Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
A peine engagée dans l'exercice de mes responsabilités ministérielles en charge de la recherche et des nouvelles technologies, j'ai accepté avec plaisir la proposition du CNRS d'ouvrir cette manifestation célébrant la création de la centième entreprise issue du CNRS. Il y a là trois raisons essentielles :
La première est que le CNRS occupe un espace très important dans le paysage de la recherche publique française. Cette importance est, si j'ose dire, physique, en raison du nombre important de ses agents, et de la qualité de leurs travaux, tout autant qu'intellectuelle.
La seconde raison réside en la caractéristique, que le CNRS est seul à posséder parmi les organismes de recherche, de déployer ses recherches sur tout le champ de la connaissance.
La troisième raison est l'implication partenariale aujourd'hui très développée du CNRS avec les établissements universitaires, qui confère à toutes ses actions une résonance particulière dans l'ensemble de ces établissements.
Cette visibilité singulière du CNRS dans la recherche française lui confère évidemment aussi une obligation particulière d'ouverture, d'initiative et d'exemplarité. En ce sens, la manifestation de ce jour illustre l'importance de la dynamique déjà engagée en faveur des créateurs d'entreprises issus des laboratoires du CNRS. Je veux saisir ce moment où nous sommes rassemblés pour vous dire ma ferme volonté de ne rien négliger pour renforcer le soutien de mon ministère à la création d'entreprises nouvelles par des chercheurs.
J'ai la conviction que, dans cette transcription économique de la connaissance et du savoir, ceux de nos chercheurs qui s'y engagent contribueront d'une part au devenir économique et social de notre pays, et d'autre part légitimeront pleinement leurs talents. Certes, j'ai conscience également que nous avons la responsabilité, pour notre part, acteurs publics et acteurs privés, de rendre plus efficace et plus réactif, plus proche encore de l'esprit d'entreprise, le dispositif actuel d'accompagnement et de soutien aux chercheurs créateurs d'entreprises.
A cet égard, l'initiative prise par le CNRS de créer d'une part un club des entrepreneurs et d'autre part un club des investisseurs est tout à fait bienvenue.
J'identifie aussi quelques autres voies d'amélioration du dispositif :
- D'une part, pour les incubateurs mis en place suite à appel à projet par notre ministère:
L'aide que leur apporte le ministère chargé de la Recherche (50 % des dépenses d'incubation) a été décidée pour une durée de 3 ans.
De ce fait, les premiers incubateurs viennent au terme de ce soutien fin 2002, début 2003, sans actuellement d'horizon de soutien prévu au-delà.
Compte tenu du fait que nous avons contribué à la mise en place d'incubateurs sur des domaines par nature très exploratoires, où le retour économique ne peut être déjà effectif après 3 ans, il est nécessaire d'envisager dès à présent, après une évaluation rigoureuse, un relais financier à ce premier soutien du ministère. Une hypothèse de travail serait de prendre en compte cette problématique en phase 2 des Contrats de Plans Etat-Région (CPER) 2000-2006, dès lors que l'évaluation des trois années d'activité des incubateurs serait suffisamment positive en termes de créations avérées d'entreprises et aussi de réalité des emplois créés.
- D'autre part, en ce qui concerne le financement des créations d'entreprises de technologie avancée:
En raison des montants souvent relativement modérés des financements qu'elles appellent en soutien (typiquement moins de 1 M Euros), ces entreprises ne sont pas toujours jugées suffisamment attractives par les investisseurs en capital risque ni par les fonds d'amorçage.
De ce fait, nous proposons de poursuivre la mise en place de fonds d'amorçages à caractères régionaux, impliquant notamment les collectivités territoriales, et dont l'exigence de rentabilité à brève ou moyenne échéance ne serait pas comparable à celle des investisseurs privés.
- Enfin, pour élargir notre perspective à l'ensemble du territoire européen:
Le 6ème PCRDT a mis en place une capacité d'intervention favorisant l'émergence d'entreprises nouvelles à fort potentiel technologique (ligne : Aide aux PME et innovation).
L'ESA s'est engagée depuis 2001 dans la mise en place d'un réseau européen d'incubateurs d'entreprises valorisant les technologies et procédés du secteur spatial vers les marchés non liés à l'Espace.
Cette voie aujourd'hui ouverte est un bon exemple à suivre. Je souhaite qu'elle soit suivie par de nombreuses autres initiatives.
Soyez assurés que je partage à la fois votre enthousiasme et votre conviction pour la science. J'ai aussi la résolution de m'engager à vos côtés pour que tout chercheur puisse, dans les conditions les plus favorables, concrétiser vers l'économie les connaissances qu'il a créées. Cette politique procède d'un grand élan, puisqu'au moment même où je m'adresse à vous, se tient, sous la présidence de Mme LAUVERGEON, le jury du concours national des créateurs d'entreprises.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 4 juillet 2002)
A peine engagée dans l'exercice de mes responsabilités ministérielles en charge de la recherche et des nouvelles technologies, j'ai accepté avec plaisir la proposition du CNRS d'ouvrir cette manifestation célébrant la création de la centième entreprise issue du CNRS. Il y a là trois raisons essentielles :
La première est que le CNRS occupe un espace très important dans le paysage de la recherche publique française. Cette importance est, si j'ose dire, physique, en raison du nombre important de ses agents, et de la qualité de leurs travaux, tout autant qu'intellectuelle.
La seconde raison réside en la caractéristique, que le CNRS est seul à posséder parmi les organismes de recherche, de déployer ses recherches sur tout le champ de la connaissance.
La troisième raison est l'implication partenariale aujourd'hui très développée du CNRS avec les établissements universitaires, qui confère à toutes ses actions une résonance particulière dans l'ensemble de ces établissements.
Cette visibilité singulière du CNRS dans la recherche française lui confère évidemment aussi une obligation particulière d'ouverture, d'initiative et d'exemplarité. En ce sens, la manifestation de ce jour illustre l'importance de la dynamique déjà engagée en faveur des créateurs d'entreprises issus des laboratoires du CNRS. Je veux saisir ce moment où nous sommes rassemblés pour vous dire ma ferme volonté de ne rien négliger pour renforcer le soutien de mon ministère à la création d'entreprises nouvelles par des chercheurs.
J'ai la conviction que, dans cette transcription économique de la connaissance et du savoir, ceux de nos chercheurs qui s'y engagent contribueront d'une part au devenir économique et social de notre pays, et d'autre part légitimeront pleinement leurs talents. Certes, j'ai conscience également que nous avons la responsabilité, pour notre part, acteurs publics et acteurs privés, de rendre plus efficace et plus réactif, plus proche encore de l'esprit d'entreprise, le dispositif actuel d'accompagnement et de soutien aux chercheurs créateurs d'entreprises.
A cet égard, l'initiative prise par le CNRS de créer d'une part un club des entrepreneurs et d'autre part un club des investisseurs est tout à fait bienvenue.
J'identifie aussi quelques autres voies d'amélioration du dispositif :
- D'une part, pour les incubateurs mis en place suite à appel à projet par notre ministère:
L'aide que leur apporte le ministère chargé de la Recherche (50 % des dépenses d'incubation) a été décidée pour une durée de 3 ans.
De ce fait, les premiers incubateurs viennent au terme de ce soutien fin 2002, début 2003, sans actuellement d'horizon de soutien prévu au-delà.
Compte tenu du fait que nous avons contribué à la mise en place d'incubateurs sur des domaines par nature très exploratoires, où le retour économique ne peut être déjà effectif après 3 ans, il est nécessaire d'envisager dès à présent, après une évaluation rigoureuse, un relais financier à ce premier soutien du ministère. Une hypothèse de travail serait de prendre en compte cette problématique en phase 2 des Contrats de Plans Etat-Région (CPER) 2000-2006, dès lors que l'évaluation des trois années d'activité des incubateurs serait suffisamment positive en termes de créations avérées d'entreprises et aussi de réalité des emplois créés.
- D'autre part, en ce qui concerne le financement des créations d'entreprises de technologie avancée:
En raison des montants souvent relativement modérés des financements qu'elles appellent en soutien (typiquement moins de 1 M Euros), ces entreprises ne sont pas toujours jugées suffisamment attractives par les investisseurs en capital risque ni par les fonds d'amorçage.
De ce fait, nous proposons de poursuivre la mise en place de fonds d'amorçages à caractères régionaux, impliquant notamment les collectivités territoriales, et dont l'exigence de rentabilité à brève ou moyenne échéance ne serait pas comparable à celle des investisseurs privés.
- Enfin, pour élargir notre perspective à l'ensemble du territoire européen:
Le 6ème PCRDT a mis en place une capacité d'intervention favorisant l'émergence d'entreprises nouvelles à fort potentiel technologique (ligne : Aide aux PME et innovation).
L'ESA s'est engagée depuis 2001 dans la mise en place d'un réseau européen d'incubateurs d'entreprises valorisant les technologies et procédés du secteur spatial vers les marchés non liés à l'Espace.
Cette voie aujourd'hui ouverte est un bon exemple à suivre. Je souhaite qu'elle soit suivie par de nombreuses autres initiatives.
Soyez assurés que je partage à la fois votre enthousiasme et votre conviction pour la science. J'ai aussi la résolution de m'engager à vos côtés pour que tout chercheur puisse, dans les conditions les plus favorables, concrétiser vers l'économie les connaissances qu'il a créées. Cette politique procède d'un grand élan, puisqu'au moment même où je m'adresse à vous, se tient, sous la présidence de Mme LAUVERGEON, le jury du concours national des créateurs d'entreprises.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 4 juillet 2002)