Texte intégral
Ce dimanche, les Français -par leur participation civique et surtout par leur vote, ont massivement refusé l'extrémisme, la régression et l'intolérance.
Je tiens ici à les en remercier et à les féliciter. Ils ont permis à la République, dans un moment exceptionnel de gravité, d'obtenir une victoire sans équivoque. La France a retrouvé ses couleurs. Et le monde a retrouvé la France.
Dans cette forme de référendum pour les valeurs de la démocratie, la gauche a fait son devoir et même davantage. Malgré l'immense déception de ne pas avoir pu porter leur candidat au second tour, malgré les réserves que pouvait leur inspirer le Président sortant, les socialistes ne se sont pas trompés de combat. En votant pour Jacques Chirac, ils n'ont eu comme seule considération que la préservation de l'essentiel, c'est-à-dire les principes de notre devise républicaine : Liberté, Egalité, Fraternité. Ils ont eu raison. C'était l'intérêt du pays. La gauche s'est élevée à ce niveau.
Il reste que la France ne sort pas indemne de ce choc. La blessure du premier tour demeure. Près de 20 % de nos concitoyens ont voté pour l'extrême droite. Il faudra redoubler d'effort pour combattre une idéologie et répondre aux inquiétudes qu'elle exploite.
Mais, la France s'est aussi renforcée dans l'épreuve : la mobilisation civique, notamment de la jeunesse, la puissance des manifestations du 1er mai, l'engagement de beaucoup de citoyens jusque-là rétifs à l'égard de la politique...
Tous ces mouvements confirment la vitalité de notre démocratie et l'ampleur du sursaut républicain à travers le suffrage universel.
Aujourd'hui, le Président Jacques Chirac -dont le bulletin a servi de ralliement à des républicains de toutes sensibilités- est élu non sur un programme, comme en 1995, mais sur un mandat : faire pleinement vivre notre démocratie. Une situation nouvelle s'est créée.
La droite aurait donc tort ce soir de s'arroger la confiance de notre pays et de revendiquer l'essentiel du pouvoir.
Ce sera aux Françaises et aux Français, à l'occasion des élections législatives, de déterminer par leur vote le sens et le contenu de la politique de la Nation pour les cinq ans qui viennent.
La gauche, elle-même, sera au rendez-vous. Pour l'emporter, elle doit entendre les messages adressés par les citoyens le 21 avril dernier sur le pouvoir d'achat, les services publics, le respect des règles républicaines, c'est-à-dire la sécurité, et la maîtrise de la mondialisation avec une Europe politique.
Elle doit tirer les enseignements de l'échec du premier tour, malgré le travail accompli par Lionel Jospin à qui je renouvelle la gratitude, l'estime et l'amitié des socialistes. C'est pourquoi, je lance un appel au rassemblement de la gauche, c'est la condition du succès, et aux forces de la jeunesse, du travail et de la culture qui se sont mises en mouvement ces derniers jours pour qu'elles gardent leur liberté de parole.
La République demande plus qu'un refus ou un barrage. Elle réclame une politique à la hauteur de l'événement. Elle exige un espoir et un mouvement pour le porter. C'est désormais notre responsabilité.
(Source http://www.parti-socialiste.fr, le 6 mai 2002)
Je tiens ici à les en remercier et à les féliciter. Ils ont permis à la République, dans un moment exceptionnel de gravité, d'obtenir une victoire sans équivoque. La France a retrouvé ses couleurs. Et le monde a retrouvé la France.
Dans cette forme de référendum pour les valeurs de la démocratie, la gauche a fait son devoir et même davantage. Malgré l'immense déception de ne pas avoir pu porter leur candidat au second tour, malgré les réserves que pouvait leur inspirer le Président sortant, les socialistes ne se sont pas trompés de combat. En votant pour Jacques Chirac, ils n'ont eu comme seule considération que la préservation de l'essentiel, c'est-à-dire les principes de notre devise républicaine : Liberté, Egalité, Fraternité. Ils ont eu raison. C'était l'intérêt du pays. La gauche s'est élevée à ce niveau.
Il reste que la France ne sort pas indemne de ce choc. La blessure du premier tour demeure. Près de 20 % de nos concitoyens ont voté pour l'extrême droite. Il faudra redoubler d'effort pour combattre une idéologie et répondre aux inquiétudes qu'elle exploite.
Mais, la France s'est aussi renforcée dans l'épreuve : la mobilisation civique, notamment de la jeunesse, la puissance des manifestations du 1er mai, l'engagement de beaucoup de citoyens jusque-là rétifs à l'égard de la politique...
Tous ces mouvements confirment la vitalité de notre démocratie et l'ampleur du sursaut républicain à travers le suffrage universel.
Aujourd'hui, le Président Jacques Chirac -dont le bulletin a servi de ralliement à des républicains de toutes sensibilités- est élu non sur un programme, comme en 1995, mais sur un mandat : faire pleinement vivre notre démocratie. Une situation nouvelle s'est créée.
La droite aurait donc tort ce soir de s'arroger la confiance de notre pays et de revendiquer l'essentiel du pouvoir.
Ce sera aux Françaises et aux Français, à l'occasion des élections législatives, de déterminer par leur vote le sens et le contenu de la politique de la Nation pour les cinq ans qui viennent.
La gauche, elle-même, sera au rendez-vous. Pour l'emporter, elle doit entendre les messages adressés par les citoyens le 21 avril dernier sur le pouvoir d'achat, les services publics, le respect des règles républicaines, c'est-à-dire la sécurité, et la maîtrise de la mondialisation avec une Europe politique.
Elle doit tirer les enseignements de l'échec du premier tour, malgré le travail accompli par Lionel Jospin à qui je renouvelle la gratitude, l'estime et l'amitié des socialistes. C'est pourquoi, je lance un appel au rassemblement de la gauche, c'est la condition du succès, et aux forces de la jeunesse, du travail et de la culture qui se sont mises en mouvement ces derniers jours pour qu'elles gardent leur liberté de parole.
La République demande plus qu'un refus ou un barrage. Elle réclame une politique à la hauteur de l'événement. Elle exige un espoir et un mouvement pour le porter. C'est désormais notre responsabilité.
(Source http://www.parti-socialiste.fr, le 6 mai 2002)