Texte intégral
Ce dîner me procure ce soir le plaisir d'honorer, au Palais des Affaires étrangères, un homme d'Etat, un homme d'exception, et à travers lui, un pays cher à la France.
Deux fois président du Venezuela, à 25 ans d'intervalle, vous êtes un homme qui a profondément marqué la vie politique de son pays et que chacun respecte en Amérique latine et au-delà même de ce continent.
Ces dernières années, vous avez su être, pour le peuple ami du Venezuela, le recours dont il avait besoin, l'incarnation de la sagesse et de l'honneur de votre pays. Cela explique l'impact qu'a connu votre croisade contre la corruption. Vous avez ainsi conduit le Venezuela sur la voie de la stabilité politique et du redressement économique, oeuvre bien entamée déjà.
La France se réjouit, à la faveur de votre visite, de vous rendre l'hommage que vous méritez et qui s'inscrit dans la longue tradition d'amitié, jalonnée par les souvenirs de Miranda et de Bolívar, unissant nos deux nations.
Au-delà de nos affinités culturelles, des valeurs que nous partageons, tel l'attachement à la démocratie installée chez vous sans interruption depuis 40 ans, je veux me tourner vers l'avenir de nos deux pays. Le Venezuela et la France ont en effet beaucoup à faire en commun.
Liés par l'histoire, nous sommes voisins par la géographie - on l'oublie trop souvent - dans la zone Caraïbe où nos départements des Antilles aspirent à s'intégrer toujours mieux dans leur environnement naturel.
Plus généralement, nos relations économiques demeurent en deçà de nos potentialités. Il faut donc mieux nous connaître.
C'est à Caracas qu'avait été inauguré le cycle des expositions "Francia/2000" en Amérique latine. Le Venezuela connaît la maîtrise qu'ont les entreprises françaises des technologies les plus avancées. Le métro de Caracas en fait d'ailleurs une belle démonstration et c'est une oeuvre que nous devons poursuivre ensemble. Ces entreprises sont prêtes à développer leur présence dans votre pays, notamment dans le cadre des privatisations. Je souhaite que les plus grands groupes français aussi bien que nos PME/PMI puissent participer à ce courant d'échanges et beaucoup de nos convives représentent des entreprises quelle que soit leur taille.
Qui dit Venezuela dit aussi pétrole, naturellement. La France en est dépourvue, mais nos compagnies pétrolières comptent parmi les plus performantes. Elles souhaitent coopérer à l'exploitation de vos hydrocarbures, mettant à profit l'ouverture sur l'extérieur en cours dans ce domaine.
Nos échanges se développeront d'autant mieux que les conditions de leur garantie en termes d'assurance-crédit seront réunies. De même, les hommes d'affaires français seront d'autant plus portés à s'implanter au Venezuela qu'un accord de protection des investissements tel que nous en avons avec la plupart des pays aura été conclu. Nous comptons sur votre impulsion, Monsieur le Président, pour créer cet environnement favorable.
La France suit avec le plus grand intérêt les avancées du processus d'intégration régionale entre les pays andins, et entre ceux-ci et le Mercosur. Le Venezuela a un rôle moteur à jouer à cet égard, de même que la France a toujours été à la pointe du rapprochement entre l'Union européenne et les divers sous-ensembles régionaux d'Amérique latine. Sommet euro-latino-américain-caraïbe de l'an prochain, dont la France est à l'origine, permettra de franchir une étape importante en ce sens. Nous attendons du Venezuela qu'il prenne une part décisive au succès de cet événement.
Le Venezuela et la France ont l'un comme l'autre des intérêts et une identité à défendre. Il faut pour cela que le monde de demain soit véritablement multipolaire.
Contre l'uniformisation des cultures - je me plais à le souligner en cette Journée mondiale de la Francophonie -, vous avez apporté votre contribution, Monsieur le Président, en reconnaissant l'équivalence du baccalauréat français pour accéder à l'enseignement supérieur vénézuélien. Notre récente Commission mixte de Coopération culturelle et technique, le festival de l'Orénoque, sont autant de manifestations de notre volonté de soutien mutuel dans ce domaine.
Monsieur le Président, le jeune Bolivar disait déjà que "s'il venait vivre en Europe, ce ne pourrait être qu'à Paris". Nous parlions, il y a un instant, de vos premiers souvenirs de visite dans notre capitale et de la lumière que projettent les bateaux-mouches sur la Seine. Je suis sûr que vous aurez senti aujourd'hui, au déjeuner chez le président de la République, et que vous sentirez demain matin chez le Premier ministre, cette chaleur, cette sympathie toujours présente de Paris pour vous./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 septembre 2001)
Deux fois président du Venezuela, à 25 ans d'intervalle, vous êtes un homme qui a profondément marqué la vie politique de son pays et que chacun respecte en Amérique latine et au-delà même de ce continent.
Ces dernières années, vous avez su être, pour le peuple ami du Venezuela, le recours dont il avait besoin, l'incarnation de la sagesse et de l'honneur de votre pays. Cela explique l'impact qu'a connu votre croisade contre la corruption. Vous avez ainsi conduit le Venezuela sur la voie de la stabilité politique et du redressement économique, oeuvre bien entamée déjà.
La France se réjouit, à la faveur de votre visite, de vous rendre l'hommage que vous méritez et qui s'inscrit dans la longue tradition d'amitié, jalonnée par les souvenirs de Miranda et de Bolívar, unissant nos deux nations.
Au-delà de nos affinités culturelles, des valeurs que nous partageons, tel l'attachement à la démocratie installée chez vous sans interruption depuis 40 ans, je veux me tourner vers l'avenir de nos deux pays. Le Venezuela et la France ont en effet beaucoup à faire en commun.
Liés par l'histoire, nous sommes voisins par la géographie - on l'oublie trop souvent - dans la zone Caraïbe où nos départements des Antilles aspirent à s'intégrer toujours mieux dans leur environnement naturel.
Plus généralement, nos relations économiques demeurent en deçà de nos potentialités. Il faut donc mieux nous connaître.
C'est à Caracas qu'avait été inauguré le cycle des expositions "Francia/2000" en Amérique latine. Le Venezuela connaît la maîtrise qu'ont les entreprises françaises des technologies les plus avancées. Le métro de Caracas en fait d'ailleurs une belle démonstration et c'est une oeuvre que nous devons poursuivre ensemble. Ces entreprises sont prêtes à développer leur présence dans votre pays, notamment dans le cadre des privatisations. Je souhaite que les plus grands groupes français aussi bien que nos PME/PMI puissent participer à ce courant d'échanges et beaucoup de nos convives représentent des entreprises quelle que soit leur taille.
Qui dit Venezuela dit aussi pétrole, naturellement. La France en est dépourvue, mais nos compagnies pétrolières comptent parmi les plus performantes. Elles souhaitent coopérer à l'exploitation de vos hydrocarbures, mettant à profit l'ouverture sur l'extérieur en cours dans ce domaine.
Nos échanges se développeront d'autant mieux que les conditions de leur garantie en termes d'assurance-crédit seront réunies. De même, les hommes d'affaires français seront d'autant plus portés à s'implanter au Venezuela qu'un accord de protection des investissements tel que nous en avons avec la plupart des pays aura été conclu. Nous comptons sur votre impulsion, Monsieur le Président, pour créer cet environnement favorable.
La France suit avec le plus grand intérêt les avancées du processus d'intégration régionale entre les pays andins, et entre ceux-ci et le Mercosur. Le Venezuela a un rôle moteur à jouer à cet égard, de même que la France a toujours été à la pointe du rapprochement entre l'Union européenne et les divers sous-ensembles régionaux d'Amérique latine. Sommet euro-latino-américain-caraïbe de l'an prochain, dont la France est à l'origine, permettra de franchir une étape importante en ce sens. Nous attendons du Venezuela qu'il prenne une part décisive au succès de cet événement.
Le Venezuela et la France ont l'un comme l'autre des intérêts et une identité à défendre. Il faut pour cela que le monde de demain soit véritablement multipolaire.
Contre l'uniformisation des cultures - je me plais à le souligner en cette Journée mondiale de la Francophonie -, vous avez apporté votre contribution, Monsieur le Président, en reconnaissant l'équivalence du baccalauréat français pour accéder à l'enseignement supérieur vénézuélien. Notre récente Commission mixte de Coopération culturelle et technique, le festival de l'Orénoque, sont autant de manifestations de notre volonté de soutien mutuel dans ce domaine.
Monsieur le Président, le jeune Bolivar disait déjà que "s'il venait vivre en Europe, ce ne pourrait être qu'à Paris". Nous parlions, il y a un instant, de vos premiers souvenirs de visite dans notre capitale et de la lumière que projettent les bateaux-mouches sur la Seine. Je suis sûr que vous aurez senti aujourd'hui, au déjeuner chez le président de la République, et que vous sentirez demain matin chez le Premier ministre, cette chaleur, cette sympathie toujours présente de Paris pour vous./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 septembre 2001)