Déclaration de Mme Nicole Notat, secrétaire générale de la CFDT, sur sa démission de la présidence de la CFDT, Nantes le 31 mai 2002.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : 45ème congrès de la CFDT à Nantes du 27 au 31 mai 2002

Texte intégral

Eh bien, voilà arrivé le moment où nous allons nous séparer.
Un moment où l'émotion est contagieuse.
Il me reste quelques mots à vous dire :
d'abord merci, un grand merci, pour cette fraternité chaleureuse dont vous venez de m'entourer.
merci pour votre confiance au cours de toutes ces années passées ensemble.
merci également pour ce que vous m'avez appris sur le sens de l'action, le sens de l'engagement, le sens de la responsabilité.
C'est le moment, je crois, de vous faire quelques confidences.
Ma décision de départ à ce congrès s'est dessinée au Congrès de Lille. Dans l'euphorie de ce qui fut alors un rassemblement réussi, effaçant les déchirures de Montpellier, je prenais conscience qu'avec cette cohésion renforcée, notre organisation pouvait, et devait, réussir en douceur le changement de secrétaire général.
Je suis tout simplement heureuse que cette intuition se soit concrétisée comme elle vient de l'être.
Une deuxième confidence : pourquoi Nantes ?
Je suis heureuse d'arrêter mes responsabilités dans cette région, ici, à Nantes.
Une boucle se boucle en quelque sorte.
c'est ici que, comme toute nouvelle et novice secrétaire nationale, invitée par Jean-Paul LEDUC, alors secrétaire de l'Union locale de Saint-Nazaire, j'ai découvert ce que les militants de la CFDT peuvent porter comme exigence à l'égard des responsables confédéraux.
Pour ne rien vous cacher, j'ai le souvenir d'un grand oral, sans concession, plutôt rugueux.
Mais, en définitive, à l'image de ce que nous sommes, de ce qui nous caractérise :
- la passion du débat,
- le besoin de porter très haut les valeurs qui inspirent l'action.
- et tout cela crée des liens.
Troisième confidence : pourquoi François ?
vous venez, en vérité, de répondre vous-mêmes à cette question. Je n'ai, avec le Bureau national sortant, que peu de mérite dans la reconnaissance de ses qualités personnelles et militantes.
elles se sont naturellement imposées, et vous venez d'en témoigner avec force.
à toi François, à toute l'équipe de la CE et du Bureau national, je formule mes voeux chaleureux et affectueux pour mener notre CFDT toujours plus haut, et encore plus loin.
en vous tous, j'ai confiance en ce que vous êtes, en ce que vous ferez.
pour tout cela, l'émotion de notre séparation est réelle et profonde, mais elle n'a pas de raison d'être triste.
je suis riche de notre expérience partagée et du bonheur de vous avoir représentés.
la vie continue. Et c'est avec enthousiasme que je me prépare à de nouvelles activités. Sans vous oublier.
merci à vous. Vive la CFDT.
(source http://www.cfdt.fr, le 1 juillet 2002)