Texte intégral
Depuis un mois, le titre Vivendi Universal connaît en bourse une longue descente aux enfers. Voyez-vous dans cette défiance des marchés un désaveu de la politique de la nouvelle équipe dirigeante ?
Tout le monde savait quelle était la gravité de la situation Vivendi. Les nouveaux dirigeants mènent une bataille de tranchées pour redresser l'entreprise. Ils ont annoncé, pour la fin du mois de septembre, une réunion stratégique du conseil d'administration. Pour ma part, j'ai une profonde estime pour Jean-René Fourtou et son équipe. Je sais qu'ils conduisent leur action avec un grand sens des responsabilités et un profond désintéressement. Il n'y a pas d'autre chose à dire aujourd'hui qu'à leur exprimer le soutien auquel ils ont droit de la part des dirigeants français dans une situation aussi dégradée.
Une restructuration du groupe est en préparation, avec de nombreuses cessions d'actifs à la clé, tant en France qu'à l'étranger, ce qui risque de se traduire par des suppressions d'emplois. Pensez-vous que cette stratégie soit la bonne ?
Jean-René Fourtou a annoncé des cessions d'actifs qui paraissent absolument nécessaires pour désendetter l'entreprise et pour se recentrer stratégiquement sur ses métiers. Il me paraît probable que, sans aller au démantèlement, ces opérations de cessions d'actifs doivent être conduites à court et moyen terme. Évidemment l'Etat du marché ne facilite pas ces opérations.
Face à de telles difficultés, la survie même de l'entreprise vous paraît-elle menacée ? Peut-on imaginer, un jour, une disparition pure et simple de Vivendi Universal ?
Pour moi, ce n'est pas imaginable. Ce serait naturellement une tragédie pour la capacité économique de la France et pour notre outil industriel. Vivendi fait partie des entreprises que l'Etat doit, forcément, considérer comme stratégiques. Cela crée une obligation de solidarité.
Propos recueillis par Olivier Aubry
(Source http://www.udf.org, le 28 août 2002)
Tout le monde savait quelle était la gravité de la situation Vivendi. Les nouveaux dirigeants mènent une bataille de tranchées pour redresser l'entreprise. Ils ont annoncé, pour la fin du mois de septembre, une réunion stratégique du conseil d'administration. Pour ma part, j'ai une profonde estime pour Jean-René Fourtou et son équipe. Je sais qu'ils conduisent leur action avec un grand sens des responsabilités et un profond désintéressement. Il n'y a pas d'autre chose à dire aujourd'hui qu'à leur exprimer le soutien auquel ils ont droit de la part des dirigeants français dans une situation aussi dégradée.
Une restructuration du groupe est en préparation, avec de nombreuses cessions d'actifs à la clé, tant en France qu'à l'étranger, ce qui risque de se traduire par des suppressions d'emplois. Pensez-vous que cette stratégie soit la bonne ?
Jean-René Fourtou a annoncé des cessions d'actifs qui paraissent absolument nécessaires pour désendetter l'entreprise et pour se recentrer stratégiquement sur ses métiers. Il me paraît probable que, sans aller au démantèlement, ces opérations de cessions d'actifs doivent être conduites à court et moyen terme. Évidemment l'Etat du marché ne facilite pas ces opérations.
Face à de telles difficultés, la survie même de l'entreprise vous paraît-elle menacée ? Peut-on imaginer, un jour, une disparition pure et simple de Vivendi Universal ?
Pour moi, ce n'est pas imaginable. Ce serait naturellement une tragédie pour la capacité économique de la France et pour notre outil industriel. Vivendi fait partie des entreprises que l'Etat doit, forcément, considérer comme stratégiques. Cela crée une obligation de solidarité.
Propos recueillis par Olivier Aubry
(Source http://www.udf.org, le 28 août 2002)