Texte intégral
Christophe PACAUD: Bonsoir Monsieur le Ministre.
Jean-François LAMOUR: Bonsoir.
Christophe PACAUD: Vous avez suivi j'imagine cette finale et le retour fracassant de notre ami Ronaldo, mais surtout, le plus dur pour nous Français, c'est de voir cette Coupe du monde partir hein ?
Jean-François LAMOUR: Oui, bien sûr, c'est une vraie déception, une vraie déception de n'avoir pas vu nos Bleus faire un magnifique parcours comme ils nous l'avaient fait en 98, donc grosse déception mais aussi peut-être un grand espoir de les voir revenir à leur meilleur niveau. Cet espoir, c'est cette finale Allemagne/ Brésil, gagnée par le Brésil, deux équipes qui ont beaucoup de difficultés ces dernières quatre années, et peut-être le symbole, c'est Ronaldo qui marque les deux buts, un Ronaldo totalement passé à côté de la finale en 98 et qui a été blessé à de multiples reprises. Donc à la fois de la déception mais aussi beaucoup d'espoir.
Christophe PACAUD: Alors justement, en parlant d'espoir, vous êtes arrivé en fonction au moment où l'équipe de France était justement dans la compétition. Vous qui êtes un compétiteur, ça a dû vous démanger de les appeler, de les pousser un petit peu ces Bleus.
Jean-François LAMOUR: Je suis allé les voir pour le premier match, le France / Sénégal, j'ai également pu les rencontrer le lendemain, je sentais à la fois l'électrochoc mais également, semble-t-il, quelque chose qui les dépassait comme s'ils se rendaient compte qu'ils avaient peut-être eu du mal à se préparer dans les meilleures conditions. Alors est-ce dû à une machine trop bien huilée ou un manque de repère pour préparer ce Mondial ? C'est encore une fois à la fédération et aux joueurs eux-mêmes à réfléchir à ce qui doit être fait pour maintenant rebondir.
Christophe PACAUD: Les Brésiliens sont là, les Allemands sont toujours là, deux équipes que l'on retrouve presque à chaque finale maintenant. On n'a pas beaucoup parlé de l'enseignement, par exemple Jean-François LAMOUR, hier encore dans un dossier allemand avec beaucoup d'invités, on se souvient qu'en Allemagne, on le sait, l'école s'arrête par exemple à 13H00. Est-ce qu'il y a des projets comme ça pour vous dans votre programme déjà ?
Jean-François LAMOUR: Vous le savez c'est, j'allais dire le serpent de mer. A plusieurs reprises, certains dispositifs ont tenté de mettre en place cet aménagement des rythmes scolaires qui permettait la pratique sportive ou le matin ou l'après-midi, en fonction des calendriers des autres disciplines ce qu'on appelle les disciplines fondamentales, les mathématiques, le français etc, on rencontre un certain nombre de difficultés d'aménagement de ces horaires. Je crois que, le dispositif français repose essentiellement sur les clubs et nous avons là des clubs hyper performants dans l'initiation et puis après dans le suivi du jeune footballeur d'ailleurs, mais du jeune sportif en général qui, petit à petit, suit les filières de haut niveau pour arriver ensuite en équipe de France. Donc nous avons un système performant, il faut le maintenir, il faut peut-être ici et là le renforcer, mais nous avons, ce que j'allais dire, un autre mode de fonctionnement en matière de dispositif sportif, peut-être faudrait-il effectivement renforcer la pratique du sport à l'école, mais ça c'est un autre sujet que j'évoquerai avec Luc FERRY mon collègue de l'Education Nationale.
Christophe PACAUD: Tout à fait. Tout à l'heure, Aimé JACQUET rappelait que nous avons de bonnes fondations, donc on est toujours supporters, on ne va pas brûler les idoles tout de suite, on a en plus un championnat d'Europe qui arrive rapidement avec le Portugal, ça sera en 2004. Ensuite, 2006, il y a l'échéance mondiale. Qu'est-ce que vous retenez, vous, de cette Coupe du monde Monsieur le Ministre ?
Jean-François LAMOUR: L'ouverture à des pays qu'on sentait proches de ces phases finales, j'ai vu une équipe des Etats-Unis fantastique, bien sûr le Sénégal, mais également la prime aux pays organisateurs, la Corée et le Japon, je crois qu'il y a eu beaucoup de couleurs dans ce beaucoup de pétillant, beaucoup de joie de jouer, je crois que c'est ce qu'il faut retenir. Et puis peut-être comme un vrai symbole, celui de Ronaldo, moi j'ai été heureux parce que il y a un chirurgien, Gérard SAILLANT qui donc a opéré à deux reprises Ronaldo, qui devait être très très fier de voir son patient jouer de cette façon ce soir.
Christophe PACAUD: C'est vrai que Ronaldo, c'est le grand retour, ce n'est pas encore le Ronaldo d'avant le 12 juillet 98, avant son malaise, on en reparlera tout à l'heure avec les journalistes brésiliens qui nous ont rejoint en studio ici au 22 rue Bayard, mais c'est vrai que Ronaldo a retrouvé déjà son efficacité, il y a quand même des Brésiliens champions du monde qui vont jouer en France, ça c'est un petit plus aussi pour notre championnat, il y a toujours des soucis avec ces taxes sur les joueurs professionnels évidemment monsieur le ministre.
Jean-François LAMOUR: Bien sûr oui, mais là je sais que Frédéric THIRIEZ le président de la Ligue professionnelle, sera très vigilant sur justement les agressions que subissent les joueurs, il sera aussi très vigilant à renforcer le pouvoir des arbitres, à ce qu'ils soient protégés, donc je crois que là aussi on est sur la bonne voie pour avoir un beau championnat mais qui respecte les règles.
Christophe PACAUD: Merci beaucoup, Monsieur le Ministre, d'avoir été en direct avec nous dans Radio Foot ce soir, bon parcours évidemment pour vous aussi, dans tout ce que vous entreprenez.
Jean-François LAMOUR: Merci à vous, merci.
(source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 2 juillet 2002)
Jean-François LAMOUR: Bonsoir.
Christophe PACAUD: Vous avez suivi j'imagine cette finale et le retour fracassant de notre ami Ronaldo, mais surtout, le plus dur pour nous Français, c'est de voir cette Coupe du monde partir hein ?
Jean-François LAMOUR: Oui, bien sûr, c'est une vraie déception, une vraie déception de n'avoir pas vu nos Bleus faire un magnifique parcours comme ils nous l'avaient fait en 98, donc grosse déception mais aussi peut-être un grand espoir de les voir revenir à leur meilleur niveau. Cet espoir, c'est cette finale Allemagne/ Brésil, gagnée par le Brésil, deux équipes qui ont beaucoup de difficultés ces dernières quatre années, et peut-être le symbole, c'est Ronaldo qui marque les deux buts, un Ronaldo totalement passé à côté de la finale en 98 et qui a été blessé à de multiples reprises. Donc à la fois de la déception mais aussi beaucoup d'espoir.
Christophe PACAUD: Alors justement, en parlant d'espoir, vous êtes arrivé en fonction au moment où l'équipe de France était justement dans la compétition. Vous qui êtes un compétiteur, ça a dû vous démanger de les appeler, de les pousser un petit peu ces Bleus.
Jean-François LAMOUR: Je suis allé les voir pour le premier match, le France / Sénégal, j'ai également pu les rencontrer le lendemain, je sentais à la fois l'électrochoc mais également, semble-t-il, quelque chose qui les dépassait comme s'ils se rendaient compte qu'ils avaient peut-être eu du mal à se préparer dans les meilleures conditions. Alors est-ce dû à une machine trop bien huilée ou un manque de repère pour préparer ce Mondial ? C'est encore une fois à la fédération et aux joueurs eux-mêmes à réfléchir à ce qui doit être fait pour maintenant rebondir.
Christophe PACAUD: Les Brésiliens sont là, les Allemands sont toujours là, deux équipes que l'on retrouve presque à chaque finale maintenant. On n'a pas beaucoup parlé de l'enseignement, par exemple Jean-François LAMOUR, hier encore dans un dossier allemand avec beaucoup d'invités, on se souvient qu'en Allemagne, on le sait, l'école s'arrête par exemple à 13H00. Est-ce qu'il y a des projets comme ça pour vous dans votre programme déjà ?
Jean-François LAMOUR: Vous le savez c'est, j'allais dire le serpent de mer. A plusieurs reprises, certains dispositifs ont tenté de mettre en place cet aménagement des rythmes scolaires qui permettait la pratique sportive ou le matin ou l'après-midi, en fonction des calendriers des autres disciplines ce qu'on appelle les disciplines fondamentales, les mathématiques, le français etc, on rencontre un certain nombre de difficultés d'aménagement de ces horaires. Je crois que, le dispositif français repose essentiellement sur les clubs et nous avons là des clubs hyper performants dans l'initiation et puis après dans le suivi du jeune footballeur d'ailleurs, mais du jeune sportif en général qui, petit à petit, suit les filières de haut niveau pour arriver ensuite en équipe de France. Donc nous avons un système performant, il faut le maintenir, il faut peut-être ici et là le renforcer, mais nous avons, ce que j'allais dire, un autre mode de fonctionnement en matière de dispositif sportif, peut-être faudrait-il effectivement renforcer la pratique du sport à l'école, mais ça c'est un autre sujet que j'évoquerai avec Luc FERRY mon collègue de l'Education Nationale.
Christophe PACAUD: Tout à fait. Tout à l'heure, Aimé JACQUET rappelait que nous avons de bonnes fondations, donc on est toujours supporters, on ne va pas brûler les idoles tout de suite, on a en plus un championnat d'Europe qui arrive rapidement avec le Portugal, ça sera en 2004. Ensuite, 2006, il y a l'échéance mondiale. Qu'est-ce que vous retenez, vous, de cette Coupe du monde Monsieur le Ministre ?
Jean-François LAMOUR: L'ouverture à des pays qu'on sentait proches de ces phases finales, j'ai vu une équipe des Etats-Unis fantastique, bien sûr le Sénégal, mais également la prime aux pays organisateurs, la Corée et le Japon, je crois qu'il y a eu beaucoup de couleurs dans ce beaucoup de pétillant, beaucoup de joie de jouer, je crois que c'est ce qu'il faut retenir. Et puis peut-être comme un vrai symbole, celui de Ronaldo, moi j'ai été heureux parce que il y a un chirurgien, Gérard SAILLANT qui donc a opéré à deux reprises Ronaldo, qui devait être très très fier de voir son patient jouer de cette façon ce soir.
Christophe PACAUD: C'est vrai que Ronaldo, c'est le grand retour, ce n'est pas encore le Ronaldo d'avant le 12 juillet 98, avant son malaise, on en reparlera tout à l'heure avec les journalistes brésiliens qui nous ont rejoint en studio ici au 22 rue Bayard, mais c'est vrai que Ronaldo a retrouvé déjà son efficacité, il y a quand même des Brésiliens champions du monde qui vont jouer en France, ça c'est un petit plus aussi pour notre championnat, il y a toujours des soucis avec ces taxes sur les joueurs professionnels évidemment monsieur le ministre.
Jean-François LAMOUR: Bien sûr oui, mais là je sais que Frédéric THIRIEZ le président de la Ligue professionnelle, sera très vigilant sur justement les agressions que subissent les joueurs, il sera aussi très vigilant à renforcer le pouvoir des arbitres, à ce qu'ils soient protégés, donc je crois que là aussi on est sur la bonne voie pour avoir un beau championnat mais qui respecte les règles.
Christophe PACAUD: Merci beaucoup, Monsieur le Ministre, d'avoir été en direct avec nous dans Radio Foot ce soir, bon parcours évidemment pour vous aussi, dans tout ce que vous entreprenez.
Jean-François LAMOUR: Merci à vous, merci.
(source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 2 juillet 2002)