Texte intégral
Monsieur le ministre,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le député-maire,
Mesdames et Messieurs les parlementaires et les élus,
Messieurs les présidents d'associations,
Mesdames et messieurs,
C'est avec beaucoup de joie, mais aussi avec une sincère émotion, que je suis parmi vous ce matin pour présider à l'inauguration du mémorial savoyard des Anciens combattants d'Afrique du Nord.
156 enfants de Savoie sont morts pour la France pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie. Désormais, leur nom sera à jamais gravé dans la pierre, au cur de votre ville.
Je m'incline avec respect devant leur mémoire.
C'est, avant tout, pour les honorer au nom de l'Etat et du pays que j'ai tenu à venir à Aix-les-Bains aujourd'hui.
C'est aussi pour répondre à l'invitation que vous m'avez adressée, cher Monsieur le maire, dès ma nomination comme secrétaire d'Etat aux Anciens combattants.
Je tenais également à saluer la démarche de rassemblement des associations qui a abouti à la réalisation d'un monument aussi réussi. Elle me semble, en effet, exemplaire.
Pour honorer nos Anciens, pour rappeler la mémoire des heures douloureuses traversées par notre peuple, l'esprit de concorde doit prévaloir.
Il doit prévaloir, naturellement, parce que c'est le meilleur moyen de faire avancer vos projets - nos projets -, comme nous le constatons aujourd'hui à Aix-les-Bains. Mais, il doit prévaloir surtout parce que nous le devons à ceux qui sont morts pour le pays.
Dans l'exercice des responsabilités qui m'ont été confiées par le président de la République, j'entends uvrer pour rassembler et réunir. J'entends contribuer à l'émergence d'accords et de consensus sur des questions qui sont notre patrimoine commun et sacré, et sur lesquelles les divisions et les polémiques ne devraient pas avoir leur place.
Quoiqu'en pensent certains, il est possible de regarder en face le passé, même lorsqu'il est récent et difficile. Il est possible de dire la vérité historique sans déboucher sur la confrontation. Le monde combattant, et plus largement les communautés locales et la Nation, ont tout à y gagner.
Mesdames et Messieurs, grâce à l'engagement de vos élus, à celui de l'Etat, et à votre entente, ce mémorial porte le témoignage de l'importance du sacrifice consenti par les Savoyards en Afrique du Nord entre 1952 et 1962.
Il permet aux familles de se recueillir à l'évocation de leur souvenir et à chacun de venir en ces lieux leur rendre hommage.
Il permet aux Anciens de constater que la Nation n'a pas oublié leur engagement et leurs souffrances.
Il permet aux jeunes de mesurer l'importance de ces conflits. Il les invite à s'interroger sur leur sens, à mieux apprendre l'Histoire.
Les nouvelles générations prendront ainsi davantage conscience du poids du sacrifice des jeunes appelés, puis des rappelés, qui ont passé les longs mois de leur service militaire sur ces théâtres d'opérations.
Elles verront aussi que des officiers, des sous-officiers et des engagés se sont totalement investis dans ces combats, et qu'ils ont porté haut leur idéal d'honneur au service de la patrie.
Car tout cela doit rester présent dans les esprits. C'est pourquoi j'entends promouvoir une politique de la mémoire dynamique et moderne, principalement tournée vers la jeunesse. Je souhaite encourager toutes les initiatives allant dans ce sens. Je sais que plusieurs projets ont déjà été engagés dans votre département. Je m'en réjouis.
Messieurs les présidents, vous avez voulu que soit placé au centre de ce monument un olivier. L'arbre symbole de la paix et l'arbre dont les racines plongent des deux côtés de la Méditerranée. C'est un choix fort auquel je suis personnellement sensible.
J'y vois aussi une marque d'espérance. Puisse l'avenir être fait de paix entre les peuples de la Méditerranée. C'est l'hommage le plus beau que nous puissions rendre à ceux que nous avons célébré aujourd'hui.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 19 août 2002)
Monsieur le Préfet,
Monsieur le député-maire,
Mesdames et Messieurs les parlementaires et les élus,
Messieurs les présidents d'associations,
Mesdames et messieurs,
C'est avec beaucoup de joie, mais aussi avec une sincère émotion, que je suis parmi vous ce matin pour présider à l'inauguration du mémorial savoyard des Anciens combattants d'Afrique du Nord.
156 enfants de Savoie sont morts pour la France pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie. Désormais, leur nom sera à jamais gravé dans la pierre, au cur de votre ville.
Je m'incline avec respect devant leur mémoire.
C'est, avant tout, pour les honorer au nom de l'Etat et du pays que j'ai tenu à venir à Aix-les-Bains aujourd'hui.
C'est aussi pour répondre à l'invitation que vous m'avez adressée, cher Monsieur le maire, dès ma nomination comme secrétaire d'Etat aux Anciens combattants.
Je tenais également à saluer la démarche de rassemblement des associations qui a abouti à la réalisation d'un monument aussi réussi. Elle me semble, en effet, exemplaire.
Pour honorer nos Anciens, pour rappeler la mémoire des heures douloureuses traversées par notre peuple, l'esprit de concorde doit prévaloir.
Il doit prévaloir, naturellement, parce que c'est le meilleur moyen de faire avancer vos projets - nos projets -, comme nous le constatons aujourd'hui à Aix-les-Bains. Mais, il doit prévaloir surtout parce que nous le devons à ceux qui sont morts pour le pays.
Dans l'exercice des responsabilités qui m'ont été confiées par le président de la République, j'entends uvrer pour rassembler et réunir. J'entends contribuer à l'émergence d'accords et de consensus sur des questions qui sont notre patrimoine commun et sacré, et sur lesquelles les divisions et les polémiques ne devraient pas avoir leur place.
Quoiqu'en pensent certains, il est possible de regarder en face le passé, même lorsqu'il est récent et difficile. Il est possible de dire la vérité historique sans déboucher sur la confrontation. Le monde combattant, et plus largement les communautés locales et la Nation, ont tout à y gagner.
Mesdames et Messieurs, grâce à l'engagement de vos élus, à celui de l'Etat, et à votre entente, ce mémorial porte le témoignage de l'importance du sacrifice consenti par les Savoyards en Afrique du Nord entre 1952 et 1962.
Il permet aux familles de se recueillir à l'évocation de leur souvenir et à chacun de venir en ces lieux leur rendre hommage.
Il permet aux Anciens de constater que la Nation n'a pas oublié leur engagement et leurs souffrances.
Il permet aux jeunes de mesurer l'importance de ces conflits. Il les invite à s'interroger sur leur sens, à mieux apprendre l'Histoire.
Les nouvelles générations prendront ainsi davantage conscience du poids du sacrifice des jeunes appelés, puis des rappelés, qui ont passé les longs mois de leur service militaire sur ces théâtres d'opérations.
Elles verront aussi que des officiers, des sous-officiers et des engagés se sont totalement investis dans ces combats, et qu'ils ont porté haut leur idéal d'honneur au service de la patrie.
Car tout cela doit rester présent dans les esprits. C'est pourquoi j'entends promouvoir une politique de la mémoire dynamique et moderne, principalement tournée vers la jeunesse. Je souhaite encourager toutes les initiatives allant dans ce sens. Je sais que plusieurs projets ont déjà été engagés dans votre département. Je m'en réjouis.
Messieurs les présidents, vous avez voulu que soit placé au centre de ce monument un olivier. L'arbre symbole de la paix et l'arbre dont les racines plongent des deux côtés de la Méditerranée. C'est un choix fort auquel je suis personnellement sensible.
J'y vois aussi une marque d'espérance. Puisse l'avenir être fait de paix entre les peuples de la Méditerranée. C'est l'hommage le plus beau que nous puissions rendre à ceux que nous avons célébré aujourd'hui.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 19 août 2002)