Texte intégral
Chers Compagnons,
Pour clore cette réunion, permettez-moi à mon tour de me réjouir ce soir de la victoire de Jacques CHIRAC à la présidence de la République, et de notre belle et historique victoire aux élections législatives.
Jacques CHIRAC a gagné et une nouvelle majorité s'est installée à l'Assemblée nationale. Ce succès, c'est d'abord le vôtre, cette victoire, c'est celle de notre Mouvement, de ses cadres, de ses élus et de ses militants sans lesquels rien n'aurait été possible.
Permettez-moi d'exprimer devant vous ma joie d'avoir conduit notre Mouvement à bon port et sur un chemin jalonné de succès depuis les municipales.
Je sais la part que vous y avez pris et la contribution éminente - pour ne pas dire de premier plan - de notre Rassemblement à ces victoires.
Par notre engagement, par notre mobilisation, par notre force de propositions, nous avons montré, si besoin était, notre dynamisme, notre efficacité et notre force.
Lors de ces élections, nous avons bien entendu vaincu la gauche, apporté une réponse forte à l'extrémisme et bien sûr, nous avons donné à notre pays les moyens de mettre en oeuvre les réformes que les Français attendaient et que dorénavant, ils attendent de nous.
Dès notre Bureau Politique du 23 avril dernier, nous avons décidé d'adhérer à l'Union pour la Majorité Présidentielle en tant que formation politique démocratique, décentralisée et pluraliste.
Certains seront tentés de voir là un paradoxe : nous avons gagné et nous nous apprêtons à changer.
Mais c'est justement parce que nous avons gagné que nous voulons changer, car nous ne l'avons pas emporté pour nous-même mais pour le pays et parce que nos concitoyens sont demandeurs de changement.
C'est parce que l'union nous a permis de gagner qu'il faut désormais faire durablement gagner l'union.
Comme vous le savez et comme je vous l'ai souvent dit ici - et dès mon élection à la Présidence du Parti - la construction de cette nouvelle union de la Majorité a été mon souci de tous les jours, avec, en tête un dessein ferme : le Rassemblement Pour la République devait naturellement rentrer dans l'Union, mais il devait y rentrer fort et non affaibli. Ce fut mon combat, ce fut notre combat que de lui rendre cette force.
Si l'union peut aujourd'hui s 'élargir, c'est parce que nous sommes forts, dynamiques et rassemblés.
Nous avons été des combattants du Rassemblement, nous serons des combattants de l'Union pour la Majorité Présidentielle. Je sais que vous le voulez. Je sais aussi que vous ne le voulez pas à n'importe quel prix, n'importe comment et n'importe quand.
Cette dernière année, j'ai passé beaucoup de temps à venir vous voir sur le terrain, à rencontrer nos Militants nos Adhérents, nos Sympathisants. Eux aussi, je sais ce qu'ils veulent et je sais ce qu'ils ne veulent pas.
Pour réussir l'aventure, il faut de la volonté politique. Nous l'avons.
Il faut du respect ; il faut de la considération pour nos partenaires. Elle est acquise.
Mais il faut aussi de l'enthousiasme. Celui-ci sera acquis si nous savons emporter l'adhésion pleine et entière de nos adhérents et sympathisants.
Il faut faire preuve de pédagogie. Dans les semaines qui viennent, je m'attellerai à cette tâche pour convaincre et rassurer s'il le faut.
Après avoir entendu beaucoup de monde, je souhaite pour ma part, que le Rassemblement Pour la République rentre dans l'Union pour la Majorité Présidentielle avec des conditions et des garanties : ces garanties sont d'abord le respect de la démocratie, ensuite le respect des Idées, enfin le respect des Femmes et des Hommes.
Nos statuts prévoient en effet que nos adhérents sont maîtres du destin de notre Mouvement : ils s'exprimeront donc à travers les Assises que vous décidez ce soir de convoquer pour le 21 septembre prochain.
J'ai tenu ces statuts pour la bible de ma présidence. Ils ont été adoptés par nos Assises, le 31 janvier 1998. C'est donc par la procédure qu'ils prévoient que nous allons évoluer et nous transformer pour rentrer dans l'Union pour la Majorité Présidentielle.
Le détail de nos statuts permet à nos Assises de prendre une telle décision. Il est en effet précisé à l'Art. 23, que nos Adhérents, par l'intermédiaire de leurs mandataires aux Assises décident du sort de notre Mouvement.
Ainsi, nous aurons des garanties de forme ; je sais que nos militants y sont très attachés et j'en suis garante.
Nous voulons aussi des garanties pour nos Idées : le Gaullisme et toutes les valeurs qu'il porte ont précédé le Rassemblement Pour la République et lui survivront.
Nous serons donc très attentifs a la manière dont les familles de pensées qui vont composer l'UMP se verront reconnaître un certain nombre de moyens pour s'exprimer, pour faire connaître leurs idées et pour les faire valoir au sein de notre nouvelle Union.
En ce sens, j'ai d'ores et déjà fait valoir aux instances dirigeantes provisoires de l'UMP que nous ne pourrons nous prononcer définitivement lors de nos Assises qu'au vu du Projet des futurs statuts de l'Union et qu'au vu du projet présentant la ligne politique globale de cette Union.
Nous nous devons cette démarche à nous-mêmes, nous la devons à nos Adhérents, nous la devons à nos valeurs.
Enfin, je pense qu'il est nécessaire que les Femmes et les Hommes qui font notre Mouvement, qui le constituent physiquement, se voient garantir qu'ils seront accueillis et respectés dans cette Union. Chaque membre du Rassemblement Pour la République doit, de ce fait, pouvoir être membre de la future Union à laquelle le RPR va adhérer.
Nos adhérents vont donc rentrer dans l'UMP. Ils vont y rentrer avec leur nombre, avec leurs convictions, avec leur enthousiasme, avec leur foi dans la politique et dans l'avenir. Ainsi, ils apporteront beaucoup à la nouvelle Union. Ils doivent tous y être reconnus individuellement. Ils sont dorénavant attachés à cette idée inscrite dans nos statuts qu'ils élisent leur Président ; à cette idée, qu'ils font savoir si le secrétaire départemental leur convient ou non. D'une certaine manière - si me permettez l'expression je dirais qu'ils ont des " droits acquis ". Ces droits nous devons les leur garantir
Voilà mes Chers Compagnons comment je vois les choses, comment je vois l'avenir proche et comment je vois l'Union. Cette Union, si elle respecte les garanties que je viens d'énoncer sera une union forte, sera une union durable, sera une union ou nous nous retrouverons tous.
Mon Cher Alain, je sais déjà que c'est cette union là que nous voulons construire ensemble, je sais déjà que c'est cette union là que tous nos Compagnons ici présents veulent bâtir.
Nous n'avons rien à craindre de ce nouveau départ, car c'est notre vocation de rassembler. Nous le pouvons, car nous sommes nous-mêmes, c'est-à-dire des gaullistes.
Le gaullisme ce n'est ni une boutique, ni une part de marché. C'est un état d'esprit, un comportement politique, un humanisme qui place l'Homme au cur de tout. C'est une passion pour la France et pour l'unité de son peuple.
(Source http://www.rpr.org, le 18 juillet 2002)
Pour clore cette réunion, permettez-moi à mon tour de me réjouir ce soir de la victoire de Jacques CHIRAC à la présidence de la République, et de notre belle et historique victoire aux élections législatives.
Jacques CHIRAC a gagné et une nouvelle majorité s'est installée à l'Assemblée nationale. Ce succès, c'est d'abord le vôtre, cette victoire, c'est celle de notre Mouvement, de ses cadres, de ses élus et de ses militants sans lesquels rien n'aurait été possible.
Permettez-moi d'exprimer devant vous ma joie d'avoir conduit notre Mouvement à bon port et sur un chemin jalonné de succès depuis les municipales.
Je sais la part que vous y avez pris et la contribution éminente - pour ne pas dire de premier plan - de notre Rassemblement à ces victoires.
Par notre engagement, par notre mobilisation, par notre force de propositions, nous avons montré, si besoin était, notre dynamisme, notre efficacité et notre force.
Lors de ces élections, nous avons bien entendu vaincu la gauche, apporté une réponse forte à l'extrémisme et bien sûr, nous avons donné à notre pays les moyens de mettre en oeuvre les réformes que les Français attendaient et que dorénavant, ils attendent de nous.
Dès notre Bureau Politique du 23 avril dernier, nous avons décidé d'adhérer à l'Union pour la Majorité Présidentielle en tant que formation politique démocratique, décentralisée et pluraliste.
Certains seront tentés de voir là un paradoxe : nous avons gagné et nous nous apprêtons à changer.
Mais c'est justement parce que nous avons gagné que nous voulons changer, car nous ne l'avons pas emporté pour nous-même mais pour le pays et parce que nos concitoyens sont demandeurs de changement.
C'est parce que l'union nous a permis de gagner qu'il faut désormais faire durablement gagner l'union.
Comme vous le savez et comme je vous l'ai souvent dit ici - et dès mon élection à la Présidence du Parti - la construction de cette nouvelle union de la Majorité a été mon souci de tous les jours, avec, en tête un dessein ferme : le Rassemblement Pour la République devait naturellement rentrer dans l'Union, mais il devait y rentrer fort et non affaibli. Ce fut mon combat, ce fut notre combat que de lui rendre cette force.
Si l'union peut aujourd'hui s 'élargir, c'est parce que nous sommes forts, dynamiques et rassemblés.
Nous avons été des combattants du Rassemblement, nous serons des combattants de l'Union pour la Majorité Présidentielle. Je sais que vous le voulez. Je sais aussi que vous ne le voulez pas à n'importe quel prix, n'importe comment et n'importe quand.
Cette dernière année, j'ai passé beaucoup de temps à venir vous voir sur le terrain, à rencontrer nos Militants nos Adhérents, nos Sympathisants. Eux aussi, je sais ce qu'ils veulent et je sais ce qu'ils ne veulent pas.
Pour réussir l'aventure, il faut de la volonté politique. Nous l'avons.
Il faut du respect ; il faut de la considération pour nos partenaires. Elle est acquise.
Mais il faut aussi de l'enthousiasme. Celui-ci sera acquis si nous savons emporter l'adhésion pleine et entière de nos adhérents et sympathisants.
Il faut faire preuve de pédagogie. Dans les semaines qui viennent, je m'attellerai à cette tâche pour convaincre et rassurer s'il le faut.
Après avoir entendu beaucoup de monde, je souhaite pour ma part, que le Rassemblement Pour la République rentre dans l'Union pour la Majorité Présidentielle avec des conditions et des garanties : ces garanties sont d'abord le respect de la démocratie, ensuite le respect des Idées, enfin le respect des Femmes et des Hommes.
Nos statuts prévoient en effet que nos adhérents sont maîtres du destin de notre Mouvement : ils s'exprimeront donc à travers les Assises que vous décidez ce soir de convoquer pour le 21 septembre prochain.
J'ai tenu ces statuts pour la bible de ma présidence. Ils ont été adoptés par nos Assises, le 31 janvier 1998. C'est donc par la procédure qu'ils prévoient que nous allons évoluer et nous transformer pour rentrer dans l'Union pour la Majorité Présidentielle.
Le détail de nos statuts permet à nos Assises de prendre une telle décision. Il est en effet précisé à l'Art. 23, que nos Adhérents, par l'intermédiaire de leurs mandataires aux Assises décident du sort de notre Mouvement.
Ainsi, nous aurons des garanties de forme ; je sais que nos militants y sont très attachés et j'en suis garante.
Nous voulons aussi des garanties pour nos Idées : le Gaullisme et toutes les valeurs qu'il porte ont précédé le Rassemblement Pour la République et lui survivront.
Nous serons donc très attentifs a la manière dont les familles de pensées qui vont composer l'UMP se verront reconnaître un certain nombre de moyens pour s'exprimer, pour faire connaître leurs idées et pour les faire valoir au sein de notre nouvelle Union.
En ce sens, j'ai d'ores et déjà fait valoir aux instances dirigeantes provisoires de l'UMP que nous ne pourrons nous prononcer définitivement lors de nos Assises qu'au vu du Projet des futurs statuts de l'Union et qu'au vu du projet présentant la ligne politique globale de cette Union.
Nous nous devons cette démarche à nous-mêmes, nous la devons à nos Adhérents, nous la devons à nos valeurs.
Enfin, je pense qu'il est nécessaire que les Femmes et les Hommes qui font notre Mouvement, qui le constituent physiquement, se voient garantir qu'ils seront accueillis et respectés dans cette Union. Chaque membre du Rassemblement Pour la République doit, de ce fait, pouvoir être membre de la future Union à laquelle le RPR va adhérer.
Nos adhérents vont donc rentrer dans l'UMP. Ils vont y rentrer avec leur nombre, avec leurs convictions, avec leur enthousiasme, avec leur foi dans la politique et dans l'avenir. Ainsi, ils apporteront beaucoup à la nouvelle Union. Ils doivent tous y être reconnus individuellement. Ils sont dorénavant attachés à cette idée inscrite dans nos statuts qu'ils élisent leur Président ; à cette idée, qu'ils font savoir si le secrétaire départemental leur convient ou non. D'une certaine manière - si me permettez l'expression je dirais qu'ils ont des " droits acquis ". Ces droits nous devons les leur garantir
Voilà mes Chers Compagnons comment je vois les choses, comment je vois l'avenir proche et comment je vois l'Union. Cette Union, si elle respecte les garanties que je viens d'énoncer sera une union forte, sera une union durable, sera une union ou nous nous retrouverons tous.
Mon Cher Alain, je sais déjà que c'est cette union là que nous voulons construire ensemble, je sais déjà que c'est cette union là que tous nos Compagnons ici présents veulent bâtir.
Nous n'avons rien à craindre de ce nouveau départ, car c'est notre vocation de rassembler. Nous le pouvons, car nous sommes nous-mêmes, c'est-à-dire des gaullistes.
Le gaullisme ce n'est ni une boutique, ni une part de marché. C'est un état d'esprit, un comportement politique, un humanisme qui place l'Homme au cur de tout. C'est une passion pour la France et pour l'unité de son peuple.
(Source http://www.rpr.org, le 18 juillet 2002)