Communiqué de la présidence de la République, en date du 17 février 1998, sur l'opportunité d'une visite du secrétaire général des Nations unies en Irak.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Auteur(s) moral(aux) : Présidence de la République

Circonstance : Discours sur l'état de l'Union, le 27 janvier 1998, au cours duquel M. Bill Clinton menace de bombarder l'Irak s'il persiste dans son refus de laisser inspecter les sites présidentiels

Texte intégral

La France réaffirme que l'Iraq doit respecter scrupuleusement l'ensemble des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette voie seule peut permettre à l'Iraq d'obtenir, le moment venu, sa réinsertion dans la communauté internationale.
Le président de la République l'a clairement indiqué au ministre iraquien des Affaires étrangères. Il a souligné les risques extrêmement graves qu'entraînerait un refus iraquien d'accepter l'inspection des "sites présidentiels". Désormais, le temps est compté.
Aujourd'hui, une solution diplomatique strictement conforme aux résolutions du Conseil de sécurité est encore possible. Le président de la République a demandé que de nouveaux pas soient accomplis par l'Iraq afin de permettre un accord respectant les exigences légitimes de la communauté internationale.
La France considère que la recherche d'une solution diplomatique rend désormais nécessaire une visite du Secrétaire général des Nations unies à Bagdad cette semaine. Elle appelle les autorités iraquiennes à saisir cette occasion pour faire les gestes permettant un accord sur les modalités d'inspection des "sites présidentiels".
La France estime que les voies de la négociation n'auront pas été épuisées aussi longtemps que M. Kofi Annan n'aura pas effectué cette visite.