Texte intégral
J'ai été heureux d'accueillir aujourd'hui Evgueni Primakov. Nous avons abordé les relations de la Russie avec l'Union européenne, les questions du Moyen-Orient, du Proche-Orient ainsi que d'autres questions européennes. Ces rencontres s'inscrivent dans une concertation que vous connaissez, qui est très régulière, très constante, très confiante et qui permet d'aller au fond des choses. La relation entre la France et la Russie est très forte. Je n'ai pas besoin de le souligner. Ce passage à Paris s'inscrit dans une longue chaîne de contacts qui ont eu lieu dans différentes capitales. Chaque fois que nous le pouvons, c'est à Paris ou à Moscou mais sinon, c'est à Bruxelles, à New York ou ailleurs.
Voilà ce que je voulais vous dire. Mais, nous sommes surtout là pour répondre à vos questions si vous en avez.
Q - Quelles sont vos propositions pour une issue de la crise iraquienne ?
R - Nous pensons qu'il faut poursuivre tous les efforts pour trouver une issue politique et diplomatique à cette crise.
Naturellement, l'Iraq doit accepter que la Commission puisse faire son travail, appliquer les résolutions et, par conséquent, comme le disait M. Primakov, renoncer à ce moratoire.
D'autre part, je suis tout à fait d'accord également avec M. Primakov pour dire qu'un certain nombre de propositions ont été faites par nous, notamment, pour rendre la Commission plus efficace et pour qu'elle puisse travailler plus vite. Il faut faire entrer ces propositions dans les faits.
Q - A propos des prochains contacts avec Mme Albright ?
R - La position de la France sur ces questions est bien connue, elle est clairement exprimée, de façon régulière. Mme Albright vient en Europe. Nous ferons le point à cette occasion, ce sera jeudi soir en ce qui me concerne. Nous ferons donc le point de la situation et nous rechercherons ensemble la façon de sortir de cette nouvelle crise.
Q - M. Védrine, excluez-vous totalement, comme semble le faire la Russie, un éventuel recours à la force ou êtes-vous plus proche de la position des Américains ?
R - J'ai dit que le recours à la force dans la situation que nous connaissons n'était pas souhaitable et que, selon notre analyse, il ne résoudrait pas les problèmes auxquels nous nous heurtons.
Q - M. Védrine, partagez-vous la lecture américaine de la résolution 687 qui permettrait une frappe sans retourner devant le Conseil de sécurité et donc sans une nouvelle résolution ?
R - C'est en effet une présentation qui a déjà été invoquée par les Etats-Unis dans le passé. Mais, je ne suis pas sûr qu'il y ait un consensus au sein du Conseil de sécurité sur cette analyse. Mais, nous n'en sommes pas là. Pour le moment, j'insiste sur ce point, nous sommes en train de faire des efforts diplomatiques, soutenus, coordonnés et, pour le moment, il s'agit d'une spéculation sur une hypothèse.
Q - Que pensez-vous des propos de M. Butler à la presse américaine ? Sont-ils de nature à faire évoluer positivement la crise actuelle ?
R - Je voudrais être sûr des termes exacts dont j'ai eu simplement un résumé. Il me semble que les déclarations en question ne sont pas tout à fait conformes avec l'analyse de la situation dont dispose le Conseil de sécurité et je pense que, dans le cas d'espèce, M. Butler est un peu sorti de son rôle./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 septembre 2001)
Voilà ce que je voulais vous dire. Mais, nous sommes surtout là pour répondre à vos questions si vous en avez.
Q - Quelles sont vos propositions pour une issue de la crise iraquienne ?
R - Nous pensons qu'il faut poursuivre tous les efforts pour trouver une issue politique et diplomatique à cette crise.
Naturellement, l'Iraq doit accepter que la Commission puisse faire son travail, appliquer les résolutions et, par conséquent, comme le disait M. Primakov, renoncer à ce moratoire.
D'autre part, je suis tout à fait d'accord également avec M. Primakov pour dire qu'un certain nombre de propositions ont été faites par nous, notamment, pour rendre la Commission plus efficace et pour qu'elle puisse travailler plus vite. Il faut faire entrer ces propositions dans les faits.
Q - A propos des prochains contacts avec Mme Albright ?
R - La position de la France sur ces questions est bien connue, elle est clairement exprimée, de façon régulière. Mme Albright vient en Europe. Nous ferons le point à cette occasion, ce sera jeudi soir en ce qui me concerne. Nous ferons donc le point de la situation et nous rechercherons ensemble la façon de sortir de cette nouvelle crise.
Q - M. Védrine, excluez-vous totalement, comme semble le faire la Russie, un éventuel recours à la force ou êtes-vous plus proche de la position des Américains ?
R - J'ai dit que le recours à la force dans la situation que nous connaissons n'était pas souhaitable et que, selon notre analyse, il ne résoudrait pas les problèmes auxquels nous nous heurtons.
Q - M. Védrine, partagez-vous la lecture américaine de la résolution 687 qui permettrait une frappe sans retourner devant le Conseil de sécurité et donc sans une nouvelle résolution ?
R - C'est en effet une présentation qui a déjà été invoquée par les Etats-Unis dans le passé. Mais, je ne suis pas sûr qu'il y ait un consensus au sein du Conseil de sécurité sur cette analyse. Mais, nous n'en sommes pas là. Pour le moment, j'insiste sur ce point, nous sommes en train de faire des efforts diplomatiques, soutenus, coordonnés et, pour le moment, il s'agit d'une spéculation sur une hypothèse.
Q - Que pensez-vous des propos de M. Butler à la presse américaine ? Sont-ils de nature à faire évoluer positivement la crise actuelle ?
R - Je voudrais être sûr des termes exacts dont j'ai eu simplement un résumé. Il me semble que les déclarations en question ne sont pas tout à fait conformes avec l'analyse de la situation dont dispose le Conseil de sécurité et je pense que, dans le cas d'espèce, M. Butler est un peu sorti de son rôle./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 septembre 2001)