Déclaration de Mme Margie Sudre, secrétaire d'Etat chargé de la francophonie, sur la préparation du 7ème sommet de la francophonie à Hanoi et la formation de cadres venus du Vietnam à l'Institut des Hautes études francophones, Paris le 10 mars 1997.

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Circonstance : 2ème session destinée aux 23 cadres vietnamiens de l'Institut des Hautes études francophones (IHEF) à Paris, mars 1997

Texte intégral

Il y a un mois, je m'étais rendue, à l'invitation du recteur Michel Guillou, dans les bureaux de l'AUPELF-UREF, place de la Sorbonne, pour clore les travaux de la première session destinée à 23 stagiaires vietnamiens de l'Institut des hautes études francophones.

Aujourd'hui, 23 autres cadres tout spécialement chargés de la préparation du septième Sommet de la Francophonie achèvent à leur tour leurs sessions de formation. Je suis particulièrement heureuse de vous accueillir ici, au ministère des Affaires étrangères, à cette occasion. Voyez-là l'expression de toute ma considération pour le travail qui a été effectué, et dont les grandes lignes nous ont été rappelées. Voyez aussi, dans le cadre quelque peu intime du salon des Beauvais dans lequel nous nous trouvons, le symbole de la proximité franco-vietnamienne en cette année-clef pour nos relations.

Vos prédécesseurs, Mesdames et Messieurs, m'avaient dit eux-mêmes leur grande satisfaction à l'issue de leur séjour, qui était pour beaucoup d'entre eux le premier à Paris. J'espère que vous avez partagé cette satisfaction. Je puis vous dire que tous vos formateurs et les intervenants qui vous ont encadrés durant un mois ont apprécié au plus haut point votre sérieux et votre engagement, et ils m'ont souligné avec force que le bilan de votre stage était excellent.

A cette occasion, vous avez eu la possibilité de constater très concrètement, je pense, la mobilisation du gouvernement français pour le Sommet.

La conférence sera, bien sûr, un événement pour le Vietnam. Recevoir une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement venus des cinq continents n'est jamais un épisode anodin. Mais à côté de cette réunion à caractère politique, seront organisés beaucoup de rencontres, d'assemblées générales ou de congrès par les opérateurs ou les institutions non gouvernementales de la Francophonie, dans les domaines qui intéressent presque tous les acteurs de la vie d'un pays : la presse, l'économie, l'enseignement... Enfin, des manifestations culturelles permettront de toucher le grand public et de le faire participer à cette fête de la Francophonie dont le Sommet n'est lui-même que le catalyseur

Ce que je voudrais vous confirmer, c'est que le Sommet suscite en France les mêmes intérêts et la même mobilisation. Je reçois tous les jours un courrier abondant des associations et des particuliers qui me font part de leur souhait d'être associés à leur tour au Sommet. Les uns se proposent de participer bénévolement à l'organisation de la conférence, d'autres veulent établir des contacts avec des Vietnamiens dans tel ou tel domaine d'intérêt commun, d'autres encore se disent prêts à organiser à Hanoï un spectacle ou une exposition dans les semaines qui précèdent la conférence elle-même.

Cet élan pour votre pays connaîtra, je suis sûre, une nouvelle impulsion à l'occasion de la journée de la Francophonie, dans deux semaines. J'ai souhaité que les manifestations nombreuses et diverses qui seront organisées en France et par nos ambassadeurs autour du 20 mars mettent un accent particulier sur le Sommet lui-même, et sur le Vietnam en général. Ailleurs, à l'Agence de la Francophonie ou à l'UNESCO, par exemple, des spectacles feront intervenir des groupes artistiques venus de votre pays. Quant au Haut Conseil de la Francophonie, il consacrera sa session annuelle, dans quelques semaines, à un thème intitulé "Asie et Francophonie".

Dans quelques jours, vous rentrerez à Hanoï où vous reprendrez vos fonctions qui sont toutes, d'une manière ou d'une autre, liées à la préparation du Sommet. Je vous demande de bien vouloir exprimer à vos autorités, à vos responsables hiérarchiques et à votre entourage professionnel et familial, le témoignage de l'enthousiasme du gouvernement de la France, mais aussi de ses partenaires professionnels et associatifs ainsi que de nombreuses personnes connues ou anonymes pour l'organisation du VIIème Sommet dans votre capitale. L'année 1997 doit rester l'année de la Francophonie pour le Vietnam. Mais pour tous les pays amis au sein de la communauté francophone, 1997 doit être véritablement l'année du Vietnam. Vous avez vu de quelle manière nous y contribuons, ici, en France. Je compte bien, pour ma part, lorsque je me rendrai chez vous dans un mois, faire part du même message à vos autorités.

Je ne voudrais pas terminer mon propos sans adresser toutes mes félicitations à l'IHEF et à son équipe. Vous avez accompli, avec ces deux sessions de formation, un travail remarquable. Tout le monde sait, ici, la contribution apportée par l'AUPEL-UREF et Michel Guillou à la réussite du Sommet de Hanoï. Ces deux stages constituaient, à leur façon, des pierres angulaires dans un édifice auquel l'AUPELF participe avec dynamisme et persévérance, en particulier dans le domaine de la formation au français. Soyez-en, Monsieur le Recteur, très chaleureusement remercié.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 novembre 2001)