Texte intégral
La fête nationale coïncide cette année avec le lancement de la Présidence française de l'Union Européenne. La construction de l'Europe de la défense sera un des grands projets de cette Présidence.
Il s'agit de développer les travaux engagés depuis le Conseil européen de juin 1999 à Cologne pour permettre à l'Union européenne d'exercer pleinement ses responsabilités dans le traitement des crises politico-militaires. Nous ajoutons aux instruments diplomatiques, économiques, financiers, humanitaires déjà à la disposition de l'Europe une capacité propre de décision et d'action dans le domaine de la défense.
Les quinze pays membres de l'Union se sont fixés à Helsinki un objectif global de capacités : d'ici 2003, nous voulons être en mesure d'assumer des missions de maintien et de rétablissement de la paix, avec une force de l'importance d'un corps d'armée (15 brigades, jusqu'à 60000 hommes) déployable en 60 jours, apte à se maintenir en opération pendant au moins un an. Nous allons aussi nous doter de moyens adaptés de commandement et de contrôle de situation, de renseignement et de transport militaire.
Au mois de novembre, une conférence ministérielle conduira nos nations à s'engager chacune sur sa contribution nationale à cette Force conjointe, lui donnant sa réalité politique et son potentiel d'action.
Cette ambition commune donne tout son sens à la participation au défilé du 14 juillet des trois forces militaires européennes déjà constituées : l'Eurocorps, les Euroforces et le Groupe Aérien Européen. Elles préfigurent l'Europe de la défense que nous réalisons, en particulier l'Eurocorps qui exerce en ce moment même le commandement de la force internationale de paix au Kosovo.
L'année qui vient de s'écouler a été marquée par les catastrophes qui ont touché la France en décembre dernier. Notre pays a su faire face à cette situation exceptionnelle, grâce à la qualité de ses équipements et à la réactivité de ses structures territoriales, dont l'efficacité a été amplifiée par le civisme exemplaire de la population et la mise en uvre d'une réelle solidarité européenne.
Dans ce cadre, l'engagement des forces armées françaises a joué un rôle essentiel. Plus de 30000 hommes des trois armées et de la gendarmerie ont été déployés. De nombreux appelés ont participé aux opérations de secours, aux côtés des professionnels dans des unités aux structures rénovées ; ils ont ensemble démontré la bonne progression de la transformation de nos armées et leur ancrage dans la Nation. Il est heureux qu'ils soient à l'honneur en ce jour de fête nationale, et que les maires de France leurs montrent, par leur présence, le soutien de nos concitoyens.
Ce lien étroit est confiant entre la Nation et son armée, confirmé par les analyses d'opinion comme par les contacts quotidiens, a pris une nouvelle dimension d'universalité avec la première participation des jeunes filles à la Journée d'Appel de Préparation à la Défense.
Ce 14 juillet 2000 est ainsi l'occasion de mettre en valeur à la fois la solidarité des Français avec leur armée et la communauté de destin librement assurée par les pays de l'Union Européenne.
(Source : http://www.defense.gouv.fr, le 10 août 2000)
Il s'agit de développer les travaux engagés depuis le Conseil européen de juin 1999 à Cologne pour permettre à l'Union européenne d'exercer pleinement ses responsabilités dans le traitement des crises politico-militaires. Nous ajoutons aux instruments diplomatiques, économiques, financiers, humanitaires déjà à la disposition de l'Europe une capacité propre de décision et d'action dans le domaine de la défense.
Les quinze pays membres de l'Union se sont fixés à Helsinki un objectif global de capacités : d'ici 2003, nous voulons être en mesure d'assumer des missions de maintien et de rétablissement de la paix, avec une force de l'importance d'un corps d'armée (15 brigades, jusqu'à 60000 hommes) déployable en 60 jours, apte à se maintenir en opération pendant au moins un an. Nous allons aussi nous doter de moyens adaptés de commandement et de contrôle de situation, de renseignement et de transport militaire.
Au mois de novembre, une conférence ministérielle conduira nos nations à s'engager chacune sur sa contribution nationale à cette Force conjointe, lui donnant sa réalité politique et son potentiel d'action.
Cette ambition commune donne tout son sens à la participation au défilé du 14 juillet des trois forces militaires européennes déjà constituées : l'Eurocorps, les Euroforces et le Groupe Aérien Européen. Elles préfigurent l'Europe de la défense que nous réalisons, en particulier l'Eurocorps qui exerce en ce moment même le commandement de la force internationale de paix au Kosovo.
L'année qui vient de s'écouler a été marquée par les catastrophes qui ont touché la France en décembre dernier. Notre pays a su faire face à cette situation exceptionnelle, grâce à la qualité de ses équipements et à la réactivité de ses structures territoriales, dont l'efficacité a été amplifiée par le civisme exemplaire de la population et la mise en uvre d'une réelle solidarité européenne.
Dans ce cadre, l'engagement des forces armées françaises a joué un rôle essentiel. Plus de 30000 hommes des trois armées et de la gendarmerie ont été déployés. De nombreux appelés ont participé aux opérations de secours, aux côtés des professionnels dans des unités aux structures rénovées ; ils ont ensemble démontré la bonne progression de la transformation de nos armées et leur ancrage dans la Nation. Il est heureux qu'ils soient à l'honneur en ce jour de fête nationale, et que les maires de France leurs montrent, par leur présence, le soutien de nos concitoyens.
Ce lien étroit est confiant entre la Nation et son armée, confirmé par les analyses d'opinion comme par les contacts quotidiens, a pris une nouvelle dimension d'universalité avec la première participation des jeunes filles à la Journée d'Appel de Préparation à la Défense.
Ce 14 juillet 2000 est ainsi l'occasion de mettre en valeur à la fois la solidarité des Français avec leur armée et la communauté de destin librement assurée par les pays de l'Union Européenne.
(Source : http://www.defense.gouv.fr, le 10 août 2000)