Texte intégral
La rentrée scolaire réunit de nouveaux tous ceux qui constituent " la grande famille de l'école " les parents, les élèves, les enseignants et les personnels qui assurent l'accueil des jeunes dans les établissements.
C'est l'occasion pour moi de rappeler les trois principes qui guident ma politique pour faire de l'éducation nationale une grande entreprise moderne dispensant un enseignement de qualité - vérité, efficacité et réalisme.
J'ai voulu, d'abord, alléger et rationaliser l'administration centrale. Il y a désormais au ministère moins de centres de décisions et plus de cohérence dans les services. Ces simplifications seront accompagnées de mesures de déconcentration significatives au niveau des recteurs, des inspecteurs d'Académie et des chefs d'établissement. Tout ceci afin de mieux prendre en compte les réalités du terrain, d'assurer de meilleures liaisons entre la pratique pédagogique concrète et les orientations prioritaires de la politique nationale, de rapprocher les lieux de décision des réalités vécues par les enseignants et les usagers du système éducatif.
Mais l'administration n'a de sens que pour permettre aux enseignements de se dérouler dans les meilleures conditions et c'est à ceux-ci que j'ai porté plus d'attention.
Ecoles
L'enseignement du premier degré est la base de tout l'édifice et son importance est primordiale. Le recrutement et la formation des instituteurs sont améliorés : tous recrutés sur concours parmi les titulaires du DEUG, les élèves instituteurs recevront une formation de deux ans dans les écoles normales en liaison avec les universités. Afin de donner à l'enseignement du premier degré un encadrement de qualité, en rapport avec les exigences que la société a pour son école, une véritable fonction de directeur sera créée : je fixerai bientôt les nouvelles conditions de recrutement et de formation de ces nouveaux directeurs d'écoles, aux responsabilités précisées et élargies.
collèges et lycées
Je n'ai pas souhaité interrompre la rénovation des collèges et un millier de collèges supplémentaires vont s'engager dans cette voie. Mais, à cet égard, je ne me soucie pas en priorité du problème quantitatif ; je suis davantage préoccupé par l'efficacité du collège et la qualification qu'il doit donner au plus grand nombre d'élèves pour poursuivre des études en lycée. Les résultats du brevet de cette année nous montrent que dans ce domaine les bonnes intentions, les slogans et les incantations ne suffisent pas. Les collèges vont devoir procéder à une évaluation systématique et permanente de leurs résultats et se fixer des objectifs à la fois ambitieux et réalistes. Pour les y aider, j'ai chargé l'inspection générale de mettre au point un guide méthodologique ; le brevet sera réaménagé ; progressivement la qualification des professeurs enseignant dans les collèges sera améliorée par un recrutement exclusif par le concours du CAPES. Celui-ci a été élargi et sa voie d'accès interne permettra à nombre de PEGC en poste d'accéder à la qualification de certifié.
Dans les lycées, j'ai pris la décision de reporter la réforme prévue parce que les évolutions nécessaires du second cycle et les liaisons avec l'enseignement supérieur méritent une réflexion plus approfondie. Elle est déjà engagée. En particulier, pour que les lycées se trouvent bien en phase avec les transformations désormais permanentes de notre société, il faut rechercher un équilibre des formations littéraires, scientifiques et juridiques.
Dans l'enseignement technique et professionnel, la rénovation des CAP et des BEP et la création des baccalauréats professionnels sont poursuivies. S'y ajoutera la mise en place d'une année de transition qui doit permettre aux jeunes d'être mieux préparés à entrer dans le monde industriel et économique dont l'Education nationale dans son ensemble doit se rapprocher. En outre, un dispositif d'insertion des jeunes manifestera la volonté de l'Education nationale de prendre toute sa place dans la lutte pour l'emploi.
Le nouveau plan national informatique que j'ai lancé doit apporter plus de cohérence pédagogique dans l'utilisation des équipements et favoriser la création de progiciels plus adaptés : un concours réservé aux professeurs va s'ouvrir en septembre. Le plan sera étendu aux établissements d'enseignement privés, 300 millions permettront de les équiper de 20 000 ordinateurs.
Une rentrée est une opération de longue haleine qui se prépare plus de dix mois à l'avance. Pour la réussir, il faut pouvoir compter sur le dévouement des milliers de fonctionnaires qui en ont la charge. Je n'ai pas de souci à cet égard : chacun a fait, fait et fera son travail.
Exigences et espérances
Il faut aussi des moyens. Malgré une politique rigoureuse, j'ai obtenu l'inscription de 1400 postes supplémentaires au collectif. Ainsi, nous abordons cette rentrée dans de meilleures conditions avec 3200 emplois nouveaux, dont 400 pour l'enseignement privé et plus d'une centaine pour les enseignements artistiques.
La rentrée, c'est enfin, et surtout, la rencontre des élèves et de leurs maîtres. Que les premiers sachent apprécier la compétence et de dévouement des seconds. Que les enseignants et les autres personnels de l'Education nationale n'oublient pas ce qui attend les jeunes qui leurs sont confiés : l'entrée dans une vie active que les conditions économiques et sociales rendent exigeantes et difficile. Il leur appartient de les y préparer, avec le concours des familles, dans le cadre d'un dialogue sans cesse plus direct et plus étroit.
L'école ne peut pas tout, mais, dans le contexte actuel, son rôle est à la fois plus ardu et plus essentiel qu'il n'ait jamais été. Ardu, parce que la démocratisation a amené à l'école une population plus hétérogène, plus turbulente, aux motivations plus indistinctes et dont il s'agit de prendre en compte les besoins multiples et variés, mais essentiel parce que l'école est l'entreprise du futur, qu'elle doit donner aux hommes et aux femmes du troisième millénaire les connaissances et la culture qui leur permettront de s'adapter aux conditions nouvelles de travail et de communication et de créer un progrès nouveau. La société ne comprendrait pas que l'école faillisse à cette tâche décisive : la communauté nationale fait de grands efforts pour son école en lui attribuant le plus important budget de l'Etat, et elle en tire légitiment de grandes exigences, qui sont aussi de grandes espérances.
A tous, j'exprime ma confiance, je souhaite bon courage et plein succès.
C'est l'occasion pour moi de rappeler les trois principes qui guident ma politique pour faire de l'éducation nationale une grande entreprise moderne dispensant un enseignement de qualité - vérité, efficacité et réalisme.
J'ai voulu, d'abord, alléger et rationaliser l'administration centrale. Il y a désormais au ministère moins de centres de décisions et plus de cohérence dans les services. Ces simplifications seront accompagnées de mesures de déconcentration significatives au niveau des recteurs, des inspecteurs d'Académie et des chefs d'établissement. Tout ceci afin de mieux prendre en compte les réalités du terrain, d'assurer de meilleures liaisons entre la pratique pédagogique concrète et les orientations prioritaires de la politique nationale, de rapprocher les lieux de décision des réalités vécues par les enseignants et les usagers du système éducatif.
Mais l'administration n'a de sens que pour permettre aux enseignements de se dérouler dans les meilleures conditions et c'est à ceux-ci que j'ai porté plus d'attention.
Ecoles
L'enseignement du premier degré est la base de tout l'édifice et son importance est primordiale. Le recrutement et la formation des instituteurs sont améliorés : tous recrutés sur concours parmi les titulaires du DEUG, les élèves instituteurs recevront une formation de deux ans dans les écoles normales en liaison avec les universités. Afin de donner à l'enseignement du premier degré un encadrement de qualité, en rapport avec les exigences que la société a pour son école, une véritable fonction de directeur sera créée : je fixerai bientôt les nouvelles conditions de recrutement et de formation de ces nouveaux directeurs d'écoles, aux responsabilités précisées et élargies.
collèges et lycées
Je n'ai pas souhaité interrompre la rénovation des collèges et un millier de collèges supplémentaires vont s'engager dans cette voie. Mais, à cet égard, je ne me soucie pas en priorité du problème quantitatif ; je suis davantage préoccupé par l'efficacité du collège et la qualification qu'il doit donner au plus grand nombre d'élèves pour poursuivre des études en lycée. Les résultats du brevet de cette année nous montrent que dans ce domaine les bonnes intentions, les slogans et les incantations ne suffisent pas. Les collèges vont devoir procéder à une évaluation systématique et permanente de leurs résultats et se fixer des objectifs à la fois ambitieux et réalistes. Pour les y aider, j'ai chargé l'inspection générale de mettre au point un guide méthodologique ; le brevet sera réaménagé ; progressivement la qualification des professeurs enseignant dans les collèges sera améliorée par un recrutement exclusif par le concours du CAPES. Celui-ci a été élargi et sa voie d'accès interne permettra à nombre de PEGC en poste d'accéder à la qualification de certifié.
Dans les lycées, j'ai pris la décision de reporter la réforme prévue parce que les évolutions nécessaires du second cycle et les liaisons avec l'enseignement supérieur méritent une réflexion plus approfondie. Elle est déjà engagée. En particulier, pour que les lycées se trouvent bien en phase avec les transformations désormais permanentes de notre société, il faut rechercher un équilibre des formations littéraires, scientifiques et juridiques.
Dans l'enseignement technique et professionnel, la rénovation des CAP et des BEP et la création des baccalauréats professionnels sont poursuivies. S'y ajoutera la mise en place d'une année de transition qui doit permettre aux jeunes d'être mieux préparés à entrer dans le monde industriel et économique dont l'Education nationale dans son ensemble doit se rapprocher. En outre, un dispositif d'insertion des jeunes manifestera la volonté de l'Education nationale de prendre toute sa place dans la lutte pour l'emploi.
Le nouveau plan national informatique que j'ai lancé doit apporter plus de cohérence pédagogique dans l'utilisation des équipements et favoriser la création de progiciels plus adaptés : un concours réservé aux professeurs va s'ouvrir en septembre. Le plan sera étendu aux établissements d'enseignement privés, 300 millions permettront de les équiper de 20 000 ordinateurs.
Une rentrée est une opération de longue haleine qui se prépare plus de dix mois à l'avance. Pour la réussir, il faut pouvoir compter sur le dévouement des milliers de fonctionnaires qui en ont la charge. Je n'ai pas de souci à cet égard : chacun a fait, fait et fera son travail.
Exigences et espérances
Il faut aussi des moyens. Malgré une politique rigoureuse, j'ai obtenu l'inscription de 1400 postes supplémentaires au collectif. Ainsi, nous abordons cette rentrée dans de meilleures conditions avec 3200 emplois nouveaux, dont 400 pour l'enseignement privé et plus d'une centaine pour les enseignements artistiques.
La rentrée, c'est enfin, et surtout, la rencontre des élèves et de leurs maîtres. Que les premiers sachent apprécier la compétence et de dévouement des seconds. Que les enseignants et les autres personnels de l'Education nationale n'oublient pas ce qui attend les jeunes qui leurs sont confiés : l'entrée dans une vie active que les conditions économiques et sociales rendent exigeantes et difficile. Il leur appartient de les y préparer, avec le concours des familles, dans le cadre d'un dialogue sans cesse plus direct et plus étroit.
L'école ne peut pas tout, mais, dans le contexte actuel, son rôle est à la fois plus ardu et plus essentiel qu'il n'ait jamais été. Ardu, parce que la démocratisation a amené à l'école une population plus hétérogène, plus turbulente, aux motivations plus indistinctes et dont il s'agit de prendre en compte les besoins multiples et variés, mais essentiel parce que l'école est l'entreprise du futur, qu'elle doit donner aux hommes et aux femmes du troisième millénaire les connaissances et la culture qui leur permettront de s'adapter aux conditions nouvelles de travail et de communication et de créer un progrès nouveau. La société ne comprendrait pas que l'école faillisse à cette tâche décisive : la communauté nationale fait de grands efforts pour son école en lui attribuant le plus important budget de l'Etat, et elle en tire légitiment de grandes exigences, qui sont aussi de grandes espérances.
A tous, j'exprime ma confiance, je souhaite bon courage et plein succès.