Texte intégral
Message de la ministre lu par monsieur Paul-Jean Ortiz
Pour des raisons de calendrier, je ne peux être parmi vous aujourd'hui, mais j'ai tenu à vous témoigner de tout l'intérêt que je porte à vos travaux à travers ce bref message que je vous adresse depuis Paris. Je remercie Monsieur Paul-Jean Ortiz, qui a bien voulu accepter d'être mon porte-parole à l'occasion de cette manifestation à Beijing en l'honneur des Mathématiques et des mathématiciens français, organisée par l'Ambassade de France.
Depuis plus d'un siècle, le congrès international des mathématiciens est l'occasion pour l'ensemble de la communauté de se réunir et d'échanger. Cette année près de 4000 chercheurs, représentant une centaine de pays, se sont ainsi retrouvés dans ce congrès international.
Au-delà des contacts scientifiquement fructueux et enrichissants qu'engendre une manifestation d'une telle ampleur, ce congrès est également l'occasion de comparer les différents pays concernant la recherche en Mathématiques. Même si, comme tout indicateur, il n'est sûrement pas parfait, je me réjouis de constater qu'au nombre d'intervenants invités la France confirme la deuxième place de son école mathématique derrière les Etats Unis. Je tiens à vous féliciter toutes et tous pour ce succès qui fait des Mathématiques la discipline dans laquelle la position française est la meilleure sur la scène internationale.
Fière de ce rang, j'ai conscience que ce succès tient aussi au soutien constant à la recherche en Mathématiques que le Ministère de la Jeunesse, de l'Education Nationale et de la Recherche apporte depuis de très nombreuses années. Ce soutien passe par le financement récurrent des laboratoires et par l'attribution d'allocations de recherche aux doctorants. Mais il concerne également les "grands instruments des mathématiciens" que sont par exemple le Centre International de Rencontres Mathématiques (CIRM) à Marseille-Luminy, le Centre International de Mathématiques Pures et Appliquées (CIMPA) à Nice, le Réseau National des Bibliothèques de Mathématiques, la cellule MathsDoc ou encore les prestigieux Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) à Bures sur Yvette et Institut Henri Poincaré (IHP).
Le Ministère soutient également plus directement des jeunes chercheurs par l'intermédiaire de l'Action Concertée Incitative "Jeunes Chercheurs" qui a bénéficié à une trentaine de mathématiciens depuis sa création en 1999.
Je me réjouis de constater combien ces soutiens trouvent ici leur pleine justification dans le succès de l'école mathématique française que nous honorons aujourd'hui. Je souhaite que nous recueillions encore longtemps les fruits de l'excellence de notre production scientifique. Je vous en félicite et vous encourage à poursuivre sur cette voie.
Je ne saurais naturellement terminer ce message sans évoquer plus particulièrement votre collègue Laurent Lafforgue qui vient de se voir attribuer une des médailles Fields 2002.
Laurent Lafforgue, je vous adresse mes plus sincères et chaleureuses félicitations pour cette distinction. Vous rejoignez ainsi au panthéon des mathématiciens français Laurent SCHWARTZ - qui nous a quitté récemment et dont je salue très respectueusement ici la mémoire - Jean-Pierre SERRE, René THOM, Alexander GROTHENDIECK, Alain CONNES, Pierre-Louis LIONS et Jean-Christophe YOCCOZ qui avant vous s'étaient vus également attribuer la récompense suprême en Mathématiques.
J'ai cru comprendre que vous deviez votre distinction pour avoir résolu une conjecture qui vous a pris plus de 6 années d'efforts intensifs. Etant sans nul doute le mieux placé pour parler de vos travaux et, dans la mesure du possible pour les vulgariser, je voudrais vous proposer de profiter de la prochaine Fête de la science en octobre 2002 pour que nous organisions ensemble rue Descartes une cérémonie en votre honneur et celle de vos travaux. Je ne doute pas que la Société Mathématique de France et la Société de Mathématiques Appliquées et Industrielles - qui uvrent avec constance pour le développement et le rayonnement des mathématiques et dont je tiens à souligner le dynamisme - sauront nous apporter leur soutien actif pour faire de cet événement une fête en l'honneur de l'ensemble des mathématiques.
Cette médaille Fields s'ajoute pour vous à une collection de récompenses prestigieuses déjà fort conséquente puisque vous avez obtenu auparavant la médaille de bronze du CNRS en 1998, le prix Clay en 2000 et le prix Jacques Herbrand de mathématiques de l'Académie des Sciences en 2001. La très haute qualité de vos travaux vous a également permis d'obtenir un poste de Professeur permanent à l'Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES), poste que vous occupez depuis près de 2 ans. Vous êtes ainsi le 7ème Professeur permanent de l'IHES à obtenir une médaille Fields ce dont je ne peux que me réjouir au vu du soutien, que j'évoquais précédemment, du Ministère à cet institut d'excellence. Cher Laurent Lafforgue, toutes mes félicitations donc !
Mesdames, Messieurs, je ne doute pas que grâce à votre enthousiasme, à vos compétences et à votre travail, les succès d'aujourd'hui appelleront de nombreuses autres réussites et que la France saura à l'avenir garder la place de tout premier plan qui est la sienne en Mathématiques sur la scène internationale.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 26 août 2002)
Pour des raisons de calendrier, je ne peux être parmi vous aujourd'hui, mais j'ai tenu à vous témoigner de tout l'intérêt que je porte à vos travaux à travers ce bref message que je vous adresse depuis Paris. Je remercie Monsieur Paul-Jean Ortiz, qui a bien voulu accepter d'être mon porte-parole à l'occasion de cette manifestation à Beijing en l'honneur des Mathématiques et des mathématiciens français, organisée par l'Ambassade de France.
Depuis plus d'un siècle, le congrès international des mathématiciens est l'occasion pour l'ensemble de la communauté de se réunir et d'échanger. Cette année près de 4000 chercheurs, représentant une centaine de pays, se sont ainsi retrouvés dans ce congrès international.
Au-delà des contacts scientifiquement fructueux et enrichissants qu'engendre une manifestation d'une telle ampleur, ce congrès est également l'occasion de comparer les différents pays concernant la recherche en Mathématiques. Même si, comme tout indicateur, il n'est sûrement pas parfait, je me réjouis de constater qu'au nombre d'intervenants invités la France confirme la deuxième place de son école mathématique derrière les Etats Unis. Je tiens à vous féliciter toutes et tous pour ce succès qui fait des Mathématiques la discipline dans laquelle la position française est la meilleure sur la scène internationale.
Fière de ce rang, j'ai conscience que ce succès tient aussi au soutien constant à la recherche en Mathématiques que le Ministère de la Jeunesse, de l'Education Nationale et de la Recherche apporte depuis de très nombreuses années. Ce soutien passe par le financement récurrent des laboratoires et par l'attribution d'allocations de recherche aux doctorants. Mais il concerne également les "grands instruments des mathématiciens" que sont par exemple le Centre International de Rencontres Mathématiques (CIRM) à Marseille-Luminy, le Centre International de Mathématiques Pures et Appliquées (CIMPA) à Nice, le Réseau National des Bibliothèques de Mathématiques, la cellule MathsDoc ou encore les prestigieux Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) à Bures sur Yvette et Institut Henri Poincaré (IHP).
Le Ministère soutient également plus directement des jeunes chercheurs par l'intermédiaire de l'Action Concertée Incitative "Jeunes Chercheurs" qui a bénéficié à une trentaine de mathématiciens depuis sa création en 1999.
Je me réjouis de constater combien ces soutiens trouvent ici leur pleine justification dans le succès de l'école mathématique française que nous honorons aujourd'hui. Je souhaite que nous recueillions encore longtemps les fruits de l'excellence de notre production scientifique. Je vous en félicite et vous encourage à poursuivre sur cette voie.
Je ne saurais naturellement terminer ce message sans évoquer plus particulièrement votre collègue Laurent Lafforgue qui vient de se voir attribuer une des médailles Fields 2002.
Laurent Lafforgue, je vous adresse mes plus sincères et chaleureuses félicitations pour cette distinction. Vous rejoignez ainsi au panthéon des mathématiciens français Laurent SCHWARTZ - qui nous a quitté récemment et dont je salue très respectueusement ici la mémoire - Jean-Pierre SERRE, René THOM, Alexander GROTHENDIECK, Alain CONNES, Pierre-Louis LIONS et Jean-Christophe YOCCOZ qui avant vous s'étaient vus également attribuer la récompense suprême en Mathématiques.
J'ai cru comprendre que vous deviez votre distinction pour avoir résolu une conjecture qui vous a pris plus de 6 années d'efforts intensifs. Etant sans nul doute le mieux placé pour parler de vos travaux et, dans la mesure du possible pour les vulgariser, je voudrais vous proposer de profiter de la prochaine Fête de la science en octobre 2002 pour que nous organisions ensemble rue Descartes une cérémonie en votre honneur et celle de vos travaux. Je ne doute pas que la Société Mathématique de France et la Société de Mathématiques Appliquées et Industrielles - qui uvrent avec constance pour le développement et le rayonnement des mathématiques et dont je tiens à souligner le dynamisme - sauront nous apporter leur soutien actif pour faire de cet événement une fête en l'honneur de l'ensemble des mathématiques.
Cette médaille Fields s'ajoute pour vous à une collection de récompenses prestigieuses déjà fort conséquente puisque vous avez obtenu auparavant la médaille de bronze du CNRS en 1998, le prix Clay en 2000 et le prix Jacques Herbrand de mathématiques de l'Académie des Sciences en 2001. La très haute qualité de vos travaux vous a également permis d'obtenir un poste de Professeur permanent à l'Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES), poste que vous occupez depuis près de 2 ans. Vous êtes ainsi le 7ème Professeur permanent de l'IHES à obtenir une médaille Fields ce dont je ne peux que me réjouir au vu du soutien, que j'évoquais précédemment, du Ministère à cet institut d'excellence. Cher Laurent Lafforgue, toutes mes félicitations donc !
Mesdames, Messieurs, je ne doute pas que grâce à votre enthousiasme, à vos compétences et à votre travail, les succès d'aujourd'hui appelleront de nombreuses autres réussites et que la France saura à l'avenir garder la place de tout premier plan qui est la sienne en Mathématiques sur la scène internationale.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 26 août 2002)