Texte intégral
Nous, voilà arrivés à la fin de nos travaux. Je tiens à vous remercier jeunes salariés du tourisme, pour votre participation à ces débats tout au long de la journée.
Mes remerciements s'adressent aussi à la Cité Internationale qui a pu nous accueillir.
Enfin, je ne pourrai oublier les organisateurs de cette rencontre, je pense notamment à Monsieur Le Scouarnec et son équipe de la Direction du Tourisme.
Tout ce que vous avez dit est vrai, mais c'est parce que tout est vrai que c'est difficile, et c'est difficile parce que c'est sur du neuf que vous bâtissez (d'autant que dans le tourisme, on n'a pas de rail, il faut les créer).
Le neuf, c'est le premier emploi, c'est la découverte du monde de travail avec ses ombres et ses lumières. C'est la confrontation du rêve et du possible.
C'est la découverte que tout ne tombera pas tout cuit. Cela a été vrai pour toutes les générations. Vous avez votre rôle à jouer et pour ma part je vous y aiderai.
C'est difficile parce ce sont des nouveaux emplois.
La caractéristique c'est que personne ne l'a déjà fait, ce qui explique le sentiment d'isolement renforcé dans le tourisme par l'existence de petites unités.
De plus nous sommes sur un secteur en mutation auxquels vos employeurs sont confrontés : fiscalité, nouveaux comportements touristiques, nouvelles technologies.
Néanmoins,
Vous avez la chance d'être sur un secteur dynamique avec une grande expérience et des valeurs.
Tout cela dit, je ne retire rien au niveau de vos exigences. Elles peuvent être un moteur pour aller plus vite. On a 5 ans mais il faut se dépêcher. En situation d'écoute, j'ai retenu bon nombre de vos suggestions. J'ai retenu aussi les mots principaux.
Je retiens quelques mots qui ont dominé :
Pérennisation :
Vous ne devez accepter de vous faire laisser appeler emplois Jeunes. Cela tire en arrière pour la pérennisation et cela rappelle le dispositif CES qui relève d'une autre logique et qui a alimenté fortement les esprits dans l'idée du sous emploi.
Je partage l'idée que c'est dès le départ et de manière permanente que cette conception doit se construire. Il faut travailler à lever les obstacles qui ont été ici décrits par les employeurs et les aider à avoir l'ambition à la hauteur des potentialités du développement touristique, pour bien comprendre que l'aide de l'Etat doit être conçue davantage comme une aide à l'investissement plutôt qu'une participation à la création d'un emploi.
J'ai un exemple en tête : la commercialisation d'un produit touristique doit prendre en compte le salaire : faute de quoi on nie l'emploi.
Formation :
Plus d'innovation, de transversalité de nos systèmes adaptés au plus près du terrain et du niveau des salariés. Il reste dans ce domaine beaucoup à faire.
Rémunération :
Si c'est vrai que tout le monde n'est pas rémunéré au SMIC il n'en demeure pas moins que la valorisation et la pérennisation de ces métiers nécessitent une reconnaissance de la qualification dans le salaire.
C'est la voie contractuelle qui doit être privilégiée, pour inscrire les salariés dans un dialogue social sur lequel nous serons très attentifs et qui apportera je le souhaite la solution durable à ce problème.
Information :
Il faut inventer des formes d'échange : les nouvelles technologies nous le permettent. Au niveau des territoires, il y a des réseaux à construire pour rompre l'isolement et faire fructifier l'expérience. Les deux guides annoncés devraient vous aider.
On n'a pas bâti Paris en un jour. Mais je sais que vous êtes impatients car vous voulez construire votre vie et c'est légitime, il y a quelque chose d'enthousiasmant.
L'industrie celle des loisirs, des vacances est neuve.
De nouveaux défis s'ouvrent à elles : la réduction du temps de travail et son utilisation tout comme les nouvelles solidarités : exclus, handicapés, jeunes.
Et je pense que c'est avec vous que nous pourrons donner réalité concrète à ce beau mot de solidarité dont nous savons qu'il est le point d'orgue de la jeunesse.
Quand on a un travail qui a un sens on trouve toujours la force de le faire grandir.
Confier cette tâche de nouvelle étape du tourisme à l'aube du troisième millénaire qui au-delà des aspects économiques porte les valeurs de l'amitié, de la fraternité, de la paix, à la jeunesse est porteur d'avenir.
A table, tout à l'heure, nous constations ensemble qu'à 4 à 5, mobilisés autour de votre travail sur le patrimoine, vous êtes capable de raconter, l'histoire de l'humanité. Sachez que cela donne des ailes.
(Source http://www.equipement.gouv.fr, le 6 octobre 1999)
Mes remerciements s'adressent aussi à la Cité Internationale qui a pu nous accueillir.
Enfin, je ne pourrai oublier les organisateurs de cette rencontre, je pense notamment à Monsieur Le Scouarnec et son équipe de la Direction du Tourisme.
Tout ce que vous avez dit est vrai, mais c'est parce que tout est vrai que c'est difficile, et c'est difficile parce que c'est sur du neuf que vous bâtissez (d'autant que dans le tourisme, on n'a pas de rail, il faut les créer).
Le neuf, c'est le premier emploi, c'est la découverte du monde de travail avec ses ombres et ses lumières. C'est la confrontation du rêve et du possible.
C'est la découverte que tout ne tombera pas tout cuit. Cela a été vrai pour toutes les générations. Vous avez votre rôle à jouer et pour ma part je vous y aiderai.
C'est difficile parce ce sont des nouveaux emplois.
La caractéristique c'est que personne ne l'a déjà fait, ce qui explique le sentiment d'isolement renforcé dans le tourisme par l'existence de petites unités.
De plus nous sommes sur un secteur en mutation auxquels vos employeurs sont confrontés : fiscalité, nouveaux comportements touristiques, nouvelles technologies.
Néanmoins,
Vous avez la chance d'être sur un secteur dynamique avec une grande expérience et des valeurs.
Tout cela dit, je ne retire rien au niveau de vos exigences. Elles peuvent être un moteur pour aller plus vite. On a 5 ans mais il faut se dépêcher. En situation d'écoute, j'ai retenu bon nombre de vos suggestions. J'ai retenu aussi les mots principaux.
Je retiens quelques mots qui ont dominé :
Pérennisation :
Vous ne devez accepter de vous faire laisser appeler emplois Jeunes. Cela tire en arrière pour la pérennisation et cela rappelle le dispositif CES qui relève d'une autre logique et qui a alimenté fortement les esprits dans l'idée du sous emploi.
Je partage l'idée que c'est dès le départ et de manière permanente que cette conception doit se construire. Il faut travailler à lever les obstacles qui ont été ici décrits par les employeurs et les aider à avoir l'ambition à la hauteur des potentialités du développement touristique, pour bien comprendre que l'aide de l'Etat doit être conçue davantage comme une aide à l'investissement plutôt qu'une participation à la création d'un emploi.
J'ai un exemple en tête : la commercialisation d'un produit touristique doit prendre en compte le salaire : faute de quoi on nie l'emploi.
Formation :
Plus d'innovation, de transversalité de nos systèmes adaptés au plus près du terrain et du niveau des salariés. Il reste dans ce domaine beaucoup à faire.
Rémunération :
Si c'est vrai que tout le monde n'est pas rémunéré au SMIC il n'en demeure pas moins que la valorisation et la pérennisation de ces métiers nécessitent une reconnaissance de la qualification dans le salaire.
C'est la voie contractuelle qui doit être privilégiée, pour inscrire les salariés dans un dialogue social sur lequel nous serons très attentifs et qui apportera je le souhaite la solution durable à ce problème.
Information :
Il faut inventer des formes d'échange : les nouvelles technologies nous le permettent. Au niveau des territoires, il y a des réseaux à construire pour rompre l'isolement et faire fructifier l'expérience. Les deux guides annoncés devraient vous aider.
On n'a pas bâti Paris en un jour. Mais je sais que vous êtes impatients car vous voulez construire votre vie et c'est légitime, il y a quelque chose d'enthousiasmant.
L'industrie celle des loisirs, des vacances est neuve.
De nouveaux défis s'ouvrent à elles : la réduction du temps de travail et son utilisation tout comme les nouvelles solidarités : exclus, handicapés, jeunes.
Et je pense que c'est avec vous que nous pourrons donner réalité concrète à ce beau mot de solidarité dont nous savons qu'il est le point d'orgue de la jeunesse.
Quand on a un travail qui a un sens on trouve toujours la force de le faire grandir.
Confier cette tâche de nouvelle étape du tourisme à l'aube du troisième millénaire qui au-delà des aspects économiques porte les valeurs de l'amitié, de la fraternité, de la paix, à la jeunesse est porteur d'avenir.
A table, tout à l'heure, nous constations ensemble qu'à 4 à 5, mobilisés autour de votre travail sur le patrimoine, vous êtes capable de raconter, l'histoire de l'humanité. Sachez que cela donne des ailes.
(Source http://www.equipement.gouv.fr, le 6 octobre 1999)