudie la possibilité d'y faire parvenir très prochainement un convoi d'aide d'urgence.
- A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé il y a quelques heures, un renforcement important de la MINUAR, dont le mandat sera d'assurer la protection des populations civiles et l'acheminement de l'aide humanitaire. La France, qui appelle de ses voeux depuis plusieurs semaines la présence au Rwanda d'une force des Nations unies, apprécie de voir la communauté internationale prendre ses responsabilités dans la crise rwandaise. Le gouvernement français souhaite que l'augmentation des effectifs de la MINUAR puisse intervenir le plus rapidement possible, afin que les populations rwandaises les plus menacées puissent être efficacement protégées sans délai. Nous sommes prêts pour notre part à examiner une contribution à l'équipement de contingents africains appelés à participer à la MINUAR renforcée.
Face à la tragédie humanitaire que connaît le Rwanda, la France a déjà mobilisé une aide importante :
- trois ponts aériens ont été mis en oeuvre, vers le Burundi et la Tanzanie, acheminant plus de 300 tonnes d'aide d'urgence dont une partie, destinée à la Croix rouge, pénètre au Rwanda même, le reste étant distribué aux populations rwandaises réfugiées dans les pays voisins ;
- par ailleurs, la France s'apprête à envoyer une aide alimentaire de 4000 tonnes équivalent blé au Rwanda ;
- en outre, 8 MF de contributions exceptionnelles ont été accordées aux organisations internationales ;
- enfin, 3 MF sont consacrés à l'aide à la réinstallation des populations burundaises rapatriées du Rwanda.
- Au total, c'est plus de 20 MF que la France a engagés depuis le début de la crise rwandaise.
- Mais il a été décidé de faire plus. Faisant suite à la mission dans la région de l'ambassadeur de France au Rwanda, le ministre des affaires étrangères s'est entretenu ce matin avec ses collègues de la coopération et de la santé au ministère des affaires étrangères. Ensemble, ils ont arrêté les mesures suivantes qui ont été approuvées par le Président de la République et le Premier ministre :
- une aide humanitaire accrue sera prioritairement apportée aux populations rwandaises réfugiées au Burundi, qui sont dans une situation sanitaire et alimentaire très précaire ;
- pour ce faire, le ministère des affaires étrangères, en collaboration avec le ministère délégué à la santé et le ministère délégué à l'action humanitaire, s'apprête à envoyer à la frontière du Rwanda une équipe du SAMU mondial qui prendra en charge les réfugiés nécessitant des interventions chirurgicales urgentes ;
- par ailleurs, le pont aérien organisé depuis le début du mois de mai par la France sera prolongé ;
- La France examine également la possibilité de mettre en place au profit des populations réfugiées en Tanzanie des systèmes d'assainissement de l'eau ;
- afin de veiller à la distribution de l'aide interministérielle ainsi décidée, le ministre délégué à la santé, M. Philippe Douste-Blazy, se rendra dans la région dans les tout prochains jours ;
- au Rwanda même le ministère de la coopération apportera une aide accrue afin de faciliter le travail des ONG qui s'y trouvent et qui sont très majoritairement françaises ;
- un effort particulier sera porté par le ministère délégué à l'action humanitaire sur les localités se trouvant entre Kigali et la frontière burundaise, où les besoins sont immenses. La France étudie la possibilité d'y faire parvenir très prochainement un convoi d'aide d'urgence.