Texte intégral
S. Paoli Alors que le Premier ministre vient de donner les priorités de l'action gouvernementale, au premier rang desquelles figure la sécurité, n'y a-t-il pas des exemples à prendre dans certaines municipalités ? Par exemple à Saint-Denis, en région parisienne, et à Nancy ? Ces deux villes ont, d'une présidentielle à l'autre - 1995-2002 - sensiblement fait reculer l'insécurité et baisser les résultats du FN. Comment ?
M. Rossinot, D. Bromberger à l'instant vient de poser la question de la réactivité des politiques et des citoyens. Est-ce qu'au fond ce n'est pas la durée qui vous permet, là, d'obtenir à Nancy les bons résultats que j'évoquais à l'instant ?
A. Rossinot : "La durée est une idée neuve à Nancy. Je suis le premier maire, depuis deux siècles, à durer aussi longtemps : 19 ans. C'est l'exception qui confirme la règle. D'abord, il y a une tradition : Nancy est une ville ouverte, tolérante, humaniste ; d'autre part, il y a depuis très longtemps des commissions de quartier, il y a des mairies de quartier depuis plus de quinze ans à Nancy et on est dans cette logique de participation. Je me passionne pour les questions d'habitat. Donc, depuis très longtemps, nos quartiers étaient réhabilités, ce qui fait que les problèmes d'insécurité ne se sont pas cumulés avec d'autres problèmes et qu'on a pu travailler de concert avec la police, avec la justice, avec le secteur associatif, de façon quasi naturelle, bien avant même les contrats locaux de sécurité."
Ce qui est intéressant c'est que là, on n'est plus dans l'électoralisme, on est dans le travail en profondeur sur le terrain. P. Braouzec, à Saint-Denis, même chose : là encore, c'est la durée qui vous permet d'inscrire une politique en profondeur sur le terrain ?
P. Braouzec : "Encore que moi, cela ne fait pas 19 ans que je suis maire ! D'abord, j'ai hérité d'un travail fait par mon prédécesseur. Cela étant, c'est un travail qui ne donne pas des résultats tout de suite. Vous disiez à l'instant que l'insécurité diminuait à Saint-Denis. Non, elle ne diminue pas, pas encore suffisamment à nos yeux, même si l'année 2001 a vu sa progression être limitée par rapport à d'autres villes."
On va donner les chiffres, parce qu'ils sont édifiants. Vous êtes passé d'une criminalité à plus de 26 %. Elle est tombée à combien aujourd'hui ?
P. Braouzec : "La progression en 2001 a été de 2,8 %. Donc, par rapport à d'autres villes comme Paris, ou les autres villes du département, voire l'ensemble des villes de France, elle a beaucoup moins progressé. Mais ce n'est pas satisfaisant néanmoins d'avoir simplement une légère progression. Mais je rejoins ce que disait A. Rossinot. Il y a dans la ville de Saint-Denis aussi des pratiques de démocratie participative : faire en sorte que les gens se retrouvent autour d'événements, de fêtes, de travail en commun, ce qui nous permet de contrecarrer toutes les idées nauséabondes du FN, tout ce qui relève de la fantasmagorie, de l'irrationnel, et c'est un travail - A. Rossinot a eu raison de le dire - de fond, au quotidien, qui porte ses fruits au niveau idéologique, parce que c'est un véritable travail idéologique, et puis aussi dans la concrétisation d'actions. Le travail que l'on mène dans les démarches "quartier" et dans toutes les rencontres que l'on a avec la population, montre la volonté en tout cas des politiques de ne pas laisser les gens seuls devant leurs difficultés. Je crois que là est le plus important. C'est le sentiment, et plus que le sentiment en réalité, que les politiques sont là, qu'ils sont là pour les écouter, pour les rencontrer et pour faire cas de ce qu'ils nous disent."
A. Rossinot, certains semblent redécouvrir les vertus de la proximité. C'est le travail sur le terrain qui produit les effets que vous obtenez aujourd'hui, la proximité avec les citoyens ?
A. Rossinot : "Il faut avoir certes le souci de la proximité. J'avais appelé en 1995 le "contrat social de proximité" : cela veut dire qu'il faut à la fois la proximité physique, mais il faut de solides valeurs républicaines chevillées au corps, parce que si vous partez le matin dans les quartiers, et si vous n'avez pas ces valeurs, le soir, vous êtes perturbé par l'environnement de certains risques idéologiques que dénonçait P. Braouzec. On est donc bien là sur cette idée de valeurs de référence, de comportements, appliquée sur des points particuliers, et avec le soutien de femmes et d'hommes d'associations. Je voudrais par exemple dire combien d'un procureur de la République à l'autre, aujourd'hui, on peut passer d'un partenaire passif à un partenaire extraordinairement dynamique."
Est-ce le cas à Nancy ?
A. Rossinot : "C'est le cas à Nancy. Quand monsieur Le Mesle, procureur de la République, fait des réunions publiques dans les quartiers avec le maire, il est pratiquement beaucoup plus offensif et plus crédible que les responsables de la police qu'on a l'habitude de voir. Donc, c'est ce mélange des cultures au service d'un objectif républicain qui est aujourd'hui extrêmement fort."
Il y a en effet à aller sur le terrain, et il faut, P. Braouzec - et vous y tenez beaucoup - tenir les promesses. Quand vous discutez avec les citoyens et qu'une demande est formulée, il y a une réponse : vous pouvez ou vous ne pouvez pas, mais il y a toujours un suivi. C'est très important aussi ?
P. Braouzec : "On essaye en tout cas effectivement qu'il y ait toujours un suivi. Vous avez raison, les citoyens entendent un certain nombre de choses. Quand vous leur dites "ça c'est possible demain, ou la semaine prochaine, et puis ça, ça ne le sera pas tout de suite", ils peuvent l'entendre. Le plus important, c'est effectivement de tenir les engagements que l'on prend devant la population. Alors, c'est vrai que cette année, par exemple, on a franchi un pas supplémentaire. On a travaillé sur le budget participatif avec la population, sur tout ce qui était du domaine de l'investissement, du plan biennal. Cela a permis, y compris aux gens qui ont participé à ces démarches "quartier", et ensuite aux ateliers budgétaires, de prendre conscience de tout ce que représentait un budget au niveau de la ville, et notamment les investissements à la fois lourds mais aussi les petits investissements sur le maintien du patrimoine, tout ce qui était de la sauvegarde des bâtiments, etc. Cela aussi contribue d'abord à faire percevoir aux gens l'ensemble de la ville, et pas simplement leur quartier, une politique globale au niveau de la ville, et les sortir aussi, des fois, de l'égoïsme de la cage d'escalier, de la cité ou du quartier."
Il y a cela, et il y a aussi, A. Rossinot, la permanence de l'action. Si on parlait des Hauts-du-Lièvre. Quand est-ce que cette barre d'immeubles a été construite, en 1970 ?
A. Rossinot : "Elle a été construite en 1959."
J'étais loin du compte ! Sauf que vous n'arrêtez pas de la mettre en rénovation régulière et faire en sorte qu'elle reste intégrée ?
A. Rossinot : "J'y ai personnellement habité au début. Mais on a vu les strates successives des difficultés : l'arrivée massive des rapatriés d'Algérie, ensuite l'accession à la propriété d'une partie de la population partant, l'immigration, le chômage. Donc, nous avons, depuis vingt-cinq ans sans cesse, continué à travailler pour ne pas être débordé par les problèmes techniques et les problèmes d'équipements publics, et disposer à ce moment-là de temps et de moyens associatifs et humains pour répondre aux difficultés."
Qu'est-ce cela veut dire, monsieur Rossinot, quand vous dites que cette barre d'immeubles reste "intégrée" à Nancy ? Comment avez-vous fait en sorte qu'il y ait cette continuité politique et sociale ?
A. Rossinot : "D'abord, il faut une politique de transport, il faut surtout éviter qu'il y ait une ghettoïsation, y compris médiatique ; d'autre part, l'agglomération s'étend, et nous sommes maintenant sur un grand projet de ville, sur l'ensemble du plateau, ce qui fait qu'entre trois communes de l'agglomération - Laxou, Maxéville et Nancy -, nous sommes en train de bâtir un nouveau morceau de ville sur ce secteur. Je pense aussi, pour revenir sur les grands principes, [qu'] il nous faut maintenant une nouvelle étape de décentralisation. Il faut nous donner plus de pouvoir local. Il faut aussi - et je le dis comme président du Centre national de la fonction publique territoriale - accélérer la formation et rendre hommage aux personnels des collectivités et des fonctionnaires sur le terrain, qui ont constitué une sorte de pacte avec les maires, pour être au service de la population."
Tout cela a l'air simple. N'empêche, P. Braouzec, le plus important, au fond, est-ce que ce n'est pas d'avoir tout bêtement un projet pour la ville, de penser pour elle, et de l'inscrire dans le temps et la durée ?
P. Braouzec : "Oui, c'est bien sûr important d'avoir un projet pour la ville, de penser l'avenir de cette ville, mais avec les gens. Il faut qu'on soit toujours dans cet aller et retour entre le projet politique et la façon dont on le fait vivre avec la population."
C'est-à-dire que l'associatif, c'était vrai apparemment pour Rossinot, c'est pour vous aussi essentiel ?
P. Braouzec : "C'est fondamental. Nous avons à Saint-Denis plus de 400 associations, qui sont tout à fait autonomes, indépendantes, mais qui travaillent au quotidien, y compris d'ailleurs sur ces questions de fond, des problèmes de société auxquels on est confrontés. Et il faut faire vraiment confiance aux gens, aux jeunes notamment, et les associer aussi au projet de la ville, parce que de toute manière, cette ville, c'est eux aussi qui la construiront. Et le projet politique ne peut pas être dissocié de la participation des gens à la vie de la cité."
Et ni Nancy ni Saint-Denis ne sont des laboratoires : il y a donc véritablement des exemples à prendre ici et là. Peut-être que le ministre de l'Intérieur pourrait faire un tour en détails chez vous !
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 23 mai 2002)
M. Rossinot, D. Bromberger à l'instant vient de poser la question de la réactivité des politiques et des citoyens. Est-ce qu'au fond ce n'est pas la durée qui vous permet, là, d'obtenir à Nancy les bons résultats que j'évoquais à l'instant ?
A. Rossinot : "La durée est une idée neuve à Nancy. Je suis le premier maire, depuis deux siècles, à durer aussi longtemps : 19 ans. C'est l'exception qui confirme la règle. D'abord, il y a une tradition : Nancy est une ville ouverte, tolérante, humaniste ; d'autre part, il y a depuis très longtemps des commissions de quartier, il y a des mairies de quartier depuis plus de quinze ans à Nancy et on est dans cette logique de participation. Je me passionne pour les questions d'habitat. Donc, depuis très longtemps, nos quartiers étaient réhabilités, ce qui fait que les problèmes d'insécurité ne se sont pas cumulés avec d'autres problèmes et qu'on a pu travailler de concert avec la police, avec la justice, avec le secteur associatif, de façon quasi naturelle, bien avant même les contrats locaux de sécurité."
Ce qui est intéressant c'est que là, on n'est plus dans l'électoralisme, on est dans le travail en profondeur sur le terrain. P. Braouzec, à Saint-Denis, même chose : là encore, c'est la durée qui vous permet d'inscrire une politique en profondeur sur le terrain ?
P. Braouzec : "Encore que moi, cela ne fait pas 19 ans que je suis maire ! D'abord, j'ai hérité d'un travail fait par mon prédécesseur. Cela étant, c'est un travail qui ne donne pas des résultats tout de suite. Vous disiez à l'instant que l'insécurité diminuait à Saint-Denis. Non, elle ne diminue pas, pas encore suffisamment à nos yeux, même si l'année 2001 a vu sa progression être limitée par rapport à d'autres villes."
On va donner les chiffres, parce qu'ils sont édifiants. Vous êtes passé d'une criminalité à plus de 26 %. Elle est tombée à combien aujourd'hui ?
P. Braouzec : "La progression en 2001 a été de 2,8 %. Donc, par rapport à d'autres villes comme Paris, ou les autres villes du département, voire l'ensemble des villes de France, elle a beaucoup moins progressé. Mais ce n'est pas satisfaisant néanmoins d'avoir simplement une légère progression. Mais je rejoins ce que disait A. Rossinot. Il y a dans la ville de Saint-Denis aussi des pratiques de démocratie participative : faire en sorte que les gens se retrouvent autour d'événements, de fêtes, de travail en commun, ce qui nous permet de contrecarrer toutes les idées nauséabondes du FN, tout ce qui relève de la fantasmagorie, de l'irrationnel, et c'est un travail - A. Rossinot a eu raison de le dire - de fond, au quotidien, qui porte ses fruits au niveau idéologique, parce que c'est un véritable travail idéologique, et puis aussi dans la concrétisation d'actions. Le travail que l'on mène dans les démarches "quartier" et dans toutes les rencontres que l'on a avec la population, montre la volonté en tout cas des politiques de ne pas laisser les gens seuls devant leurs difficultés. Je crois que là est le plus important. C'est le sentiment, et plus que le sentiment en réalité, que les politiques sont là, qu'ils sont là pour les écouter, pour les rencontrer et pour faire cas de ce qu'ils nous disent."
A. Rossinot, certains semblent redécouvrir les vertus de la proximité. C'est le travail sur le terrain qui produit les effets que vous obtenez aujourd'hui, la proximité avec les citoyens ?
A. Rossinot : "Il faut avoir certes le souci de la proximité. J'avais appelé en 1995 le "contrat social de proximité" : cela veut dire qu'il faut à la fois la proximité physique, mais il faut de solides valeurs républicaines chevillées au corps, parce que si vous partez le matin dans les quartiers, et si vous n'avez pas ces valeurs, le soir, vous êtes perturbé par l'environnement de certains risques idéologiques que dénonçait P. Braouzec. On est donc bien là sur cette idée de valeurs de référence, de comportements, appliquée sur des points particuliers, et avec le soutien de femmes et d'hommes d'associations. Je voudrais par exemple dire combien d'un procureur de la République à l'autre, aujourd'hui, on peut passer d'un partenaire passif à un partenaire extraordinairement dynamique."
Est-ce le cas à Nancy ?
A. Rossinot : "C'est le cas à Nancy. Quand monsieur Le Mesle, procureur de la République, fait des réunions publiques dans les quartiers avec le maire, il est pratiquement beaucoup plus offensif et plus crédible que les responsables de la police qu'on a l'habitude de voir. Donc, c'est ce mélange des cultures au service d'un objectif républicain qui est aujourd'hui extrêmement fort."
Il y a en effet à aller sur le terrain, et il faut, P. Braouzec - et vous y tenez beaucoup - tenir les promesses. Quand vous discutez avec les citoyens et qu'une demande est formulée, il y a une réponse : vous pouvez ou vous ne pouvez pas, mais il y a toujours un suivi. C'est très important aussi ?
P. Braouzec : "On essaye en tout cas effectivement qu'il y ait toujours un suivi. Vous avez raison, les citoyens entendent un certain nombre de choses. Quand vous leur dites "ça c'est possible demain, ou la semaine prochaine, et puis ça, ça ne le sera pas tout de suite", ils peuvent l'entendre. Le plus important, c'est effectivement de tenir les engagements que l'on prend devant la population. Alors, c'est vrai que cette année, par exemple, on a franchi un pas supplémentaire. On a travaillé sur le budget participatif avec la population, sur tout ce qui était du domaine de l'investissement, du plan biennal. Cela a permis, y compris aux gens qui ont participé à ces démarches "quartier", et ensuite aux ateliers budgétaires, de prendre conscience de tout ce que représentait un budget au niveau de la ville, et notamment les investissements à la fois lourds mais aussi les petits investissements sur le maintien du patrimoine, tout ce qui était de la sauvegarde des bâtiments, etc. Cela aussi contribue d'abord à faire percevoir aux gens l'ensemble de la ville, et pas simplement leur quartier, une politique globale au niveau de la ville, et les sortir aussi, des fois, de l'égoïsme de la cage d'escalier, de la cité ou du quartier."
Il y a cela, et il y a aussi, A. Rossinot, la permanence de l'action. Si on parlait des Hauts-du-Lièvre. Quand est-ce que cette barre d'immeubles a été construite, en 1970 ?
A. Rossinot : "Elle a été construite en 1959."
J'étais loin du compte ! Sauf que vous n'arrêtez pas de la mettre en rénovation régulière et faire en sorte qu'elle reste intégrée ?
A. Rossinot : "J'y ai personnellement habité au début. Mais on a vu les strates successives des difficultés : l'arrivée massive des rapatriés d'Algérie, ensuite l'accession à la propriété d'une partie de la population partant, l'immigration, le chômage. Donc, nous avons, depuis vingt-cinq ans sans cesse, continué à travailler pour ne pas être débordé par les problèmes techniques et les problèmes d'équipements publics, et disposer à ce moment-là de temps et de moyens associatifs et humains pour répondre aux difficultés."
Qu'est-ce cela veut dire, monsieur Rossinot, quand vous dites que cette barre d'immeubles reste "intégrée" à Nancy ? Comment avez-vous fait en sorte qu'il y ait cette continuité politique et sociale ?
A. Rossinot : "D'abord, il faut une politique de transport, il faut surtout éviter qu'il y ait une ghettoïsation, y compris médiatique ; d'autre part, l'agglomération s'étend, et nous sommes maintenant sur un grand projet de ville, sur l'ensemble du plateau, ce qui fait qu'entre trois communes de l'agglomération - Laxou, Maxéville et Nancy -, nous sommes en train de bâtir un nouveau morceau de ville sur ce secteur. Je pense aussi, pour revenir sur les grands principes, [qu'] il nous faut maintenant une nouvelle étape de décentralisation. Il faut nous donner plus de pouvoir local. Il faut aussi - et je le dis comme président du Centre national de la fonction publique territoriale - accélérer la formation et rendre hommage aux personnels des collectivités et des fonctionnaires sur le terrain, qui ont constitué une sorte de pacte avec les maires, pour être au service de la population."
Tout cela a l'air simple. N'empêche, P. Braouzec, le plus important, au fond, est-ce que ce n'est pas d'avoir tout bêtement un projet pour la ville, de penser pour elle, et de l'inscrire dans le temps et la durée ?
P. Braouzec : "Oui, c'est bien sûr important d'avoir un projet pour la ville, de penser l'avenir de cette ville, mais avec les gens. Il faut qu'on soit toujours dans cet aller et retour entre le projet politique et la façon dont on le fait vivre avec la population."
C'est-à-dire que l'associatif, c'était vrai apparemment pour Rossinot, c'est pour vous aussi essentiel ?
P. Braouzec : "C'est fondamental. Nous avons à Saint-Denis plus de 400 associations, qui sont tout à fait autonomes, indépendantes, mais qui travaillent au quotidien, y compris d'ailleurs sur ces questions de fond, des problèmes de société auxquels on est confrontés. Et il faut faire vraiment confiance aux gens, aux jeunes notamment, et les associer aussi au projet de la ville, parce que de toute manière, cette ville, c'est eux aussi qui la construiront. Et le projet politique ne peut pas être dissocié de la participation des gens à la vie de la cité."
Et ni Nancy ni Saint-Denis ne sont des laboratoires : il y a donc véritablement des exemples à prendre ici et là. Peut-être que le ministre de l'Intérieur pourrait faire un tour en détails chez vous !
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 23 mai 2002)