Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Depuis que M. Barak a annoncé son intention ferme de retirer les troupes israéliennes du Sud-Liban occupé depuis 1978, nous nous sommes préparés à cette perspective qui va créer une situation nouvelle, conforme à la résolution 425 qui demandait un retrait immédiat, c'était en 1978, pour rétablir l'intégrité et la souveraineté du Liban, qui, d'une façon plus générale d'ailleurs, bien au-delà du Sud-Liban proprement dit, reste naturellement l'un de nos objectifs constants.
Nous avons toujours dit que nous préférerions que ce retrait s'opère dans le cadre d'un accord d'ensemble entre Israël et la Syrie et Israël et le Liban, tout simplement parce que la situation serait encore plus stable et plus sûre ensuite. Or, c'est ce que nous recherchons pour les peuples de la région. Même si ce retrait a lieu de façon unilatérale, on ne peut qu'approuver l'application d'une résolution du Conseil de sécurité. C'est donc dans le cadre du Conseil que nous sommes en train d'examiner la situation qui sera créée. M. Kofi Annan a envoyé son représentant faire le tour des pays de la région pour savoir comment ils se comporteront par la suite et c'est un des éléments d'appréciation que nous aurons à l'esprit, pour décider ce que nous faisons ou non dans la FINUL, ce qui est possible pour cette FINUL, quelle doit être sa mission, sa localisation, son mandat ?
Il y a d'autres éléments d'ailleurs que nous prendrons en compte, notamment l'engagement de la France mais pas uniquement, même si elle est en première ligne compte tenu de ses liens avec le Liban, elle est déjà présente dans la FINUL, mais aussi l'engagement des autres membres permanents du Conseil de sécurité. C'est une responsabilité collective que cette affaire de stabilité et de sécurité au Sud-Liban. Et si nous devions conclure qu'il y a une tâche à remplir pour cette FINUL ou une FINUL rénovée, des questions d'organisation et de commandement se poseraient évidemmen.
Nous n'en sommes pas là, nous en sommes exactement à l'évaluation pour savoir quel est le contexte et nous ferons le mieux possible pour cette région en pensant à ce qui inspire votre question, c'est-à-dire sa sécurité et la possibilité pour ses différents peuples de coexister enfin tranquillement./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 mai 2000)