Interview de M. Pierre-André Wiltzer, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, à la presse à Brazzaville le 14 août 2002, sur la coopération franco-tchadienne, la tension à la frontière entre le Tchad et la République centrafricaine.

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Circonstance : Voyage au Congo de M. Wiltzer du 13 au 15 août 2002 pour les cérémonies d'investiture du Président Denis Sassou Nguesso et la Fête nationale célébrant le 42è anniversaire de l'indépendance de ce pays

Média : Agence Algérie Presse Service - Presse

Texte intégral

Q - Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous révéler le contenu de la conversation que vous avez eue avec le président Idriss Deby ?
R - Je ne peux pas vous révéler le contenu de la conversation que l'on a eue avec le président Deby, comme avec les autres chefs d'Etat bien entendu, mais disons que puisque nous étions présents à l'occasion de l'entrée en fonction officielle, ici au Congo, du président Sassou Nguesso, j'ai sollicité cet entretien avec le président Deby qui nous a permis de faire un tour d'horizon de l'ensemble des sujets qui concernent nos deux pays et nos relations de coopération et d'amitié.
Q - Vous n'avez pas évoqué avec le président tchadien la situation qui prévaut à la frontière du Tchad avec la République centrafricaine ?
R - Je n'ai pas de commentaires à faire sur ce sujet comme sur les autres. Je vous ai dit que nous avons discuté de manière très approfondie de l'ensemble des questions qui concernent nos deux pays dans un souci constructif et de coopération amicale.
Q - Une dernière question, Monsieur le Ministre ? Peut-on parler de la coopération tchado-française ? Est-ce qu'elle se porte bien ?
R - Eh bien, je crois qu'il se fait pas mal de choses et que nous nous efforçons effectivement de la développer, de faire qu'elle se porte de mieux en mieux, en tout cas du côté français. Nous avons le souci, le président de la République M. Jacques Chirac, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et moi-même, de développer nos moyens, pour créer avec nos partenaires et notamment avec le Tchad, des liens de coopération, d'entraide et de partenariat plus efficaces avec, autant que possible, davantage de moyens, à la mesure des possibilités évidemment. En tout cas la volonté de progresser est là.

Q - Monsieur le Ministre, la Commission mixte entre le Tchad et la France ne s'est pas tenue depuis longtemps. Est-ce qu'il y a un nuage entre N'Djamena et Paris ?
R - Aucun nuage, je vous rassure. Non, il y a eu une réunion de la Commission mixte, cela ne nous empêche pas de suivre l'application de ce qui était effectivement inscrit à l'époque et nous ferons le bilan ensemble, nous Français, et avec le gouvernement et les responsables tchadiens, sur l'application des conclusions de cette commission mixte. C'est un fil conducteur.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 août 2002)