Texte intégral
Le premier tour des élections législatives confirme et aggrave le résultat du premier tour de l'élection présidentielle : l'abstention atteint un nouveau record historique. Elle devient une constante massive dans les milieux populaires qui subissent désormais une véritable fracture démocratique.
Alors que le scrutin du 5 mai avait marqué la disponibilité d'un électorat républicain et démocrate, et la capacité de mobilisation d'un peuple de gauche qui était avant tout déçu et réclamait des comptes aux forces de la gauche plurielle, la campagne des législatives n'a pas convaincu.
Les politiques menées depuis vingt ans malgré le mécontentement croissant des citoyennes et des citoyens qui ont systématiquement " sorti les sortants " à chaque échéance électorale nationale, les manipulations institutionnelles - quinquennat, inversion du calendrier électoral -, le sentiment de n'être pas entendus, voire pas écoutés, ont produit une exaspération qui a fini par mettre à bas notre système démocratique.
Reconstruire l'espoir, rebâtir notre démocratie, répondre aux attentes populaires sont des exigences politiques majeures : le pire pourrait résulter à brefs délais d'un retard quelconque dans cette tâche. Mais il faut d'abord repousser l'extrême droite et battre la droite.
L'extrême droite fléchit. Mais elle reste menaçante dans beaucoup de circonscriptions où un sursaut demeure à nouveau nécessaire.
La droite connaît une forte poussée. Dès le lendemain du 5 mai, elle a cherché à séduire l'extrême droite par une politique ouvertement antisociale et autoritaire. Elle atteint son objectif : une partie des électeurs de J.M. Le Pen s'est portée sur elle aujourd'hui. C'est donc une droite particulièrement dangereuse qui pourrait, s'il n'y a pas de sursaut démocratique dimanche prochain, cumuler tous les pouvoirs au sommet de l'Etat : Présidence de la République, Assemblée nationale, Sénat, Gouvernement, Conseil constitutionnel, etc. Elle disposerait alors de pouvoirs absolus pour aggraver brutalement la politique ultra-libérale qu'elle met en uvre dans tous les pays d'Europe où elle gouverne.
La gauche (extrême gauche comprise) retrouve son plus bas niveau depuis le début de la cinquième République. Le Parti socialiste bénéficie d'un vote utile important qui lui permet de progresser légèrement par rapport de 1997. Le Parti communiste ne connaît de bons résultats que là où il représentait la force de gauche la mieux placée. Ailleurs, il pâtit durement du vote utile et perd nettement par rapport aux élections législatives précédentes.
Les communistes vont déployer toute leur énergie, toutes leurs forces, toute leur capacité de conviction pour repousser l'extrême droite et contribuer à la défaite d'une droite menaçante. Elles, ils vont pour cela poursuivre et intensifier le dialogue engagé avec notre peuple depuis le 21 avril. Au plus près des femmes et des hommes qui, déçus par la politique menée par la gauche plurielle, l'ont durement sanctionnée, elles et ils feront tout pour montrer le danger terrible que représenterait une victoire de la droite le 16 juin, montrer que sa défaite est une condition incontournable pour que puisse s'ouvrir l'espoir d'une politique répondant réellement à leurs exigences.
Il faut tout faire pour gagner cette bataille capitale qui décidera de la politique de la France pour cinq ans. Cela exige que, partout, les candidates et candidats de gauche se désistent s'il y a lieu, et appellent avec force et détermination à se rassembler au second tour autour du candidat ou de la candidate de gauche arrivé-e en tête au premier.
J'appelle toutes les candidates et tous les candidats communistes à contribuer à cette bataille décisive en appelant dès ce soir à voter pour les candidats de gauche les mieux placés. Là où les électrices et les électeurs ont placé en tête un ou une candidate communiste, j'appelle toutes les autres forces politiques de gauche à prendre la même décision démocratique et responsable.
Les communistes ont montré qu'ils étaient des adversaires résolus de l'extrême droite. Ils ont compris que la gauche ne retrouverait la confiance des milieux populaires qu'en se replaçant franchement à gauche, en étant attentive d'abord aux attentes des plus modestes, du monde du travail. Dimanche prochain ils porteront avec détermination les couleurs de la gauche et plus généralement celles de la démocratie.
J'appelle ce soir toutes les électrices et électeurs de gauche à se mobiliser pour battre la droite et permettre l'élection du plus grand nombre possible de députés communistes qui seront dans tous les cas, à l'Assemblée nationale, une force indispensable de résistance et de proposition.
(Source http://www.pcf.fr, le 10 juin 2002)
Alors que le scrutin du 5 mai avait marqué la disponibilité d'un électorat républicain et démocrate, et la capacité de mobilisation d'un peuple de gauche qui était avant tout déçu et réclamait des comptes aux forces de la gauche plurielle, la campagne des législatives n'a pas convaincu.
Les politiques menées depuis vingt ans malgré le mécontentement croissant des citoyennes et des citoyens qui ont systématiquement " sorti les sortants " à chaque échéance électorale nationale, les manipulations institutionnelles - quinquennat, inversion du calendrier électoral -, le sentiment de n'être pas entendus, voire pas écoutés, ont produit une exaspération qui a fini par mettre à bas notre système démocratique.
Reconstruire l'espoir, rebâtir notre démocratie, répondre aux attentes populaires sont des exigences politiques majeures : le pire pourrait résulter à brefs délais d'un retard quelconque dans cette tâche. Mais il faut d'abord repousser l'extrême droite et battre la droite.
L'extrême droite fléchit. Mais elle reste menaçante dans beaucoup de circonscriptions où un sursaut demeure à nouveau nécessaire.
La droite connaît une forte poussée. Dès le lendemain du 5 mai, elle a cherché à séduire l'extrême droite par une politique ouvertement antisociale et autoritaire. Elle atteint son objectif : une partie des électeurs de J.M. Le Pen s'est portée sur elle aujourd'hui. C'est donc une droite particulièrement dangereuse qui pourrait, s'il n'y a pas de sursaut démocratique dimanche prochain, cumuler tous les pouvoirs au sommet de l'Etat : Présidence de la République, Assemblée nationale, Sénat, Gouvernement, Conseil constitutionnel, etc. Elle disposerait alors de pouvoirs absolus pour aggraver brutalement la politique ultra-libérale qu'elle met en uvre dans tous les pays d'Europe où elle gouverne.
La gauche (extrême gauche comprise) retrouve son plus bas niveau depuis le début de la cinquième République. Le Parti socialiste bénéficie d'un vote utile important qui lui permet de progresser légèrement par rapport de 1997. Le Parti communiste ne connaît de bons résultats que là où il représentait la force de gauche la mieux placée. Ailleurs, il pâtit durement du vote utile et perd nettement par rapport aux élections législatives précédentes.
Les communistes vont déployer toute leur énergie, toutes leurs forces, toute leur capacité de conviction pour repousser l'extrême droite et contribuer à la défaite d'une droite menaçante. Elles, ils vont pour cela poursuivre et intensifier le dialogue engagé avec notre peuple depuis le 21 avril. Au plus près des femmes et des hommes qui, déçus par la politique menée par la gauche plurielle, l'ont durement sanctionnée, elles et ils feront tout pour montrer le danger terrible que représenterait une victoire de la droite le 16 juin, montrer que sa défaite est une condition incontournable pour que puisse s'ouvrir l'espoir d'une politique répondant réellement à leurs exigences.
Il faut tout faire pour gagner cette bataille capitale qui décidera de la politique de la France pour cinq ans. Cela exige que, partout, les candidates et candidats de gauche se désistent s'il y a lieu, et appellent avec force et détermination à se rassembler au second tour autour du candidat ou de la candidate de gauche arrivé-e en tête au premier.
J'appelle toutes les candidates et tous les candidats communistes à contribuer à cette bataille décisive en appelant dès ce soir à voter pour les candidats de gauche les mieux placés. Là où les électrices et les électeurs ont placé en tête un ou une candidate communiste, j'appelle toutes les autres forces politiques de gauche à prendre la même décision démocratique et responsable.
Les communistes ont montré qu'ils étaient des adversaires résolus de l'extrême droite. Ils ont compris que la gauche ne retrouverait la confiance des milieux populaires qu'en se replaçant franchement à gauche, en étant attentive d'abord aux attentes des plus modestes, du monde du travail. Dimanche prochain ils porteront avec détermination les couleurs de la gauche et plus généralement celles de la démocratie.
J'appelle ce soir toutes les électrices et électeurs de gauche à se mobiliser pour battre la droite et permettre l'élection du plus grand nombre possible de députés communistes qui seront dans tous les cas, à l'Assemblée nationale, une force indispensable de résistance et de proposition.
(Source http://www.pcf.fr, le 10 juin 2002)